Auguste Lacaussade
@augusteLacaussade
Rêverie Dis-moi, mobile étoile aux ailes de lumière, Qui poursuis dans l’azur ton vol mystérieux, Où va ta course ? Est-il un but à ta carrière ? Cloras-tu quelque part tes ailes dans les cieux ? Dis-moi, lune pensive, ô pâle voyageuse ! Cheminant aux déserts du firmament lacté, Dans quelle profondeur obscure ou lumineuse, O lune ! cherches-tu le repos souhaité ? Dis-moi, vent fatigué, qui vas à l’aventure, Comme un déshérité sans foyer ni repos, Est-il un lit secret au fond de la nature, Est-il un nid pour toi dans l’arbre ou sur les flots ? Dis-moi, mer tourmentée, au murmure sauvage, Qui te plains à la nuit, qui te plains au soleil, Par delà l’horizon est-il quelque rivage Où tu doives trouver un lit et le sommeil ? Et toi, cœur inquiet, plus agité que l’onde, Plus errant que la brise et qu’un rien fait gémir, Est-il un lieu béni, dans l’un ou l’autre monde, Où tu puisses, mon cœur, oublier et dormir ?