Éloge de l'amitié: La soudure fraternelle

À l'insu du souvenir

Harrouda n'apparaît que le jour.
 Elle commence par lâcher ses cheveux en avant et tourne sur place.  puis elle relève sa robe.  les enfants n'ont que le temps d'y croire, déjà le rideau est baissé.  le reste, ils le retrouvent dans leurs rêves et, pour le narrateur, à chaque étape de son adolescence.  harrouda, prostituée déchue, fut son premier amour, et la maîtresse de deux villes : fès, lieu de toutes les vertus et de la tradition, tanger - que jean genet appelle tanger-la-trahison.
 Une femme, deux villes, toutes les femmes, " et nous guettons la solitude pour de nouveaux fantasmes.  nous les collons sur une page d'écriture.  le rire.  seul le rire pour accoupler ce que nous avons osé.  "  ce livre est un roman-poème du grand conteur marocain ben jelloun.

Harrouda

La réclusion solitaire

Ces quatre nouvelles de Tahar Ben Jelloun qui se lisent en une soirée constituent d’excellents prétextes à méditer sur des thèmes à la fois actuels, éternels et universels.

Nouvelles

La liberté n'est rien si elle ne respire pas dans le corps et l'esprit de l'homme, de tous les hommes, sans distinction ethnique, religieuse ou géographique. Respirer veut dire circuler, battre comme
un cœur, apporter l'air nécessaire à la vie, tracer les lignes principales de ce qu'on appelle destin.
Respirer veut dire aussi aller vers les autres, surtout quand ils sont frappés par le malheur, l'injustice, la guerre et la misère. Ne pas détourner la tête.
Regarder l'autre, parce qu'il est aussi moi. Ma liberté n'a de sens que si elle est en relation avec celle de l'autre. Regarder c'est apprendre à vivre ensemble. La loi ne sera pas celle du plus fort, du plus fourbe, du plus malin. La loi sera souveraine, la même pour tous. Elle émane de l'esprit de liberté et le maintient vivant.
Tahar Ben Jelloun

Pensées pour la liberté

Hospitalité française ; racisme et immigration maghrebine

Rachid, l'enfant de la télé

«La mémoire défaillante de ma mère l'a replongée, pendant les derniers mois de sa vie, dans son enfance. Redevenue soudain une petite fille, puis une très jeune fille tôt mariée, elle s'est mise à me parler, à se confier, convoquant les morts et les vivants. L'amour filial, fort et passionnel, est souvent enrobé de pudeur et de non-dits. En racontant son passé, ma mère s'est libérée d'une vie où elle fut rarement heureuse. Pendant des journées entières, je l'ai écoutée, j'ai suivi ses incohérences, j'ai souffert et en même temps je l'ai découverte. Sur ma mère a été écrit à partir des fragments de souvenirs qu'elle m'a livrés. Ils m'ont permis de reconstituer sa vie dans la vieille médina de Fès des années trente et quarante, d'imaginer ses moments de joie, de deviner ses frustrations. Chaque fois, j'ai inventé ses émotions et j'ai dû lire ou plutôt traduire ses silences. Sur ma mère est un vrai roman car il est le récit d'une vie dont je ne connaissais rien, ou presque.» Tahar Ben Jelloun.

Éloge de l'amitié: La soudure fraternelle

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Critiques

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