Cet ouvrage monographique, édité à l'occasion de l'exposition du FHEL à l'été 2020, se propose de présenter l'oeuvre d'Enki Bilal de ses débuts dans la Bande dessinée jusqu'à aujourd'hui à travers un ensemble de ses dessins, illustrations, affiches, peintures, films et écrits.
Il s'en dégage de grands thèmes : personnages malmenés et inquiétants, décor de la ville ruinée et transformée, architecture, importance des machines, promiscuité avec les animaux, déréliction, violence partout installée, angoisse devant le monde et le pire qui est advenu, difficulté d'aimer, mais aussi espoir. 
Témoignant de l'évolution du style d'Enki Bilal, ce livre montre l'originalité de sa vision, réaliste et fantastique, pessimiste et terrible, profondément marquée par l'Histoire et d'une force rarement exprimée. Enki Bilal, une épopée dans l'Histoire où tout est relié, le passé, le présent et le futur.

Enki Bilal

L'art du XXe siècle mérite une fois de plus qu'un nouvel ouvrage lui soit consacré. On a tant créé durant ces cent années, tant inventé, tant bouleversé mais aussi tant suscité de débats, de malentendus, d'incompréhension, de polémiques, qu'il est bon de revenir sur les réalisations de ce siècle dans le domaine artistique, l'Histoire ayant fait largement son office. Il reste nécessaire de mieux connaître l'art moderne et contemporain afin d'essayer de mieux le comprendre. La meilleure manière pour y parvenir consiste à dégager les grandes tendances qui le parcourent, qui s'opposent, qui se complètent, qui se recoupent puis se transforment d'une époque à l'autre et à mettre ensuite en valeur le rôle des principaux créateurs du siècle - Picasso, Matisse, Léger, Mondrian, Malevitch, De Chirico, Pollock, Warhol...

L'art moderne et contemporain - Peinture, sculpture, photographie, graphisme, nouveaux medias

Jean-Pierre Pincemin

La [...] contrainte venait de moi-même, que l'œuvre choisie ait un point commun très fort avec une de mes obsessions. Ce point fort, c'est le système avec la série qui lui fait suite, excellente orme pour faire la chasse aux décisions subjectives. Là, Monet est un prodigieux peintre systématique, champion des séries, trente cathédrales, trente-six meules, dix peupliers... Ce côté, peu connu du grand public, va pour moi plus loin dans ses conséquences que ses analyses merveilleuses de Io lumière, qu'il a génialement partagées avec d'outres artistes. - François Morellet, 2006. A l'invitation du musée d'Orsay, des artistes d'aujourd'hui dialoguent avec les collections en choisissant l'œuvre de laquelle ils se sentent proches. Naît ainsi la possibilité de voir les collections sous un nouveau jour. Aux frontières de l'Art minimal et de l'Art conceptuel, François Morellet construit une œuvre rigoureuse, refusant tout sentiment au profit d'une neutralité active. C'est vers Monet et sa série des Cathédrales de Rouen qu'il s'est tourné pour ces " Correspondances " en réalisant au moyen de tubes de néon ces Trois Démonétisations.

François Morellet / Claude Monet

Dada : répétition élémentaire d'une syllabe qui évoque le langage d'avant la parole. Dada est pourtant un mot quasi magique. Il désigne l'un des plus célèbres et importants mouvements de l'histoire de l'art du XXe siècle dont l'idée va bien au-delà de lui-même .

Le propos de cette synthèse est de décrire et de commenter les manifestations relatives aux arts plastiques en mettant l'accent sur l'analyse des oeuvres pour en déchiffrer le sens.

Dada

Le 17 janvier 1840, Louis Compte, aumônier de la corvette franco-belge L'Orientale, donna à Rio de Janeiro la première démonstration de l'utilisation du daguerréotype dans l'hémisphère Sud. Il fut si convainquant qu'un des spectateurs décida de se procurer aussitôt l'équipement complet, c'était Dom Pedro II, empereur du Brésil, il avait à peine quatorze ans. Son règne est indissociablement lié à la photographie. Le grand essor économique que connaît alors le Brésil suscite un afflux d'étrangers venus de tous les pays. Des photographes, français pour la plupart, mais aussi allemands, sont fascinés par ces paysages tropicaux. Ils s'installent au Brésil et trouvent un public fidèle, avide d'exotisme. Ainsi, le goût du pittoresque avec lequel sont reproduits vues de la baie de Rio, paysages et vie des esclaves est-il caractéristique de la photographie brésilienne du XIXe siècle. La centaine de photographies présentées ici permet de saisir le contraste qui opposait à une nature sauvage encore peuplée d'Indiens une civilisation moderne en plein essor. Ces photographies, mal connues en France, frappent encore aujourd'hui par la subtilité de leur composition, le délicat traitement de la lumière, et par la qualité du regard que ces photographes ont porté sur le Nouveau Monde. Les meilleures images de quelques-uns des grands artistes oui ont maîtrisé l'art du paysage retrouvent ainsi la place qui leur revient dans la photographie du XIXe siècle.

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