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à Milena | Franz Kafka
à Milena | Franz Kafka

à Milena

Publié par Nous, le 13 janvier 2015

320 pages

Résumé

À Milena n'est pas une simple correspondance, c'est un objet littéraire fascinant, central dans l'oeuvre de Kafka. Ces lettres magnifiques témoignent de l'amour fulgurant de Kafka et Milena et inscrivent son intensité, faite d'absence, de manque, d'éclairs de bonheur, de désespoir. Cette nouvelle traduction des lettres À Milena fera redécouvrir au public français, au plus près de la langue de Kafka, un grand classique de la littérature du XXe siècle. Kafka a rencontré Milena à Prague en 1919. La jeune femme lui a rapidement proposé de traduire en tchèque ce qui allait devenir L'Amérique. Milena va devenir sa voix en tchèque, son « double », grâce à ce mécanisme transférentiel qu'est la traduction, qui exige une sorte de fusion-incarnation. Commence alors un « trafic épistolaire » effréné. 149 lettres et cartes postales de Franz Kafka à Milena Jesenská ont été conservées. 140 d'entre elles ont été écrites pendant une période d'environ dix mois, au rythme parfois de plusieurs par jour. Un motif récurrent de la correspondance : le désir frénétique de recevoir des lettres, des télégrammes, sur le thème : « tes lettres sont la plus belle chose qui me soit arrivée ». Aucune des lettres de Milena ne nous est hélas parvenue, soit qu'elles aient été brûlées par leur destinataire, soit qu'elles aient disparu lors de l'entrée des troupes allemandes à Prague en 1939. La vie de Milena, aventureuse et malheureuse, se terminera, comme celle des trois soeurs de Kafka, dans un camp nazi. Il y avait nécessité à retraduire ces lettres : il fallait proposer une autre version que celle établie en son temps par Alexandre Vialatte, qui a mal vieilli, et il fallait tenir compte du dernier état de la recherche concernant l'établissement du texte. Aussi, notre horizon a changé : aujourd'hui la lecture de Kafka passe par celles de Blanchot, Deleuze, Derrida, Benjamin. De plus, la traduction de Vialatte est entachée d'erreurs et, très « littéraire », elle ne rend pas justice à la langue de Kafka, sèche, précise, qui évite soigneusement de « faire du style ». Tout en restant le plus près possible du texte original, Robert Kahn a su restituer aux lettres tout leur tranchant, toute leur densité.

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