Moi, la mort, je l'aime, comme vous aimez la vie

Mohamed Kacimi

Publié par L'Avant-Scène Théâtre, le 16 juin 2017

80 pages

Résumé

À Toulouse et à Montauban, en 2012, Mohamed Merah assassine sept personnes, dont trois enfants juifs, au nom de l’Islam. À partir de la retranscription des derniers échanges entre les policiers et le tueur durant le siège de son appartement le 22 mars 2012, publiée dans le journal Libération, est née la confrontation entre Momo, retranché à son domicile, et un Policier qui, derrière la porte d’entrée, essaie d’obtenir sa reddition avant l’assaut des forces d’intervention.« Je me suis inspiré de l’affaire Merah pour écrire cette pièce.Je voulais transposer au théâtre ce moment de sidération collectif pour voir en face cette violence qui habite de plus en plus notre vie. Remonter, pas à pas, le chemin qui fait d’un enfant perdu le symbole même du mal absolu. Une fois qu’on a crié « au monstre » se poser cette question : pourquoi notre société, qui fait désormais peu cas de l’humain, engendre-t-elle aujourd’hui de pareilles monstruosités ?Les monstres ne tombent pas du ciel, ils sont en nous. »Mohamed Kacimi***In 2012, in Toulouse and Montauban, Mohamed Merah killed seven persons, including 3 Jewish children, in the name of Islam. This text is based on the transcript -published by the newspaper Libération- of the last exchanges between the police and the killer during the siege of his apartment on March 22nd, 2012. It shows the confrontation between Momo, entrenched in his house, and a policeman placed behind the front door who is trying to obtain his surrender before the assault of the police's intervention forces." I was inspired by the Merah affair to write this play. I wanted to transpose into the theater this moment of collective stunning to really face this violence which inhabits our lives more and more. To unwind, step by step, the path which has made a lost child the symbol of absolute evil. Once we had cried 'monster', I wanted us to ask ourselves this question : why does our society, which nowadays attaches little importance to the human being, fathers such monstrosities? Monsters don't fall from the sky, they are inside of us. "Mohamed Kacimi