Autour des Églises de Village
Un homme libre (Le culte du moi #2)
Publié par G.Ph. Ballin, le 06 janvier 2015
534 pages
Résumé
PREFACE DE L'EDITION DE 1904 Ceux qui ne connurent jamais l'ivresse de deplaire ne peuvent imaginer les divines satisfactions de ma vingt-cinquieme annee: j'ai scandalise. Des gens se mettaient a cause de mes livres en fureur. Leur sottise me crevait de bonheur. Sous l'oeil des Barbares parut en novembre 1887 et l' Homme libre, vers Paques, en 1889. Les maitres de la grande espece vivaient encore. Je croisais dans le quartier Latin Taine, Renan et Leconte de Lisle. J'avais vu, de mes yeux vu Hugo. Jour inoubliable, celui ou je causais avec Leconte de Lisle et Anatole France dans la bibliotheque du Senat et qu'un petit vieillard vigoureux-c'etait le Pere, c'etait l'Empereur, c'etait Victor Hugo-nous rejoignit ! Je mourrai sans avoir rien vu qui m'importe davantage. Ah ! si, quelque jour, je pouvais meriter que l'Histoire acceptat ce groupe de quatre ages litteraires ! Ainsi quand j'etais jeune, il y avait encore des dieux. Mais une pensee tout acilic faisait recette aupres du public. On prenait la grossierete pour de la force, l'obscenite pour de la passion et des tableaux en trompe-l'oeil pour des pages grouillantes de vie. Autant de raisons pour qu'un petit livre d'analyse ne fut peint remarque. Et puis l'Homme libre etait peu comprehensible. Croyez-vous donc que j'eusse voulu etre entendu de n'importe qui ? J'ecrivais pour mettre de l'ordre en moi-meme et pour me delivrer, car on ne pense, ce qui s'appelle penser, que la plume a la main. Mais le premier venu allait-il pencher sa tete, par-dessus mon epaule, sur mon papier ?-Fi, Monsieur ! m'ecriai-je, moyennant 3 fr. 50, vous voudriez connaitre mes plus delicates complications. Faites d'abord des etudes preliminaires ou plutot adressez-vous ailleurs, car rien ne m'assure que vous soyez ne pour que nous causions ensemble. Cette disposition meprisante a ses inconvenients. J'ai cree un prejuge contre mes livres. Pendant une dizaine d'annees, il y eut sur l'Egotisme de M. Barres, sur le Moi de M. Barres les plus sots jugements, et il semblait presque impossible que je tes surmontasse. En effet, il n'a fallu rien moins qu'une guerre civile."
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