L'histoire se déroule dans une petite ville roumaine, au début du XXe siècle. Le narrateur quitte l'école, très jeune, pour travailler dans une taverne ; l'apprentissage est rude ; heureusement, tous les adultes ne sont pas cupides et cruels et puis il y a les livres... Inspiré des souvenirs de jeunesse de l'écrivain et aventurier Panaït Istrati, un récit de formation haut en couleur et chargé d'émotion.

Mes départs

L'enfance et la jeunesse d'Adrien Zograffi se situent dans une misérable banlieue du port de Braïla, sur les bords du Danube. Adrien devient le protégé de Codine, le bon géant. Puis il se fait vagabond et, pendant huit ans, a Mikhaïl pour inséparable compagnon. À Alexandrie, Le pêcheur d'éponges lui raconte sa vie. Chacun de ces textes pourrait lui aussi s'appeler Mes départs.Avec ces quatre titres, qui composent La jeunesse d'Adrien Zograffi, Panaït Istrati, qui ressemble à son héros, nous offre un chant d'amour, de justice et de liberté.

La jeunesse d'adrien zograffi - codine - mikhail - mes departs - le pecheur d'eponges

Œuvres

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son ouvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, « Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges ». L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste (« on ne fait pas d'omelette sans casser des oufs »), à savoir : « Je vois bien les oufs cassés, mais où donc est l'omelette ? » Extrait : - Mon enfant, tu ne blesseras personne. Nous sommes ici en famille, ou presque. Et c'est pour mon bien que tu dois parler de ce que tu as appris dans les livres. Je ne vis plus maintenant que pour la vérité. Mais depuis deux ans que je lis, tant bien que mal, dans la Bible, je ne fais que m'embrouiller. Comment expliques-tu, Adrien, que tant de sagesse s'étale dans ce livre à côté de tant de fables, par exemple cette histoire invraisemblable de Job ? Adrien, intimidé par le regard pénétrant du prêtre, répondit : - C'est parce que les personnages bibliques échappent au contrôle de l'histoire. La Bible est un livre de foi, à l'usage des croyants : elle te demande de croire, non pas de chercher. - Mais dis-moi si tu peux croire à un Dieu qui enlève à un père tous ses enfants, pour le plaisir de l'éprouver ? Il doit avoir un cour de vrai bandit !

Les récits d’Adrien Zograffi II

L'enfance et la jeunesse d'Adrien Zograffi se situent dans une misérable banlieue du port de Braila, sur les bords du Danube. Adrien devient le protégé de Codine, le bon géant. Puis il se fait vagabond et, pendant huit ans, a Mikhaïl pour inséparable compagnon. À Alexandrie, Le pêcheur d'éponges lui raconte sa vie. Chacun de ces textes pourrait lui aussi s'appeler Mes départs.

Avec ces quatre titres, qui composent La jeunesse d'Adrien Zograffi, Panaït Istrati, qui ressemble à son héros, nous offre un chant d'amour, de justice et de liberté.

Codine ; Mikhaïl ; mes départs ; le pêcheur d'éponges

La jeunesse d'Adrien Zograffi

Singulier destin que celui de ces lettres ! 

Traitant de sujets "sensibles" en des temps de "guerre froide", leur publication fut différée pendant quarante ans (de 1947 à 1987) car il s'agissait là d'une véritable bombe idéologique. Cette correspondance croisée, bien loin de n'être que l'évocation de la rencontre et de l'amitié entre ces deux hommes, est aussi et surtout un document psychologique et un acte politique. En 1987, quelque peu hâtivement, fut proposée une version aux transcriptions incomplètes ou réécrites ("francisation" des textes d'Istrati). En 1990, une nouvelle édition parut, mais sans l'indispensable fidélité aux autographes. Il convient d'en procurer enfin une version intègre, à défaut de pouvoir être intégrale, des lettres ayant été perdues, voire détruites. Ainsi, par souci d'authenticité et afin de rendre évident le travail opiniâtre d'Istrati pour maîtriser une langue qui n'était pas celle "maternelle", c'est le texte brut des lettres qui est donné, toute francisation étant exclue. 

Cette correspondance nous renseigne sur une "politique de l'Amitié" telle que la concevait et la vivait chacun d'eux, sur leurs illusions et leurs contradictions quand ils entendaient ériger une mythique "indépendance de l'Esprit" face aux pouvoirs et aux totalitarismes du XXe siècle. Elle révèle aussi que, l'Histoire ayant fait irruption plus qu'en d'autres siècles dans la vie des peuples et des individus, amitiés et amours n'ont pu y échapper et, parfois, n'y ont pas résisté. C'est ce qu'il advint à ces deux hommes. À la fusion lyrique des débuts succède la prise de conscience de divergences irréversibles. Ces lettres sont inséparables des engagements comme des errements politiques de l'époque, où le refus de l'indifférence, le courage, l'exigence de vérité ont pu se transformer en crédulité, en sectarisme. La fin ne peut qu'être tragique. André Gide pensait que le monde serait sauvé par "les hérétiques" et non par les conformistes. Aux lecteurs d'en juger sur pièces.

Correspondance - 1919-1935

_The Thüringer House_ is the first of a cycle of novels, "Life of Adrien Zograffi, " written by the Romanian Panait Istrati in the early 1930's, shortly after his return, bitterly disillusioned, from a long stay in the Soviet Union. Adrien, servant in a bourgeois household headed by rich grain exporters, must reconcile his socialist ideals--put to the test during a strike in the grain-exporting port of Braila, on the Danube--and his growing attraction to Madame Anna Thüringer, the mistress of the house. Panait IstratiIn early January 1922, a Romanian slits his own throat in a park off the promenade des Anglais, in Nice, France. He is saved by a passerby. In the Romanian's pocket is a letter, found by hospital personnel, addressed to French Nobel laureate Romain Rolland, who is so impressed he visits the would-be suicide in the hospital and encourages him to write. Less than a year later, Panait Istatri (1884-1935), a vagabond with no more than a primary school education, achieves immediate renown with his first novel, _Kyra Kyralina_. A series of other successful novels follows. Istrati's only serious rival is Jack London. But Istrati's fame is short lived. After sixteen months in the Soviet Union, Istrati publishes a denunciation (written with Boris Souvarine and Victor Serge) of the Bolshevik regime. He is turned on by his former champions in France, including Rolland. Ill, penniless, and friendless, he withdraws to Romania, where, in the few years before his early death of tuberculosis he writes several more novels--darker than his earlier, more exuberant novels--and short pieces. _The Thüringer House_ is the first of the novels written in the final phase of Istrati's life.

The Thüringer House

Avec ce volume, commence l'épopée d'Adrien Zograffi et des membres de sa famille, génération d'Haïdoucs, ces bandits d'honneur qui luttèrent au siècle dernier en Roumanie pour défendre les opprimés et les pauvres, épris de liberté, de justice et d'amour. Istrati dans un style pur, clair, net mais plein de poésie, nous campe des portraits de personnages bien typés et une nature des plus envoûtante, mais aussi implacable pour ses habitants. Adrien retrouve Stavro, son cousin, qui lui raconte, son enfance entre une mère et une soeur, Kyra, dont la vie désordonnée, s'écoule sans aucun souci d'argent. Très jeune, séparé de sa mère et de sa soeur, il connaîtra à ses dépens une vie pleine de déboires et de corruption des moeurs. C'est l'occasion pour l'auteur de nous faire découvrir son obstination à la poursuite de la recherche de la liberté, de l'amitié qui l'occupera jusqu'à sa mort. « ... un récit aérien et lumineux comme un vol de papillons au soleil, coloré comme une troupe de bohémiens en marche, mélancolique et tendre comme une chanson de route qui n'a jamais de fin ... » (Joseph Kessel.)

Mes départs

Résumé

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Critiques

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