Petits objets du quotidien - Ethnomythologiques

« Né en Égypte, je suis égyptien, comme le furent mes ancêtres, enterrés dans le cimetière du Caire, à Bassatine, depuis des temps immémoriaux. (...) Ayant vécu enfant à Rome, je suis italien, comme il était inscrit sur nos passeports. Ayant grandi à Genevilliers, je suis communiste, comme l'était cette ville, héritière des années de guerre. Ayant eu vingt ans en 68, j'ai à la fois vécu passionnément la révolution culturelle française et traversé les événements comme Fabrice à Waterloo. Formé à l'Institut Saint-Jacques, j'ai essayé d'épouser au moins l'identité de psychanalyste, mais n'y suis pas parvenu. Je suis comme la goutte qui file entre les doigts pour s'en aller rejoindre la source... »Ethno-roman offre une vision excentrée et captivante du monde, soutenue par l'incessant désir de vivre, d'agir et d'apprendre. Eglal Errera, Le Monde des livresPrix Femina de l'essai 2012.

Ethno-roman

Nous croyons savoir ce que font les guérisseurs : ils s'appuient sur les croyances (irrationnelles) des patients et agissent de manière " symbolique " ; s'ils obtiennent des résultats, c'est grâce à leur capacité d'écoute. Nous croyons aussi savoir ce qu'est la médecine moderne : une médecine très technique, rationnelle, mais trop peu à l'écoute des patients. Dans ce livre, Tobie Nathan et Isabelle Stengers montrent que cette opposition est trompeuse. Selon Tobie Nathan, les guérisseurs sont intéressants justement parce qu'ils n'écoutent pas les patients : les techniques de " divination " s'opposent à celles du " diagnostic ". En interrogeant l'invisible, en identifiant ses intentions, ceux-ci construisent de véritables stratégies thérapeutiques dont les Africains sont des virtuoses. La médecine moderne se caractérise, elle, par son empirisme et non pas par sa rationalité. Le thème de la rationalité sert à combattre les autres techniques de soin. Ce livre, véritable manifeste de l'ethnopsychiatrie, bouleversera tous ceux qui ont affaire avec le soin et la médecine. Au-delà, l'objectif du psychologue et de la philosophe est de nous obliger à repenser le rapport entre la culture occidentale et les autres. Cette nouvelle édition est complétée avec deux textes où les auteurs répondent à leurs contradicteurs.

Médecins et sorciers

Cette expression, a priori �nigmatique (� Qui a tu� Arlozoroff ?�) est un des plus fameux � Mantra � en Isra�l, et sert � dire, � propos de n'importe quelle question, qu'il n'y a pas de r�ponse. Qui �tait donc cet Arlozoroff ? C'�tait un personnage politique de premier plan dans la Palestine d'avant la cr�ation de l'Etat d'Isra�l. De gauche, ennemi de la droite sioniste d'un Jabotinski ou d'un Begin, il avait jou� un r�le majeur, avant-guerre, lorsqu'il s'�tait agi de � r�cup�rer � le plus grand nombre de juifs allemands d�j� menac�s par la mont�e du nazisme. Or, le 16 juin 1933, soit six mois apr�s l'accession d'Hitler � la chancellerie du Reich, Ha�m Arlozoroff est assassin� sur une plage de Tel Aviv. D'o� la question: Qui l'a tu� ? Le roman de Tobie Nathan s'ouvre sur cet �pisode et, de fil en aiguille, nous m�ne loin, tr�s loin, et plus particuli�rement - ce qui devient fascinant - jusqu'� une certaine Magda Quandt, qui va devenir Magda Goebbels (celle-l� m�me qui tuera ses cinq enfants avant de se suicider dans le Bunker d'Hitler) qui fut... la ma�tresse passionn�e de Ha�m Arlozoroff. Ce sont l� des faits stup�fiants, mais historiques. Tobie Nathan construit un roman passionnant, allant du pass� au pr�sent avec des fuites vers le futur. Arlozoroff a-t-il �t� assassin� par ses rivaux isra�liens ? Par des Palestiniens d�j� hostiles aux implantations de peuplement sioniste ? O�, plus probablement, par les �missaires de Goebbels qui tenait, plus que tout, � faire dispara�tre les traces de la liaison de son �pouse, devenue nazie, avec un juif ? Ce roman est b�ti comme un � polar � historique. On pourrait en tirer un film extraordinaire.

Qui A TuÃ© Arlozoroff ? (French Edition)

« Qui veut connaître l'étranger, celui qu'il ne connaît pas, doit avoir fait l'expérience de la rencontre avec un invisible non humain, faute de quoi il errera dans un monde regorgeant de semblables. »Accueillir l'étranger ne relève pas de l'amour du prochain, de la bonté ou d'une humanité bien pensante, c'est une expérience radicale et existentielle de l'altérité.

L'étranger - Ou le pari de l'autre

«Jusqu'à ma rencontre avec Gabriela, personne ne m'avait jamais incité à examiner au plus près Jésus, la personne de Jésus. L'homme donc, et non la religion qui a découlé de son enseignement. Si l'on examine son parcours, Jésus a essentiellement parlé, réuni et guéri. C'est à l'analyse de ce personnage, politique et thérapeute, que j'ai voulu consacrer ces pages.»Tobie Nathan

Jésus le guérisseur

Ce n'est pas tant la psychanalyse comme science humaine qui se trouve ici mise en question mais, plus profondément et à travers elle, notre identité culturelle et psychique. Comprendre comment une culture, cette dette de vie qui nous lie à nos ancêtres, façonne nos modes de représentation mais aussi le monde de nos émotions tel est l'enjeu de ce livre où la réflexion se nourrit d'observations concrètes. Cette confrontation entre un praticien qui n'a jamais cessé de penser sa discipline au contact d'autres pratiques de l'esprit et une philosophe qui l'a éprouvée dans son expérience donne un livre éblouissant et inédit.

Le divan et le Grigri

Samuel Katzman - l'homme-chat qui a sept vies et en a déjà utilisé six - se souvient que toute l'affaire a commencé un vendredi de printemps. Dans l'une de ses autres vies, il se trouvait en Israël, dans un camp d'entraînement des services spéciaux. Et puis il en est revenu. Il est même revenu de tout au point de se retrouver SDF (Soldat De France), plus ou moins domicilié dans l'embrasure d'une porte cochère de la rue de Charenton. S'il n'avait pas un jour pris le métro jusqu'à l'université de Saint-Denis pour assister au séminaire
public du professeur de philosophie Edouard Cohen, il serait peut-être resté en dehors de tout ça. Mais il est tombé sur le docteur Abraham Abadie, dit Abie, qui se rendait au même séminaire. Abie a beau être psychiatre, il a des problèmes existentiels. Il est pris entre des fiancées qu'il n'arrive pas à garder et une mère juive qu'il ne peut pas virer. Les deux choses étant peut-être liées. Pourtant ces préoccupations vont vite passer au second plan, car il ne fait pas de doute qu'on en veut à Abie. Ayant réchappé par miracle à un attentat au
téléphone piégé, le voilà poursuivi par des sbires armés et motorisés, arrêté et tabassé par deux flics bretons, kidnappé par une Israélienne au physique de top-model... C'est à n'y pas croire, Dieu lui en veut. Ou alors tout cela aurait-il à voir avec le fait qu'il est chargé de faire l'expertise psychiatrique d'un détenu d'origine africaine qui semble susciter beaucoup d'intérêtoe
Voilà Samuel, Abie, sa mère et quelques autres embarqués dans une histoire de complot où l'on croise des Noirs juifs, une Juive qui s'exprime en arabe, un flic sépharade qui voudrait bien que son fils cesse d'aller au catéchisme, des rabbins, et des agents secrets. Et Dieu dans tout ça ? Il n'est pas oublié.
Comme les autres livres de Tobie Nathan, 613 avance à cent mots par seconde. On est emporté par une tornade linguistique où se répondent français, arabe, hébreu, yiddish. On reste littéralement hypnotisé par la
rythmique de cette langue hybride, un langage total où les jeux de mots, proverbes et citations propulsent le récit avec autant de vigueur que les rebondissements spectaculaires de l'action. Inutile de chercher le réalisme
chez Tobie Nathan. C'est dans le paroxysme du verbe et la représentation métaphorique qu'il touche à la vérité du monde, c'est-à-dire à la folie des hommes. C'est aussi sa façon d'y remédier. Enfin - et surtout- ce polar est
un roman à la fois profond et drôle sur l'identité juive.

« Né en Égypte, je suis égyptien, comme le furent mes ancêtres, enterrés dans le cimetière du Caire, à Bassatine, depuis des temps immémoriaux. (…) Ayant vécu enfant à Rome, je suis italien, comme il était inscrit sur nos passeports. Ayant grandi à Genevilliers, je suis communiste, comme l’était cette ville, héritière des années de guerre. Ayant eu vingt ans en 68, j’ai à la fois vécu passionnément la révolution culturelle française et traversé les événements comme Fabrice à Waterloo. Formé à l’Institut Saint-Jacques, j’ai essayé d’épouser au moins l’identité de psychanalyste, mais n’y suis pas parvenu. Je suis comme la goutte qui file entre les doigts pour s’en aller rejoindre la source… »

Petits objets du quotidien - Ethnomythologiques

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