L'espace dans la pensee economique du xvie au xviiie siecle

Paradoxalement, si le pouvoir économique est partout présent, il est le grand absent de la science économique. Ce livre tente de le retrouver.
Dans les premiers chapitres, l'auteur cherche à cerner les formes diverses du pouvoir économique, à montrer comment il s'exerce. Au-delà du pouvoir de marché, il y a place pour les modalités coercitives et l'histoire permet de mettre en scène le pouvoir spécifique d'imposer ou de modifier les règles du jeu.
L'analyse porte alors sur l'autorité dans les entreprises. Comment s'impose l'autorité, ce pouvoir institué ? Quel est le rôle du droit et de l'Etat, du marché et du capital ? A quoi, et à qui sert la hiérarchie ? Est-elle désirée et demandée par les subordonnés, achetée par les " maîtres ", imposée au détriment des salariés ? On verra que l'analyse historique permet seule de prendre en compte sa dimension d'exploitation.
Le livre se termine du côté de l'obéissance privée. Celle-ci n'est pas seulement le résultat d'un contrat, du consensus et des calculs intéressés des subordonnés, elle se constitue comme routine et norme, une convention d'obéissance stabilisée par les " disciplines ".

Pouvoir et autorité en économie

L'économie politique s'est construite sur le mythe d'un état de nature comme esquisse d'une économie de marché : un monde irénique fondé sur l'échange, la confiance, où la recherche par chacun de son intérêt particulier bénéficie à tous. Le lien social s'y noue naturellement dans une harmonieuse combinaison des intérêts. La nature, autant dire le marché, ressemble à une société d'Arcadie où bergers et bergères échangent, sinon soupirs et baisers, du moins des moutons contre des petits cochons pour le plus grand bonheur de tous. Le monde de Hobbes, à l'inverse, est celui de la peur de l'autre, de la défiance, des pactes trahis, de l'affrontement des pouvoirs. D'où, par les logiques de la raison et le jeu des passions, l'enfer de la guerre de tous contre tous. Et cet enfer, cette peur conduisent les hommes à se soumettre à l'autorité absolue d'un Etat qu'ils construisent afin que l'effroi qu'il inspire se substitue à la crainte de l'autre. Une économie de la peur impose une politique de la terreur. Malgré les horreurs du XXe siècle, les crises, les guerres civiles et étrangères, les terreurs d'État, les pays occidentaux ont réussi à préserver la démocratie et une certaine prospérité, mais ces victoires sont étroitement localisées et elles restent fragiles dans un XXIe siècle hésitant. Cela nous impose de regarder en face une pensée comme celle de Hobbes pour éviter que demain ne ressemble à ses craintes.

Hobbes - Economie, terreur et politique

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

L'internationale du capital

Cet essai n'est pas un livre d'économie.
C'est un essai sur l'économisme, la critique de son statut. Oh ! les beaux discours !. Refonder le capitalisme. pour mieux le consolider, et retrouver la croissance " durable " ; sauver son " esprit ", mais quel esprit du capitalisme ? Sous ses diverses formes, ses boursouflures financières dévastatrices, on trouve des racines communes : le marché et la concurrence, la guerre civilisée mais mal régulée de tous contre tous ; l'alliance avec la technoscience, Prométhée déchaîné qui se heurte aux limites de la planète ; le jeu comme divertissement généralisé, et pas seulement celui des financiers ou des escrocs plus ou moins démasqués.
Tout cela ayant à voir avec le goût irrépressible des hommes pour la démesure. Mais si l'ordre économique avait, à son origine, partie liée avec la spiritualité, il est devenu un culte voué à la cupidité. Et la colère, sourde ou vive, les angoisses, les frustrations s'accumulent. Pour éviter leur explosion, il faut cesser de placer l'argent, le profit et la croissance matérielle au centre de la mondialisation.

Jours de colère ; l'esprit du capitalisme

Ce voyage au long court débute avec les bulles des mers du Sud, les "folies" spéculatives du XVIIIe siècle. Il se poursuit de la railway mania à la grande industrie de la fin du XIXe siècle, des Trente glorieuses aux crises du néocapitalisme mondialisé. Au cours de cette longue histoire, les économistes - non sans de vigoureuses querelles d'écoles - ont cherché à comprendre cette immense accumulation de richesse, les modalités de son financement et de sa répartition, les coûts sociaux quelle a engendrés ainsi que son impact sur les grandes mutations de la géographie mondiale. Ce livre pose un regard neuf sur cette histoire économique heurtée, mais par tant d'aspects étonnante, qui se renouvèle sans cesse sous nos yeux.

Le Capitalisme et ses rythmes, quatre siècles en perspective - Tome 1, Sous le regard des géants

Le capitalisme a été bouleversé, les théories également. Ce deuxième volume analyse cette grande transformation. Au-delà  des jeux pervers de la finance, l'ouvrage interroge les ressorts profonds d'un régime économique qui produit l'instabilité, stagnation et inégalités. Comment rendre ce monde vivable ?

L'espace dans la pensee economique du xvie au xviiie siecle

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