Raymond Poulidor

9 novembre 1970.
De Gaulle est mort. Emotion nationale et déjà la question : qui va porter le cercueil du plus illustre des Français ? Le maire de Colombey-les-deux-Eglises. M Jean Raullet, se dit que le " vieux " Général couvert de gloire, porté en terre par les " jeunes " de son village, serait un symbole fort. Mme de Gaulle approuve ce choix. Le maire demande que l'on dresse une liste de dix noms. On lui en soumet douze.
Il se refuse à en retirer deux. Ils sont âgés de 17 à 23 ans. Ils sont fils du maire, du boucher, du boulanger, du menuisier... Tous connaissaient le Général pour l'avoir vu en plusieurs circonstances lorsqu'ils étaient enfants de choeur ou qu'ils se rendaient à La Boisserie pour vendre des billets de tombola. L'un d'entre eux s'est même retrouvé près de lui lors du passage du Tour de France... Lors de la cérémonie funèbre, les " douze garçons d'honneur " portent leur regard embué sur les Compagnons de la Libération qui arborent l'écu barré d'un glaive et frappé d'une croix de Lorraine.
A quelques mètres de là le fossoyeur se demande si les " petits " sauront déposer le cercueil sans qu'il leur échappe ou glisse. Mais tout se passera bien...

De Gaulle ; les 12 garçons d'honneur

« Il revient chaque année avec la ponctualité d'un Jacques Anquetil lancé contre la montre. Lui, sa bouille ronde, son phrasé d'un autre temps et ses connaissances encyclopédiques. « Paulo la Science » qu'ils disent, et ils ont bien raison. (...) » Benoit Hemermann

Voici enfin réédités les mémoires de Jean-Paul Ollivier, journaliste depuis plus de 50 ans et célèbre historien du cyclisme ! De Rtf-Djibouti au service des sports de France Télévisions en passant par Télé Bretagne, celui que l'on a surnommé « Paulo la science » a suivi un parcours hors norme au service de l'information et de sa passion pour le sport. 

Avec sa mémoire infaillible, son sens de l'anecdote, sa passion pour le Tour de France et ses champions, c'est tout un pan de notre histoire qu'évoque Jean-Paul Ollivier dans ce livre généreux et truculent.

Paulo la science - Mémoires

Roger Walkowiak, Le Maillot Jaune assassiné (La Véridique Histoire)

Rik Van Steenbergen a pris rang parmi les plus beaux champions du siècle et parmi les plus éclectiques. Ce Belge, né à la frontière hollandaise, fut aussi brillant sur piste que sur route. Durant plus de vingt ans, il s'affirma comme l'authentique "superman" du vélo, enchaînant sans le moindre répit les saisons d'été et d'hiver. Etonnant sprinter, tacticien hors pair, une classe qui en imposait à tous ses adversaires et une force de lutteur de foire, il aurait pu mieux réussir sur la route s'il avait consenti à un peu plus de modération dans ses programmes. On en tient pour seule preuve ce Tour d'Italie 1951 qu'il termina à la deuxième place, unique rescapé de la formation Girardengo. Néanmoins, ce qu'il est parvenu à réaliser reste éblouissant. Champion national des professionnels à 18 ans, il remporta sa première classique, le Tour des Flandres, à 20 ans et sa dernière, la Flèche Wallonne, à 34 ans. Avec trois titres de champion du monde et une quarantaine de victoires aux Six Jours, l'histoire du grand Rik ressemble tout simplement à un conte de fées.

Veridique histoire de rick van steenbergen

Cet album retrace les meilleurs moments de l'histoire du Tour en parcourant tous les lieux de France qui l'ont rendu légendaire depuis 1903. Ces lieux s'appellent le Tourmalet, l'Aubisque, L'Alpe-d'Huez, l'Izoard, le Galibier pour la montagne, le Parc des Princes, les Champs-Élysées, le vélodrome de Bordeaux, ou, tout simplement, la ligne allant de Brest à Vannes, pour faire honneur à la grande tradition cycliste de la Bretagne. Les héros ont pour noms Robic, Coppi, Bartali, Bobet, Anquetil, Poulidor, Merckx, Hinault, Greg LeMond ou Indurain. La plume alerte de Jean-Paul Ollivier, servie par des archives exceptionnelles, restitue la magie de " la Grande Boucle ". Un hommage unique aux " Géants de la route ".

Le Tour De France. Lieux Et Etapes De Legende

le maillot jaune est indissociable du tour de france et continue à l'accompagner après avoir fêté son centenaire.
 quelle formidable invention ! quel impact sur les coureurs eux-mêmes! pas un qui ne rêve de l'endosser, rien qu'une fois. pourtant, en 197 i , eddy merckx, le plus grand des grands, a refusé de porter durant vingt-quatre heures la belle tunique, en hommage à luis ocana qui, ayant chuté, avait dû abandonner ses illusions au bord 
de la route.  qui le sait ? qui s'en souvientoe jean-paul ollivier, l'auteur.
 merveilleux chroniqueur et conteur, il nous présente tous les maillots jaunes de l'histoire : 239 au total, qui sont autant d'épopées humaines qui ne laissent personne indifférent, que l'on soit passionné 
du tour de france ou non.  à l'heure oú l'américain lance armstrong a établi un record absolu avec sept victoires consécutives, le maillot jaune en reste 
le symbole, dans le coeur comme dans l'imaginaire.
 un livre de souvenirs, de passions, d'émotions.

Maillot jaune (édition 2006)

Eddy Merckx

Roger Hassenforder ! "Pierre Chany", dans "l'Equipe", classait ce champion anticonformiste entre Louison Bobet et... Fernand Raynaud.Après une adolescence tumultueuse, marquée déjà par des frasques retentissantes envers l'occupant allemand, Roger Hassenforder dispute à dix-neuf ans, en 1949, sa première course importante, le Critérium Mervil de Sélestat, qu'il remporte malgré une erreur de parcours. Vainqueur à six reprises consécutives, il est enrôlé par le constructeur de cycles strasbourgeois Blondin, devient champion d'Alsace de cyclocross et triomphe également sur piste.Il retrouve en 1952, dans Paris-Côte d'Azur, un Louison Bobet fortement agacé par la combativité de l'Alsacien l'année précédente lors d'une réunion d'après Tour. Hassenforder signe alors chez Antonin Magne. Le fantasque Roger va soumettre la patience légendaire de « Tonin-le-sage » à de bien rudes épreuves, dès le Tour d'Afrique du Nord, en 1953. Le populaire Hassenforder (« Hassen, Hassen ! » scandent les foules) collectionne les victoires entre 1953 et 1959, à l'égal des plus grands. Il triomphe ainsi à trois reprises dans le Critérium national (1954, 1956, 1958). Il arbore le maillot jaune durant cinq étapes dans le Tour de France 1953 et remporte au total huit étapes du Tour (à Colmar en 1955 et 1957, à Caen, Bordeaux, Montpellier et Montluçon en 1956, à Perpignan en 1957, à La Rochelle en 1959). Il est également champion de France de poursuite en 1954.C'est « la classe à l'état pur » écrit Félix Lévitan, directeur du Tour de France, qui brosse le portrait de cette « forte nature » :« Il a un corps d'athlète, une tête toute ronde auréolée de cheveux fous, des yeux étonnants, vifs, amusés, un sourire spontané et un vocabulaire à faire frémir.Jovial et bon enfant, il est d'une vigueur époustouflante. Un signe : Antonin Magne en a peur. Hassenforder a déjà, selon la rumeur, brandi une pompe menaçante sous le nez d'Antonin Magne tout pantois. »"Jean-Paul Ollivier", le populaire « Polo-la-science », est grand reporter à France-Télévision. Historien et romancier, auteur de plus de 40 ouvrages, il est aussi le biographe privilégié des grands champions de légende. Il nous invite ici à une pittoresque plongée dans la France cycliste des années cinquante.

Raymond Poulidor

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