Les sonnets de William Shakespeare - Présentation, traduction et commentaires
Max Jacob et l'école de Rochefort
Jacques Lardoux
JJacques Lardoux
AAlain Germain
AAlain Germain
BBernard Fournier
BBernard Fournier
JJean-Yves Debreuille
JJean-Yves Debreuille
Publié par Presses Université d'Angers, le 13 octobre 2005
173 pages
Résumé
C'est bien une interprétation originale, une analyse de similitudes, de nature tout ensemble spirituelle et précisément poétique, qui s'effectue au long de cet ouvrage. Ce qui avait été jusqu'alors pressenti, entr'aperçu, gagne en visibilité : on comprend mieux, article après article, que tant d'affinités, de proximités abritaient une sorte de secret qui fait que la filiation de l'Ecole de Rochefort à l'égard de Max Jacob est ce qu'elle est. L'iniquité, l'innommable que le poète prévoyait comme destin dès 1939, René Guy Cadou s'en souviendra dans son poème de 1947, et Jean Rousselot - dont le témoignage du 18 janvier 2004 est désormais posthume - confirme la prémonition de celui qui choisirait de "mourir sur un lit d'hospice", à Drancy, plutôt que de franchir, quand il le pouvait encore, la ligne de démarcation. Max Jacob fut toujours attentif à la liberté de ces jeunes hommes réunis à Rochefort-sur-Loire par les aléas de l'Histoire et qui s'adressaient à lui pour changer la vie en changeant la poésie des années d'Occupation. "Agent de liaison" de la poésie aussi fier de sa celtitude que René Guy Cadou, Louis Emié ou Eugène Guillevic, "catalyseur" de la même intuition du futur que Michel Manoll au temps où celui-ci écrivait son poème Souviens-toi de l'avenir, Max a pratiqué toutes les déclinaisons de l'amitié avec d'autres poètes de Rochefort comme Jean Follain, Louis Guillaume, Marcel Béalu ou un artiste comme Roger Toulouse. Comme celui-ci, il vivait des mêmes pré-requis en peinture (peintre lui-même), partageant les mêmes enjeux, se laissant interpeller autant par la spiritualité de François de Sales que par les fresques de Fra Angelico. D'autres poètes de Rochefort - Jean Breton, Pierre Garnier, Amédée Guillemot, Jean L'Anselme, Jean Laugier, Gaston Puel, Serge Wellens (rari nantes... serait-on tenté de dire) - apportent ici leurs hommages auxquels s'ajoutent ces ultima verba que sont plusieurs lettres inédites recueillies dans ce volume. Christian Pelletier offre un point d'orgue avec le portrait du "Max en douleur" des années de Rochefort et de Saint-Benoît-sur-Loire, à l'ombre de Notre-Dame de Fleury, et une variété inopinée "Les zouaves Jacob" dont le rire eût plu à Max. Souffrance et humour. Loin d'être un kaléidoscope éclaté, ce recueil établit une cohérence de fond entre Max Jacob et ses cadets qui, comme lui étranger aux chapelles, avaient fait le pari, à Rochefort-sur-Loire, d'une certaine façon de vivre en poésie qui elle aussi avait nom : liberté.
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