Mes prix littéraires

Brebis galeuse d'une famille attachée à ses traditions, héritier d'un domaine dont il n'a que faire, Murau, le narrateur, rentre au château familial de Wolfsegg, en Autriche, pour enterrer ses parents et son frère, morts dans un accident de voiture. Dans ce lieu grandiose, aux rites respectés et bafoués à la fois par son père, ancien membre du parti nazi, et par sa mère, maîtresse de l'archevêque Spadolini, haut dignitaire du Vatican, Murau évoque le passé, les souvenirs inquiétants, comme pour se désenvoûter de cet univers oppressant, et «éteindre» définitivement tout ce qui le rattachait encore à son enfance et à sa jeunesse. Dans cet ultime roman, Thomas Bernhard se livre à une analyse familiale caustique et jubilatoire. Il met en scène les personnages les plus vils et grossiers, sinistres marionnettes dans une tragédie moderne emplie d'amertume.

Extinction

Amb el país en un estat de crispació creixent, la parella presidencial acaba d’escapar il·lesa d’un atemptat que s’ha endut la vida de l’estimat gos de la presidenta i també d’un coronel. El terror que experimentaran el president i la presidenta —accentuat pel risc de ser assassinats pel seu propi fill, que s’ha passat a les files anarquistes— revelarà progressivament l’abisme que separa la solidesa aparent del seu poder i la mediocritat de la seva fragilitat real.La farsa política construïda per Thomas Bernhard ataca sense cap mena de concessions les bombolles dels nuclis de poder, per oferir aquesta despietada radiografia d’una intimitat familiar en què la companyia de massatgistes, confidents i amants oficials només serveix per distreure les solituds inevitables d’una parella de dirigents amb aires dictatorials, que són tan incapaços de connectar amb el seu poble com amb ells mateixos.

Le Président

Instead of the book he's meant to write, Rudolph, a Viennese musicologist, produces this tale of procrastination, failure, and despair, a dark and grotesquely funny story of small woes writ large and profound horrors detailed and rehearsed to the point of distraction."Certain books--few--assert literary importance instantly, profoundly. This new novel by the internationally praised but not widely known Austrian writer is one of those--a book of mysterious dark beauty . . . . [It] is overwhelming; one wants to read it again, immediately, to re-experience its intricate innovations, not to let go of this masterful work."--John Rechy, Los Angeles Times"Rudolph is not obstructed by some malfunctions in part of his being--his being itself is a knot. And as Bernhard's narrative proceeds, we begin to register the dimensions of his crisis, its self-consuming circularity . . . . Where rage of this intensity is directed outward, we often find the sociopath; where inward, the suicide. Where it breaks out laterally, onto the page, we sometimes find a most unsettling artistic vision."--Sven Birkerts, The New Republic

Béton

Je te salue virgile

Présentation de l'éditeurUn étudiant en médecine est chargé par un de ses "patrons" de faire une enquête sur le frère de celui-ci, le peintre Strauch qui, depuis la guerre, s'est détaché du monde et vit retiré dans une auberge d'un village de la haute montagne autrichienne. Le roman est le rapport quotidien de cette enquête. Vingt-sept jours d'observation, vécus au coeur du gel hivernal et du gel psychologique, rencontre du jeune homme et du vieillard, progressive découverte de l'Univers que s'est choisi le misanthrope : paysans dégénérés, forains batailleurs, voleurs de bestiaux... Incendies, accidents mortels, bagarres, abattages clandestins de bêtes... Se prenant d'amitié pour le jeune narrateur dont il ignore l'identité, Strauch lui expose en de longs monologues décousus, hallucinatoires, fulgurants, ses conceptions du tragique et de l'absurde, du mystère de vivre. D'abord déconcerté, le jeune rapporteur se laisse peu à peu envoûter par la séduction mortelle du gel de la nature, et du nihilisme définitif du peintre. Il n'en sera libéré que par la disparition du vieil homme dans la montagne.Quatrième de couvertureUn étudiant en médecine est chargé par un de ses «patrons» de faire une enquête sur le frère de celui-ci, le peintre Strauch qui, depuis la guerre, s'est détaché du monde et vit retiré dans une auberge d'un village de la haute montagne autrichienne.Le roman est le rapport quotidien de cette enquête. Vingt-sept jours d'observation, vécus au cœur du gel hivernal et du gel psychologique, rencontre du jeune homme et du vieillard, progressive découverte de l'Univers que s'est choisi le misanthrope : paysans dégénérés, forains batailleurs, voleurs de bestiaux... Incendies, accidents mortels, bagarres, abattages clandestins de bêtes...Se prenant d'amitié pour le jeune narrateur dont il ignore l'identité, Strauch lui expose en de longs monologues décousus, hallucinatoires, fulgurants, ses conceptions du tragique et de l'absurde, du mystère de vivre. D'abord déconcerté, le jeune rapporteur se laisse peu à peu envoûter par la séduction mortelle du gel de la nature, et du nihilisme définitif du peintre. Il n'en sera libéré que par la disparition du vieil homme dans la montagne.

Wenn Thomas Bernhard sich öffentlich äußert, drängt sich der Eindruck auf, er verhalte sich genauso wie die Hauptpersonen in seinen Romanen und Theaterstücken: Da wird die Welt zum Katastrophenroman und zum sinnlosen Schauspiel, in dem Bornierte und Böswillige, Nichtwisser und Nichtkönner agieren, die es in gerechtem Zorn und kunstvoller Übertreibung anzuklagen und zu verurteilen gilt. Vorher werden sie aber, Höchststrafe, der Lächerlichkeit überführt.Deshalb konnte es nicht ausbleiben, daß Bernhards Interventionen ständig von Skandalen begleitet sind: Eine frühe Kritik am Spielplan trägt ihm einen Prozeß des Intendanten ein, die Dankesrede bei einer Preisverleihung mündet in der Absage einer weiteren Preisverleihung, eine Rezension läßt einen Minister nach dem Sendeverbot eines Bernhard-Porträts rufen, ein Interview erregt Politiker und Journalisten gleichermaßen.Der vorliegende Band zeigt den "öffentlichen Bernhard": Er enthält, in chronologischer Reihenfolge, seine gewichtigen journalistischen Arbeiten, seine Leserbriefe, seine öffentlichen Erklärungen sowie die folgenreichen Interviews. Er beginnt mit einem Salzburger Vortrag aus dem Jahr 1954 und endet mit den letzten von ihm formulierten Zeilen, einem Leserbrief, der drei Tage nach seinem Tod erscheint.Hier ist nachzuvollziehen, wie Bernhard von der Öffentlichkeit gesehen werden möchte, wie er mit ihr spielt, wie er sie für seine Zwecke benutzt, Skandale inszeniert und er gleichzeitig seine Vorlieben, seine Sympathien, seine Vorbilder preist.

Sur les Traces de la Vérité

Arnras, village de la banlieue résidentielle d'Innsbruck. Deux frères adolescents, rescapés d'un suicide collectif où leurs parents ont laissé la vie, se cachent dans une tour isolée, aux prises avec la maladie, la folie et la mort. Leurs lettres et les citations de leurs journaux témoignent d'une descente aux enfers. Ce récit datant de 1964 est l'une des premières manifestations importantes de l'écriture si particulière de Thomas Bernhard. Tout son univers y est déjà présent et s'impose sur un ton d'une véhémence juvénile et déchirante. 
Depuis Le crime d'un fils de commerçant d'Innsbruck (1960), en passant par les inoubliables Watten et Ungenach, jusqu'à Dans le massif de l'Ortler (1971), ce volume contient quatorze récits parmi les premiers de l'auteur. Impressionnants par leur puissance littéraire, ils confrontent thèse avec antithèse dans un jeu tantôt désespéré tantôt hautement comique, jusqu'à la disparition de toute signification sémantique. Véritable maître de la forme, Thomas Bernhard fait preuve d'une virtuosité et d'une originalité singulière

Amras et autres récits

Salzbourg, c'est la beauté, l'art, la culture. C'est aussi une ville au climat pourri, peuplée de bourgeois bornés, mesquins, matérialistes, hypocrites, une ville haïe de l'auteur qui y est né, qui ne peut jamais y retourner sans se sentir à nouveau accablé par l'atmosphère qui s'en dégage, où tout être sensible se sent condamné à tous les abandons et parfois au suicide. C'est l'idée du suicide qui obsédait le collégien lorsque, dans le cagibi à chaussures de l'internat où l'avait placé son grand-père, il étudiait le violon. Internat dirigé par un nazi, selon des méthodes éprouvées, guère différentes de celles des bons catholiques qui le remplacèrent après la défaite. Entre-temps il y a eu la guerre et les bombardements avec leurs visions d'horreurs.Premier volume autobiographique de Thomas Bernhard, L'origine nous plonge dans l'enfer quotidien de l'internat dans lequel il a passé son adolescence. D'abord tenu par les nazis, il est reconverti en établissement catholique, après la chute du IIIe Reich, mais les méthodes restent les mêmes... Un surprenant roman d'éducation écrit dans une langue admirable.

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