Quentin Beaumatin

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Celle qu'on imagine

J'aime une femme. Enormément. Je répète souvent : j'aime une femme, énormément. Mentalement. L'aime énormément une femme, mentalement. Mais laquelle ? Je pense : une femme. Je pense énormément et simultanément je pense : laquelle ? Je pense deux ou trois choses simultanément et je me dis : c'est idiot tout ce lourd équipement... Tout ce lourd équipement pour une femme sans savoir laquelle.

Sous La Lumiere D'Assise

Je n'ai jamais bien su qui je suis. Ni à quoi je ressemble. Ni où je vais. Je crois que je ne ressemble à rien et que je ne vais nulle part. Je sais que la nuit me va bien. Je suis là ce soir pour tenter quelque chose avec vous.

Mélancolie douce

Atelier des images

Sous la lumière d'Assise

Voici un tryptique ancré dans la poésie, mais une poésie qui se dédouble puis se démultiplie en cinq "figures" jusqu'à toucher au théâtre. Il s'agit d'écrire - et parler - du plus profond et simultanément des lointains, questionner les limites de notre présence au monde, ce qu'il nous renvoie, ce qu'il autorise de petites folies sous couvert d'un regard scientifique, ce qu'il formule de grands sujets comme la mort ou le sentiment amoureux, le chaos, le temps, les résidus d'histoire(s). La langue est ici un objet d'oralité, jouant de l'oreille à la bouche dans la musicalité, tout autant qu'un objet visuel composant avec la page. Une tentative pour réconcilier la profération et la lecture silencieuse, l'épaisseur des corps et l'abstraction, la légèreté ou l'humour et la densité de certains rêves. Trois textes de jeunesse en vue déjà d'un mariage impossible ou hasardeux entre poésie et théâtre ? Entre poésie et polyphonie vocale? Entre théâtre et langue donnée à voir? Trois textes à lire à voix haute jusqu'à s'en remplir les yeux.

Quentin Beaumatin

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