Titre : A Monsieur Desprez, Parisien
Auteur : Guy le Fevre de la Boderie
Mon
Desprez, si je suis d'esprit pesant et sombre,
Si je suis
Taciturne, et songeard quelquesfois
Comme si un
Démon m'avoit humé la voix
Au trou
Trofonien * plein de nuage et d'ombre,
Sache que c'est le corps qui me geine, et m'encombre,
Et le travail oyseux où souvent tu me vois
M'a rendu solitaire à la ville et aux bois
Pour tousjours remirer le principe du nombre.
Les raiz de ma pensée autrefois écartez,
A voir objets divers, sont tellement artez
Et clos au
Pavillon où se loge ma fée,
Que je n'en sçauroy plus mon nuage briser
Ni fors à un seul point en tout le rond viser
Car bongré maugré moy toujours
L'UN
GUIDE