Qu'il s'agisse de Jaspers, Heidegger, Sartre ou encore Merleau-Ponty, aucun auteur dit « existentialiste » n'a durablement revendiqué ce qualificatif, et l'on peut être tenté de réduire l'existentialisme à un climat de pensée intimement lié à une époque marquée par deux guerres mondiales plutôt que de considérer qu'il constitue un courant philosophique en tant que tel.Au-delà d'une simple chronique philosophique des années 1930-1950, Jacques Colette dégage les lignes forces de la pensée de l'existence. Il analyse ainsi comment la problématique existentielle marque la rupture avec les grands systèmes de l'idéalisme allemand en inventant de nouveaux modes d'écriture, de communication, de présence dans la société et l'univers des lettres.

L'existentialisme

Dialectique et phénomenologie ; études de philosophie allemande

Que cherche-t-on en ouvrant un livre, sinon à entendre une voix, à entrevoir un visage mais, sans le savoir ni le vouloir, tout en continuant de se percevoir soi-même ? Un mot, une phrase peuvent apparaître, tels des noyaux lumineux dans un ciel de brume. Les figures ainsi présentées peuvent frapper l'imagination, alors que se prolongent obscurément les effets de la réflexivité. Lire un poème ou un roman, c'est réagir face à un texte à la manière du témoin d'un événement, ou d'un acteur pris à parti par un tiers. En raison des multiples manières de tenir la page ou de se tourner vers elle, comme on le ferait d'un miroir, il peut y avoir réflexion directe ou dispersion des rayons. Narratif ou lyrique, le texte littéraire, aussi concret et imagé soit-il, est aussi porté par les vagues où ne cessent de miroiter des termes généraux. Face au texte se faisant, ou déjà offert, l'être particulier est simultanément livré aux réflexions les plus communes et aux réflexes les plus singuliers ; l'auteur lui-même, qu'il ait ou non écrit, sans se l'avouer, pour se délivrer d'un tourment qui l'emprisonne, se pose comme un des petits cercles des histoires qui l'ont précédé, lesquels jouent alternativement comme foyers d'une plus vaste ellipse.

Les lettres et la pensée

Au-delà d'une simple chronique philosophique d'un mouvement qui a marqué les années 1930-1950, cet ouvrage dégage les lignes de force de la pensée de l'existence. Il analyse ainsi comment la problématique existentielle marque la rupture avec les grands systèmes de l'idéalisme allemand en inventant de nouveaux modes d'écriture, de communication, de présence dans la société et l'univers des lettres.

Le problème central aujourd'hui posé aux Chrétiens, c'est le problème de la foi. La foi ne peut plus être un conformisme ; elle n'a jamais été - l'ancienne apologétique ne le montrait pas assez - la conclusion d'un raisonnement. Est-elle un sentiment ? L'homme moderne est en défiance contre toute chute dans l'irrationalisme. Mais alors, qu'est-elle en son fond ? Une expérience spirituelle, nous dit Olivier Rabut - et une expérience qui transforme l'existence de celui qui la fait. Cette expérience, l'auteur s'attache à la décrire. Il discute les différentes interprétations qui en sont données, soit par les sujets religieux eux-mêmes, soit par des sciences (psychanalyse) ou des philosophies (marxisme). Lui-même cherche à élaborer une explication aussi satisfaisante que possible. Enfin, il s'interroge sur le corrélat de la visée religieuse et pose le problème du rapport entre expérience et dogme. Olivier Rabut allie un sens spirituel très sûr à un goût de la rigueur et à une intransigeante loyauté intellectuelle. Les analyses psychologiques sur lesquelles il s'appuie, restent assez largement intuitives. Indépendamment de la contribution que ce livre apporte à la réflexion sur l'expérience religieuse, on y trouve encore ceci : le témoignage d'une foi qui se refuse à chercher dans un dogmatisme, si subtil soit-il, un refuge contre la tentation du scepticisme. À ce titre, cet ouvrage revêt - pour notre temps - une valeur hautement exemplaire.

L'expérience religieuse fondamentale

Le livre a en vue trois grands penseurs du XIXe siècle, Hegel, Kierkegaard et Nietzsche. Si les analyses n'ont pas manqué décrivant cet épisode de la philosophie arrivée à un tournant de son histoire, Jacques Colette étudie ici ce qui unit l'un à l'autre, leur intime affinité.

Dialectique et existence : de Hegel à Heidegger

Kierkegaard et la non-philosophie

L'oeuvre de kierkegaard (1813-1855) n'a rencontré une large audience en europe que depuis le début du xxe siècle.
 Son auteur pouvait alors être considéré comme un contemporain de nietzsche ou des philosophies de la vie.  après la vogue déjà lointaine de l'existentialisme, l'examen d'un style, à nul autre comparable dans la pensée moderne, réserve quelques surprises. 
Les lectures ici proposées ne relèvent ni de l'histoire thématique ni de l'analyse objective des oeuvres.  au gré des rencontres, les siennes et les nôtres, kierkegaard figure parmi les penseurs passionnés par l'écriture, accaparés par le labeur de la communication.
 Confronté à l'achèvement de la métaphysique idéaliste, il décèle en toutes choses, dès qu'il y va de l'existence, une dialectique rompue.  comme merleau-ponty l'a souligné, il lui fallait - non moins que marx - instruire philosophiquement le procès de la philosophie, telle qu'en elle-même il la voyait toujours à l'oeuvre.

Kierkegaard et la non philosophie

En publiant en 1972 Histoire et Absolu, Jacques Colette offrait une compréhension rigoureuse de la pensée de l'existence à travers l'analyse minutieuse de quatre ouvrages fondamentaux de Kierkegaard : les Miettes philosophiques, le Post-scriptum, le Concept d'angoisse ainsi que La maladie à la mort. Le temps est venu de rendre cet essai magistral à nouveau accessible. Il a marqué la réception de Kierkegaard et il reste un ouvrage majeur pour s'introduire dans son oeuvre philosophique. Cette édition revue et corrigée, menée par Joaquim Hernandez-Dispaux, est augmentée d'un essai inédit de Jacques Colette.

Histoire et absolu - Essai sur Kierkegaard

Qu'il s'agisse de Jaspers, Heidegger, Sartre, ou encore Merleau-Ponty, encore Merleau-Ponty, aucun auteur dit "existentialiste" n'a durablement revendiqué cette qualification et l'on peut être tenté de réduire l'existentialisme à un climat de pensée intimement lié à une époque marquée par deux guerres mondiales plutôt que de considérer qu'il constitue un courant philosophique en tant que tel. Au-delà d'une simple chronique philosophique des années 1930-1950, cet ouvrage dégage les lignes forces de la pensée de l'existence. Il analyse ainsi comment la problématique existentielle marque la rupture avec les grands systèmes de l'Idéalisme allemand en inventant de nouveaux modes d'écriture, de communication, de présence dans la société et l'univers des Lettres.

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