L'abbé C

Le mort

Le Bleu du ciel

De juillet 1959 à avril 1961, Georges Bataille conçut Les Larmes d'Eros, son "testament iconographique de l'érotique occidentale". J.-M. Lo Duca, qui l'accompagna dans la fabrication de l'ouvrage, souligne l'exigence rigoureuse de Bataille quant au choix et à la disposition des images : tableaux, photographies, gravures n'étaient pas de simples illustrations qui redoubleraient le sens du texte. " De Gautier d'Agoty aux planches de Cranach et aux supplices chrétiens ou chinois, l'image disait tout en un raccourci pour lequel les mots n'avaient été qu'un garde-fou. " Georges Bataille souhaitait que cet ouvrage soit "plus remarquable" qu'aucun de ceux qu'il avait publiés. Cette réédition respecte scrupuleusement l'ordonnancement original voulu par l'auteur. " Le sens de ce livre est en un premier pas, d'ouvrir la conscience à l'identité de la "petite mort" et d'une mort définitive. De la volupté, du délire à l'horreur sans limites. C'est le premier pas. Nous menant à l'oubli des enfantillages de la raison ! De la raison qui jamais ne sut ses limites... "

Les Larmes d'Eros

Taboo and sacrifice, transgression and language, death and sensuality-Georges Bataille pursues these themes with an original, often startling perspective. He challenges any single discourse on the erotic. The scope of his inquiry ranges from Emily Bronte to Sade, from St. Therese to Claude Levi-Strauss and Dr. Kinsey; and the subjects he covers include prostitution, mythical ecstasy, cruelty, and organized war. Investigating desire prior to and extending beyond the realm of sexuality, he argues that eroticism is "a psychological quest not alien to death.

L'Histoire de l'érotisme

La liaison Denise Rollin-Georges Bataille n'est pas inédite dans la biographie de l'écrivain. En revanche ces lettres, qui vont de 1939 à 1943, illustrent un épisode dont l'importance n'est pas seulement biographique. Elles éclairent d'un jour nouveau le tournant qui fait que désormais Bataille ne sépare plus sa vie de ce qu'il écrit. Il a rencontré Denise Rollin après la mort de Laure, et l'importance qu'elle va prendre dans sa vie lui permettra de ne pas sombrer lors du déclenchement de la Guerre. A la fin de leur liaison Denise Rollin se retrouvera, jusqu'à la fin, avec Maurice Blanchot .

Lettres à Denise Rollin

Sur Nietzsche, rédigé en 1944, est d'abord le journal d'une expérience : expérience de l'extase, du non-savoir, de l'érotisme, expérience de la guerre, expérience de Nietzsche tout à la fois.

Sur Nietzsche : Volonté de chance

Penser ce qui excède la possibilité de penser, gagner le point où le coeur manque, les moments où l'horreur et la joie coïncident dans leur plénitude, où l'être nous est donné dans un dépassement intolérable de l'être qui le rend semblable à dieu, semblable à rien.
 Tel est le sens de ce livre insensé. les trois récits rassemblés ici sont l'expression la plus concise de la terrible exigence d'un homme qui avait voué sa vie et son écriture à l'expérience des limites.
à travers le blasphème et l'indécence, c'est bien la voix la plus pure que nous entendons et le cri que profère cette bouche tordue est un alléluia perdu dans le silence sans fin.

Madame Edwarda ; le mort ; histoire de l'oeil

René Char pose. en mai 1950 dans la revue Empédocle, cette question infiniment ouverte : "Y a-t-il des incompatibilités ? " Il la pose à la cantonade, mais s'adressant à des-écrivains et à des intellectuels à qui il laisse le soin de l'orienter selon leur propre questionnement. La réponse de Georges Bataille, gage d'une estime et d'une amitié sincères, est des plus ambitieuses et aborde le problème de l'action opposée au langage, celui du langage comme mode de l'action et entraîne l'écrivain vers une remise en cause de sa position : "Y a-t-il des incompatibilités entre l'écriture et l'engagement ? ". Ce questionnement, à une époque où la position sartrienne pèse de tout son poids, entraîne Bataille dans la dissection appliquée d'un monde en mutation très profonde et des rapports de l'intellectuel au pouvoir, questions aussi brûlantes qu'intemporelles.

L'abbé C

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