Le métier de géographe ; un demi-siècle de géographie

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

L'œuvre scientifique et les réalisations économiques dans l'Arctique soviétique

Au carrefour des sciences de la nature et des sciences humaines, s'intéressant au substrat de la vie et de l'action humaine, la géographie est une discipline qui éclaire le comportement et les aventures des hommes sur la Terre. De AA (terme hawaïen désignant une surface de lave rugueuse) à Zoosociologie (étude des associations animales), cette pluridisciplinarité induit un répertoire terminologique caractérisé par son hétérogénéité. D'où la nécessité de définir le sens des mots utilisés par les géographes. Depuis 1970, date de la première publication de ce dictionnaire traduit dans plusieurs pays, les éditions successives ont tenu compte des avancées disciplinaires, qu'elles concernent la méthodologie ou l'enrichissement du vocabulaire. Aujourd'hui, cet ouvrage est un outil indispensable, qui constitue la synthèse d'une réflexion permanente sur l'infinie complexité du monde et de la vie qui l'habite.

Dictionnaire de la géographie

L'oeuvre scientifique et les réalisations économiques dans l'Arctique soviétique

Deux cent cinquante millions d'hommes sur la terre à l'époque de l'Antiquité classique, un demi-milliard au milieu du XVIIe siècle, un milliard en 1850, deux milliards en 1940... sans doute six milliards avant la fin du siècle (1). La population du monde a doublé d'abord en 2 000 ans, entre l'Antiquité et l'époque moderne, en deux siècles de 1650 à 1850, en moins d'un siècle de 1850 à 1940, et finalement en une génération... Il n'est pas exagéré de parler de vertige démographique.Mais la population du monde, tout en étant une réalité arithmétique, constamment changeante, est une abstraction géographique autant qu'économique et sociale. Selon les conditions, selon les possibilités de la vie de chaque pays, une naissance prend und signification particulière. Elle ouvre des perspectives plus ou moins longues de vie ; elle s'insère dans un cadre humain dont la moyenne d'âge peut varier du simple au double, dont l'espérance de vie oscille entre quarante ans en Afrique tropicale et preès du double en Suède, en Suisse ou aux Pays-Bas. Le quotient individuel de produit national brut va de 1 000 francs dans l'Inde et dans les plus pauvres pays africains, à 100 000 francs aux Etats-Unis, au Japon, davantage dans les pays européens les plus riches, Suisse, pays scandinaves. La plus inéluctable des sources d'inégalité entre les hommes est aujourd'hui le lieu de leur naissance. A côté des différenciations naturelles, qui impliquent pour le petit Esquimau un autre univers que celui du petit Indonésien, la disparité entre la distribution des richesses et celle des hommes, les oppositions violentes entre les pays où croît le revenu et ceux où croit le besoin, font de la géographie de la population un des abords les plus dramatiques de la réalité humaine d'aujourd'hui.

Géographie de la population

L'Océanie

La persistance de la faim et de la sous-nutrition dans le monde est un scandale à l'ère de la conquête de l'espace. Or la situation s'aggrave encore dans les pays les plus pauvres. Aussi ne faut-il pas s'étonner de voir paraître sur ce sujet de nombreux ouvrages surtout polémiques. Cela renforce la nécessité d'une étude objective, sans a priori, qui cherche à déceler les réalités derrière les incertitudes statistiques et les opinions contradictoires. Il fallait, dans ce but, faire une vaste synthèse des données disponibles dans les domaines les plus divers. La conclusion de l'auteur est nette : les ressources de la Terre sont suffisantes pour bien nourrir les dix milliards d'hommes qu'elle portera un jour, sans compromettre l'avenir lointain par les pollutions et les destructions de ressources naturelles. Aucun obstacle n'est insurmontable. Pourquoi ce qui est possible n'est-il pas réalisé ? Parce que ni les pays riches ni les pays pauvres ne sont prêts à faire ce qui serait nécessaire : augmentation de l'aide des premiers, sous toutes ses formes, et priorité plus grande à l'agriculture dans les seconds. Comment financer les investissements pour le développement de l'agriculture dans le Tiers Monde, lorsque les dépenses pour les armements continuent à croître partout ? A l'optimisme des conclusions relatives aux possibilités techniques s'oppose donc le pessimisme des prévisions pour les deux prochaines décennies. Mais voir la réalité en face ne doit pas conduire à l'inaction, bien au contraire. Le « pessimisme constructif » est celui qui débouche sur des propositions concrètes, qui précise tout ce qu'il est possible de faire dans les conditions difficiles d'aujourd'hui.

Le métier de géographe ; un demi-siècle de géographie

Plus de livres de Pierre George

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques