L'image en politique : théâtralité et réputation

Jean-Jacques Rousseau incarne la mauvaise conscience des Lumières : là où ses contemporains voient une logique du progrès, il s'inquiète des conséquences de la technique et de toutes les formes politiques inégalitaires. Il plaide pour un monde sans «surnuméraires». Mais n'est-il que cette mauvaise conscience ? Il y a chez lui une volonté d'émanciper l'humanité, une volonté de retrouver «l'homme de l'homme» qui se déploie dans une philosophie politique et éducative. Un concept clé structure sa réflexion : celui de perfectibilité. Notre capacité à progresser n'est-elle pas, aujourd'hui, à interroger de façon critique afin d'en méditer les limites et les insuffisances ? La pensée de Rousseau a été l'objet lors de cette année 2012 de discussions vives et passionnées car elle demeure dans ses méandres et ses contradictions celle qui nous interroge sur les valeurs de notre modernité. Les textes de cet ouvrage tentent d'en saisir les contours à travers les oeuvres du promeneur du vallon des Charmettes.

Jean-Jacques Rousseau, l'Homme comme projet inachevé

La pensée de Jean-Jacques Rousseau est singulière. Elle ne cesse de nous provoquer. Au sein des Lumières qui croient au progrès, Rousseau apparaît comme celui qui rappelle sans relâche que le malheur qui frappe les sociétés provient de l'inégalité. Techniques, arts, savoirs n'ont de valeur qu'en relation avec une égalité qui doit être construite par une politique authentique. A la fois philosophe, écrivain, pédagogue, botaniste, musicien, l'auteur des Confessions nous renvoie à nos contradictions à travers les siennes. Comment articuler liberté naturelle et liberté politique ? Comment saisir à travers une nouvelle anthropologie la perfectibilité de l'humanité ? Comment penser les fondements de la société civile ? Toutes ces questions sont encore les nôtres. "Quoi que vous puissiez dire, j'aime mieux être homme à paradoxes qu'à préjugés" nous dit Jean-Jacques. C'est sans aucun doute pour cela qu'il convient de le lire ou de le relire. Rousseau est une invitation à l'exercice de la raison.

Rousseau

Le terme « politique » renvoie à la question de l’existence en commun. Comment celle-ci est-elle possible ? Comment parvenons-nous à construire et à justifier une collectivité faite de règles morales, juridiques, étatiques ? La philosophie s’interroge sur le monde et elle n’oublie pas les problèmes posés par la cité. Une histoire de la philosophie politique analyse ainsi les diverses solutions offertes par une tradition en quête de justice, de liberté et de démocratie. Le phénomène démocratique triomphe aujourd’hui, il convient d’en comprendre la genèse pour mieux en protéger les principes.

Petite histoire de la philosophie politique

Chez Rousseau l'expérience des Alpes est autant métaphysique que politique. Ainsi le vallon des Charmettes est-il cet endroit magique au sein duquel chacun se découvre en tant que vivant parmi les vivants. Marcher dans la nature, c'est donc rencontrer des êtres dont la valeur est équivalente à la nôtre. Si la nature montagnarde est plus qu'un décor chez Rousseau, comment, dès lors, comprendre que ce dernier s'intéresse à la Pologne? S'il n'est pas allé en Pologne, il y voit, comme pour la Corse, un pays en construction permettant la mise en oeuvre des théories du Contrat social. Il n'est pas pour autant un utopiste, car il ne perd jamais de vue le terreau qui porte les institutions.

Jean-Jacques Rousseau, entre Savoie et Pologne

La lecture de ces deux penseurs de la Renaissance peut nous servir de modèle heuristique pour, d'une part, comprendre la force de l'image dans nos sociétés, dont Machiavel inaugura l'analyse, et, d'autre part, saisir la permanence du millénarisme et de l'utopie, sur laquelle Campanella fonda une politique ancrée dans un imaginaire excédant la conscience humaine.

Machiavel ou campanella ; une alternative moderne

Pourquoi existons-nous ? Est-ce que nous existerons après la mort ? Autant d'interrogations profondément humaines qui sont prises en charge par la philosophie. Au sein de celle-ci, une discipline spécifique se consacre à la question de l'être : l'ontologie. Elle semblait tombée en désuétude et dans l'oubli depuis les critiques sévères de certains courants philosophiques. Ce traité tente de saisir les grandes lignes de cette histoire de l'être.

Court traité d'ontologie

D'où nous vient la connaissance des anges ? Les anges existent-ils dans d'autres religions que celles dites "du livre" ? Succinctement que nous ont appris les théologiens et philosophes à ce sujet depuis 3000 ans ? Les découvertes scientifiques contemporaines réfutent-elles, ou au contraire apportent-elles des éléments de compréhension nouveaux à la perception de l'univers invisible ? La multiplication des expériences de mort imminente (NDE en anglais) ont commencé à libérer la parole. Pourquoi tant de personnes dignes de foi peuvent maintenant témoigner de l'existence de la vie après la mort et de leurs perceptions dites paranormales ? Comment distinguer la présence d'une personne disparue, d'une entité spirituelle ? Et finalement, comme tout semble concorder vers un bouleversement annoncé, à la fois par les tenants du New-Age (ou ère du Verseau) et ceux de l'Apocalypse, à quoi s'attendre pour le devenir de l'humanité ? Quant à la raison de ce titre et de l'oiseau de la couverture, vous le saurez comme dans tous les bons thrillers en lisant l'épilogue...

L'image en politique : théâtralité et réputation

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