Les évêques de Strasbourg, témoins de leur temps

La crise où se débattent aujourd'hui les Églises ressemble à un crépuscule. Sous nos yeux s'évanouit un monde de sécurités familières que rien, apparemment, ne remplace. L'homme aurait-il changé ? Et Dieu, qui visita jadis la Palestine, dirait-il autrement l'antique parole, lui rendant son goût de jeunesse ? Peut-être. On voit bien, en tout cas, ce que récusent les chrétiens les plus lucides : la manie d'organiser les choses de la foi, d'homologuer les croyants et de défendre l'institution. Cette manie, Ch. Wackenheim l'appelle "idéologie" et il y voit une altération mortelle de l'espérance. Progressiste ou intégriste, l'idéologie religieuse s'essouffle à vouloir tout concilier alors que l'Évangile annonce une folie et un scandale. L'adhésion à Jésus de Nazareth ne donne lieu, ni à une théorie explicative de l'histoire, ni à une société sacrée concurrente de la société politique. La foi n'est pas d'abord connaissance, mais action jaillissant d'une rencontre fondatrice. En réponse à la parole du Christ, le croyant confère un sens aux événements ainsi qu'aux mécanismes mis au jour par les sciences de l'homme. Sens parmi les sens, la foi interpelle, oriente et stimule. Ce rapport dialectique s'inverse en idéologie lorsque la raison substitue à l'articulation du sens et des structures l'illusion d'une continuité positiviste. Le sens chrétien n'a pas à coloniser un territoire qui serait distinct de la métropole ecclésiale. Conduite humaine, la foi se situe d'emblée au cour de l'unique territoire que constitue l'existence historique. Empruntant à K. Mannheim la célèbre distinction entre idéologie et utopie, l'auteur de ce livre plaide pour une utopie prophétique - seule capable, à ses yeux, d'inscrire authentiquement l'Évangile dans le tissu de l'avenir.

Christianisme sans idéologie

Un autre regard sur les lectures du dimanche. Pour mieux percevoir la richesse des textes que l'Église nous donne à lire au long de l'année liturgique ; pour relire l'Écriture à loisir, la méditer, la savourer, se l'approprier ; pour y discerner plus clairement la parole du Dieu vivant faisant irruption dans notre vie.

Saisons bibliques 1 Hiver-Printemps

Les calendriers annuels ont pour vocation de dater et de situer les événements. En réalité, ils soulignent au furet à mesure les faits et gestes de notre actualité vécue. A leur manière, les grandes fêtes chrétiennes de l'année (Noël, Pâques, Pentecôte, Toussaint) exercent cette double fonction. L'auteur nous rappelle leurs racines bibliques et leurs incidences sociales ainsi que les exigences d'une réelle conversion évangélique tout en inscrivant celle-ci dans nos histoires personnelles et collectives. En revisitant les textes des évangiles, dans un permanent va-et-vient entre tradition et modernité, Charles Wackenheim montre combien le message délivré par les grandes fêtes chrétiennes résonne dans la vie du chrétien d'aujourd'hui confronté aux défis du respect de toute vie, de la Création, de la mondialisation galopante.

Les fêtes chrétiennes - Sources d'espérance

La catéchèse

Les principales fêtes de l'année chrétienne - Noël, Pâques, la Pentecôte, la Toussaint - ont, au fil des siècles, marqué de leur empreinte la sensibilité et les rythmes sociaux d'une partie notable de l'humanité. Le mouvement contemporain de sécularisation tend à les populariser tout en appauvrissant leur substance spirituelle. Saisi par l'urgence de se réapproprier le trésor de sens que représente chacune de ces fêtes, Charles Wackenheim invite les femmes et les hommes de ce temps à dépasser le tapage commercial qui les entoure pour y découvrir un chemin de renaissance, de libération, d'invention et de fraternité - bref, un chemin de vie. L'invitation s'adresse à quiconque veut chasser l'ennui qui naît de la morne répétition pour redonner à sa vie saveurs et couleurs.

Les fêtes, couleurs de la vie

Au cours du XXe siècle, la pensée chrétienne est passée d'un discours prolixe sur les " fins dernières " de l'homme et de l'univers à une discrétion proche de l'aphasie. Mais paradoxalement, ce quasi-silence de la théologie fut relayé par un foisonnement de travaux mettant en oeuvre des conceptions séculières de l'idée de salut. Et plus récemment, il est surtout question de " sauver ", voire de " sauvegarder ", non seulement des biens culturels et des espèces vivantes en voie d'extinction, mais les équilibres fondamentaux de la population mondiale, voire de la planète elle-même. Ces défis gigantesques, nul ne les maîtrise, mais aucun esprit sensé, croyant ou non, ne saurait désormais s'y dérober. Dans ces conditions, que dire aujourd'hui du salut, de son sens chrétien ? Pour rendre hommage aux travaux du professeur Charles Wackenheim, d'éminents chercheurs ont réuni ces études pluridisciplinaires qui, tout en faisant le point des questions débattues, proposent d'ouvrir de nouveaux horizons.

Passeurs d'espérances - Recherches sur le sens chrétien du salut

La vie et la mort sont inséparablement liées. Voilà pourquoi nous gagnons, au cœur même de notre existence terrestre, à nous préparer à mourir. Cette démarche, les chrétiens l'entreprennent sous le signe de l'espérance, et celle-ci, orientée vers la résurrection, façonne forcément leur manière de vivre. La mort assumée et offerte est source de vie.

Les évêques de Strasbourg, témoins de leur temps

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