Les politiques étrangères des grandes puissances

La France, l'ONU et le maintien de la paix

Une intelligence rapide, un charme et une courtoisie toujours prêts à se déployer. Une inclination à la paix, prouvée lors des crises de Tanger et d'Agadir - et qui ne disparaît qu'en 1913, dans un grand mouvement romantique, lors de la célébration du centenaire de la guerre de libération prussienne contre Napoléon. Mais aussi une profonde division intérieure, une fragilité nerveuse et physique. Une tension constante afin de surmonter son handicap de naissance - ce bras atrophié et paralysé qui fait de lui, selon son précepteur, le soldat le moins apte physiquement qu'ait jamais compté l'armée allemande... D'immenses pouvoirs personnels et l'angoisse de ne pas être en mesure de les assumer.À la veille de la Grande Guerre, Guillaume II avait réussi sa «politique mondiale» : l'Allemagne, dernière arrivée dans la compétition impérialiste, était présente en Afrique, au Proche-Orient, en Chine, dans le Pacifique-Sud et ses émigrés formaient des communautés dynamiques dans les deux Amériques. L'Allemagne était toujours une nation militaire mais, portée par la discipline et le talent de ses chercheurs, de ses cadres économiques et de ses ouvriers, elle était au premier rang de la science et des industries chimique et électrique, qui partaient, elles aussi, à la conquête du monde - dans l'atmosphère pluraliste tissée par une presse et un parlement incisifs et remuants.Survint le cyclone du premier conflit mondial, qui brisa l'irrésistible avancée allemande vers l'hégémonie. Son oncle anglais, Édouard VII, disait de Guillaume II qu'il incarnait «le plus brillant fiasco de l'Histoire».

Guillaume II : Le dernier empereur allemand

Le Club de Rome et le Chef de l'État l'ont affirmé : nous entrons dans l'ère du "mondialisme", ou plutôt de la "mondialisation" des problèmes. Mais cette prise de conscience, loin d'annoncer le temps des "conciliations idylliques", éclaire de nouvelles formes de contradictions et de conflits. Aux manifestations classiques de la puissance, les modernes nations de proie préfèrent des actions plus discrètes dans les arènes politiques nationales ou les confrontations économiques internationales. Le but de ce livre est donc de montrer comment et pourquoi les impérialistes demeurent, et qu'il appartient aux citoyens des temps nouveaux de rejeter les combinaisons de l'équilibre et la diplomatie du "réalisme". C'est de nous que dépend, finalement, l'approfondissement, par-delà les frontières, de l'exigence démocratique.

Impérialismes et démocratie

L'Europe et la question algérienne revoit la politique algérienne de la France sous un angle « européen » : l'Union européenne joue-t-elle un rôle dans la politique algérienne française ? Suite aux poids considérables du temps passé, la diplomatie française semble avoir les mains liées dans la crise algérienne. Une politique européenne vis-à-vis de l'Algérie ne peut-elle pas être le moyen pour la France de vaincre les obstacles du passé qui semblent bloquer non seulement la bonne gestion des relations entre deux États indépendants mais aussi toute solution de la crise algérienne ? Après avoir analysé les fonctions de l'acteur européen dans la politique française de 1992 à 1998 ainsi que la politique de l'Union européenne en Algérie, la recherche met au point les limites de l'approche bilatérale et européenne dans le dossier algérien pour discuter finalement une combinaison des deux approches : quels sont les avantages et les inconvénients d'une « européanisation » de la question algérienne pour la France ?

L'Europe et la question algérienne - Vers une européanisation de la politique algérienne de la France ?

L'après-guerre froide dans le monde

Fondateur du sionisme politique, l'Autrichien Theodor Herzl (1860-1904) est le grand précurseur de l'Etat d'Israël. Journaliste renommé et dramaturge à succès, ce Viennois de la Belle Epoque a lancé la marche vers un " foyer national juif " à travers deux actes fondateurs : la publication du manifeste L'Etat des Juifs (1896) et la création d'un mouvement international, le Congrès sioniste (1897).
Les biographies de Herzl présentent souvent ce " père fondateur " comme un démiurge infaillible, négligeant l'homme et le contexte. Le contexte : une montée de l'antisémitisme, qui convainc ce " juif assimilé " de rechercher une terre promise, une terre de liberté et de prospérité, pour les juifs. L'homme : un Européen du XIXe siècle, avec ses préjugés et ses partis pris ; une personnalité exaltée, aux jugements emportés, aux amitiés dérangeantes. Mais aussi un politicien moderne, inspirateur d'une tradition démocratique et parlementaire, un diplomate réaliste, sans cesse en voyage entre les capitales européennes, un visionnaire de génie, qui imaginait un Etat progressiste, situé à la pointe de la modernité. Herzl incarne les remous et les débats d'un siècle à son tournant. Ses idées, réalisées ou non, demeurent d'actualité.
Plus qu'un exposé doctrinal du sionisme, cette biographie retrace la genèse et le développement d'une idée majeure, une histoire faite de crises et de contradictions. L'aventure de Herzl nous livre des clefs essentielles pour l'histoire du peuple juif, d'Israël, du Proche-Orient et, au-delà, de notre XXe siècle.

Theodor Herzl. L'Aventurier De La Terre Promise

Quiconque s'intéresse, pour quelque raison que ce soit, à la guerre du Liban trouvera simultanément dans ces quelques pages : - une approche strictement chronologique visant à retracer l'ensemble des événements du conflit avec le plus de fidélité et de précision possibles ; - une approche thématique permettant de suivre l'évolution de tel ou tel point, tel ou tel aspect particulier du conflit ; - un début d'approche analytique tentant, en dépit de l'actualité, de dégager les grandes lignes du conflit, sa spécificité et son articulation et de cerner les responsabilités. Quiconque s'intéresse à cette guerre trouvera surtout dans cet ouvrage, par-delà le foisonnement souvent anarchique et tragique des événements décrits, des raisons de croire et d'espérer dans le Liban. La thèse qui y est en effet soutenue est d'abord celle de la vanité des volontés humaines sur le Liban. Elle démontre l'échec absolu des projets, des plans, des initiatives et des tentatives sur le pays quels que soient les acteurs dont ils émanent, les périodes concernées, les buts poursuivis ou les manières de les réaliser. La thèse insiste alors sur la capacité de résistance inhérente et spécifique au pays, une résistance qui brûle sans ménagement ses hommes, les uns après les autres. La thèse conclut à la sublime indépendance du Liban comme preuve irréfutable de son existence et comme signe d'avenir certain.

Histoire de la guerre du Liban

" Un continent sans histoire, sans philosophie, sans religion ", tel était le verdict de Hegel sur l'Afrique, qui a indigné les élites africaines depuis l'accession aux indépendances. Comment engager aujourd'hui une réflexion apaisée sur l'Afrique ? Comment définir une identité africaine ? C'est l'objet de cet essai. Il nous rappelle les épreuves traversées par l'Afrique au cours de l'Histoire : la lutte avec une nature hostile, la traite des Noirs, le traumatisme de la colonisation, les révolutions récentes de l'Afrique, démographique et politique, ainsi que ses relations avec le reste du monde. Il explore aussi des épisodes peu connus de la " ruée des puissances au XIXe siècle" : la conférence de Berlin qui n'a pas réellement partagé l'Afrique, la tension franco-anglaise après Fachoda, la concurrence des puissances pour le Maroc, la tentation africaine de l'Allemagne, de Bismarck à Hitler, l'échec de la politique algérienne du Front populaire ; puis il revient sur l'itinéraire qui mena de la politique d'" assimilation " aux indépendances à travers les profils emblématiques de Blaise Diagne, Houphouët-Boigny, Senghor et Cheikh Anta Diop. Il conclut enfin sur la situation actuelle de l'Afrique face à la mondialisation. Un texte qui nous permet de comprendre la cohérence qui se cache derrière la diversité des peuples africains.

Les politiques étrangères des grandes puissances

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