Profitant de l'absence de sa femme, Pete passe une soirée avec des amis, boit trop et, sur la route du retour, écrase le caniche nain adoré de son épouse. S'étant débarrassé du cadavre, il invoque une fugue de l'animal. Mais un mensonge peut en cacher un autre, d'autant qu'entre en scène un étrange maître chanteur. A cause d'un clebs, le bonheur du couple est menacé I

Le Clebs

C'est l'histoire d'un chat prénommé Lully qui s'enfuit de la maison à la recherche de son passé. Un chat pas comme les autres. Un descendant de Jean-Baptiste Lully, compositeur de Louis XIV à la cour de Versailles. Avec l'énergie d'un tigre, il compose, danse, écrit des opéras, fabrique des décors, et ronronne pour plaire au Roi Soleil.

Lully, le chat de Louis XIV

Ziz, le Gandhi de la Kalach, débute en bas de l'échelle aux pompes funèbres Santoni. Il se hisse rapidement au poste convoité de maître de cérémonie. Là où ça se passe. Là où, d'un regard compatissant, il peut remonter le moral des pleureuses. Aux côtés de Nadège qui cajole ses ambitions, notre Rastignac veut aller encore plus haut mais se fait renvoyer de son job. Ziz a la rage et décide de se perfectionner au stand de tir. Ca va faire mal.

Maître de cérémonie

Nous, on existe sous l'étiquette de "jeunes de banlieue". Probablement parce que nous sommes réellement des jeunes de banlieue, et rien que ça. On peut pas se reconnaître dans la Marseillaise. Un hymne doit fédérer toute une nation, afin que toutes les couleurs se reconnaissent dans les paroles chantées. Où sera, qui sera le sang impur ? Ça veut pas dire qu'on aime pas la France, au contraire. Mais on veut qu'elle nous aime, elle aussi. C'est normal, donnant-donnant. Pourquoi Momo, jeune de banlieue issu de l'immigration, apparemment bien intégré, a-t-il sifflé la Marseillaise dans un stade de foot ? Suite à ce geste et au déchaînement politico-médiatique qu'il provoque, Yasmina, sa jeune soeur, ouvre les yeux sur la place que leur accorde la France et découvre aussi l'histoire de la famille. Dans un style percutant et plein d'humour, Hervé Mestron questionne ce symbole fort de la République qu'est la Marseillaise.

La Marseillaise

Au cours d'une tenue rituelle, la loge maçonnique devient une oreille immense, soudain habitée d'une singulière puissance. Tout rite est une musique et la musique elle-même devient, dans le Temple, le vecteur d'un accomplissement communautaire. Elle n'est plus une émanation du monde profane mais le miroir d'une colonne invisible reliant ciel et terre, l'expression vivante d'une langue sacrée exprimant la pensée du Grand Architecte de l'Univers. Retraçant brièvement l'histoire de la musique dans les loges maçonniques, l'auteur explicite ce que sont la Colonne d'Harmonie et la fonction de Maître d'Harmonie avant d'examiner l'héritage immense du Frère Mozart, qui a retrouvé la dimension initiatique de cette science et donné à la musique maçonnique sa véritable place.

La colonne d'harmonie - Symbolique de la musique en Loge

Un banal concours de circonstances : votre femme s'est absentée pour vingt-quatre heures, vous en profitez pour sortir avec des amis, vous buvez un peu trop, à votre retour, il fait nuit... Quand vous prenez conscience du détail qui cloche, ce silence incongru, il est trop tard. Vous avez écrasé le chien de votre femme. Que faire, que dire ? L'esprit embrumé par l'alcool, Pete, sans réfléchir, opte pour le plus simple : se débarrasser du cadavre de Paulo. Mentir à Cath. Tout oublier. N'omettant qu'un détail : un mensonge peut en cacher un autre, et ainsi de suite ... Le cadavre d'un caniche nain peut-il faire basculer la vie d'un couple heureux et amoureux ? Pour Hervé Mestron, qui signe ici un thriller psychologique très dérangeant, la réponse semble s'imposer...

"Quand on fait un bizness, quel qu'il soit, on doit respecter le client, parce que, de mon point de vue, c'est une façon de se respecter soi-même. Certains pensent qu'ils vont s'improviser dealer, comme ça, avec un peu d'argent d'avance, comme d'autres ouvrent un Kébab ou un Taxi Phone. D'abord, faut être coopté, avec de sérieuses références dans le trou de balle. Faut avoir eu un membre de sa famille en zonzon. C'est le minimum. Pour les diplômes, là, on n'est pas trop regardant, parce qu'on sait bien qu'aujourd'hui, un papelard ça ne veut plus rien dire. C'est l'engagement qui compte, la droiture, l'honnêteté, et la fraternité. (...) Moi, tout ce que je veux, c'est franchir les échelons pour un jour pouvoir investir dans la légalité. Je ne demande pas la mer à boire.

Cendres de Marbella

Le pire pour un célibataire, c'est la bouffe. À une époque, je plaçais un miroir devant moi. Je me regardais manger, je me parlais, je me souriais, mais très vite, une sorte de ronron s'est installé. Je me curais les dents avec ma fourchette et la personne en face de moi faisait pareil. J'attrapais les spaghetti avec les doigts, hop, elle m'imitait. Je faisais la gueule, bing, kif-kif, elle me renvoyait une bouille de six pieds de long.
Ça n'a pas été facile, mais j'ai fini par me demander le divorce. Puis pour ajouter une charge symbolique, j'ai brisé le miroir, posé ma contrebasse à l'autre bout de la table et, à partir de ce jour, mes problèmes de couple se sont tassés. Tout baigne. Jamais un mot plus haut que l'autre. Respect mutuel. On travaille ensemble mais c'est boulot boulot. Quand on a quelque chose à se dire sur le mode intime, on attend d'être seuls à la maison ou, dans la plupart des cas, dans une chambre d'hôtel.

Images d'épinal

Daniel Bensila est un scénariste aux abois, oscillant entre désespoir et alcoolisme. Un soir, en voiture, il prend la fuite après avoir renversé une jeune femme, sans se douter que quelqu’un a été témoin de la scène… Sa vie, jusque là pas très reluisante, va alors basculer irrémédiablement. C’est dans la Marne, précisément, dans un contrepoint foisonnant, que va se jouer son sort et celui des multiples destins qui gravitent autour de lui.Hervé Mestron, avec sa construction diabolique, nous entraîne dans les ténèbres humaines, où cohabitent humour noir et tendresse.

Le Clebs

Résumé

Plus de livres de Hervé Mestron

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques