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Christian Castillo

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Poésies

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    Christian Castillo

    @christianCastillo

    Antichambre Il existe un lieu où se démettre Entre un abandon et un peut-être Une salle d’attente où se poser Un désordre où se retrouver. Un quai de gare où s’attarder Avant d’être au prochain arrêt Parfois le train est annulé Le temps de savoir où aller. Une pièce entre deux pièces Où délaisser sa tristesse Mettre sa vie (entre parenthèses) Verrouiller son cœur et son malaise. C’est une porte condamnée La fatalité du passé Son poids empêche d’avancer De parvenir à qui l’on est Il existe un fossé qui sépare Qui nous éloigne, qui nous répare Un gouffre où jeter son désir L’amour se cache pour mourir C’est un désert au fond de nous Un vent de sable emporte tout Un néant où l’apesanteur Suspend le temps et la douleur. C’est une porte entrouverte Une issue ou notre perte La lumière au bout du tunnel Un paradis artificiel Il existe une île entre deux rives Un refuge sans âme qui vive Île déserte entre deux eaux Où se laisser couler incognito. C’est une zone de transit Parfois le lieu nous habite C’est un calme pour écouter Ce que l’intuition veut confier Il existe un vide pour remplacer Tout le vide que l’amour a laissé Une vie entre deux vies, Une antichambre, un abri, Et j’y suis.

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    Christian Castillo

    @christianCastillo

    Compter les moutons noirs Ces regards délaissés auront froissé nos peines Dans nos draps enterrés, une autre fin demeure Ces nuits lancinantes auront faim de nos veines Ces cercueils confortables où l’angoisse hante l’heure Ces sommeils forcés finis dès qu’ils s’entament Chaque chose en son temps prend le temps de mourir Ces oublis minutieux ne rendent jamais l’âme Sans hasard ni fatigue, le tri des souvenirs Nos tristes baisers sur le plafond blanc se peignent Ces reflets de salive et de larmes nous noient Sous la froideur du vide où les espoirs se saignent Cette chaleur des corps qui nous manque au surcroit Ces ténèbres vainqueurs et l’esprit s’accommode Du sourire strident des grincements de lit Conversation lugubre en guise de chant ou d’ode Un point d’orgue, une attente, en plein milieu de vie.

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    Christian Castillo

    @christianCastillo

    Désintégration La détonation de ton « je ne t’aime plus » Mon cœur a volé en… é c l a t s…. Ce que j’étais a… e x p l o s é…. Quand ton regard s’est détourné Tous mes rêves ont baissé les bras Déflagration des mots comme un éclat d’obus A l’intérieur : c’est le chaos Le silence et le vacarme D’un t s u n a m i… de larmes Tous mes sourires sont des sanglots En déperdition, je suis un bateau ivre Organique solitude Echouée sur un canapé La dépression me fait nager Au triangle des Bermudes La déréliction de mon envie de vivre J’ai renoncé à avancer Ne sachant plus trop où aller Dans le néant j’ai… d é r i v é… Tous mes chemins sont obstrués La démolition de tout ce que je pensais Je cherche en vain l’inspiration Ma page blanche est un désert Tous mes mots sont en…. p o u s s i è r e…. Je peux écrire leur démission La décomposition d’un homme tout entier Ce que j’étais s’est d i s p e r s é… Incapable de m’éprendre Dans mes décombres et dans mes cendres Ton désamour m’a d é s i n t é g r é…

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    Christian Castillo

    @christianCastillo

    L'écrit du coeur Je t’écris quelques mots Dans un vers qui se brise Je t’écris sous l’étau Du poids de ma douleur Je t’écris la prière Quand elle n’a pas d’église Je t’écris la lumière Quand elle n’est que lueur Je t’écris un « je t’aime » Qui n’a pas de réponse Je t’écris un poème A l’encre et à la larme Je t’écris le moment Où ma chance renonce Je te décris comment Je dépose les armes Je t’écris mon histoire Ses fautes d’écriture Je t’écris ma mémoire Les oublis qu’il faudrait Je t’écris en auteur De mes propres blessures Je te décris la fleur Que le temps va faner Je t’écris le bien-être De mon mal de vivre Je t’écris la fenêtre Qui me verra passer Je t’écris le ravin Qui me pousse à te suivre Je t’écris le matin Quand je vais me coucher Je t’écris mon amour Tu lis ma solitude Je te crie « au secours » Quand je me jette « Allo ? » Je t’écris mon effroi Quelques mots d’inquiétude Je t’écris le sang-froid De mon cœur d’artichaut Je t’écris mon silence Quand je parle avec lui Je t’écris mon errance C’est là-bas mon pays Je t’écris quand je noue Des liens avec la nuit Je t’écris quand je souffre Beaucoup plus que je vis.

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    Christian Castillo

    @christianCastillo

    Que reste t-il... Que reste-t-il après l’amour… Quand la vie se met sur pause Le temps de prendre la prose Une page blanche et des stylos Un cendrier plein de mégots Que reste-t-il à écrire… Quand on est le seul à lire Ses poèmes en solitaire Ses bouteilles à la mer en vers Que reste-t-il après l’amour… Un ennui inéluctable Des journées interminables Le temps qu’on voudrait assassin Tant de matins sans lendemain Que reste-t-il à attendre… Dans la froideur d’une chambre Quand on voudrait se descendre Ne plus jamais se méprendre Que reste-t-il après l’amour… Quand on a perdu l’appétit Une assiette qui refroidit Le bruit de la télévision Pour renoncer aux émotions Que reste-t-il à dénouer… Quand on ne peut plus respirer Sans prendre un quart de comprimé Quand on est pieds et poings liés Que reste-t-il après l’amour… Quand le regard dans le vide N’entrevoit que le suicide Quand le brouillard est dans les yeux Comme un ciel de pluie orageux Que reste-t-il à espérer… Quand le message est avorté Quand on appuie sur raccrocher Les gens qui passent à côté Sont des rendez-vous annulés Que reste-t-il après l’amour… Quand on ne peut pas oublier Quand on fait tout pour essayer Quand on est seul accompagné Quand on commence à s’isoler Que reste-t-il à entrevoir… Entre un bonjour, un au-revoir Un regard que j’indiffère Un regard qui m’indiffère Que reste-t-il de notre amour… Des confidences sur l’oreiller Des mots d’amour que tu disais Sais-tu au moins que j’y croyais Que reste-t-il à effacer… Je ne pourrais pas m’endeuiller Je ne sais pas ne plus aimer Et quand je dis « ça va aller » Je le prétends pour t’épargner Que reste-t-il de notre amour… Du jour où tu t’es retourné Du premier baiser échangé La statue de la liberté A fait de moi ton prisonnier Que reste-t-il de cet instant… On ne le perd pas comme un gant Et si le froid s’empare de nous “I can’t take my eyes off you” Que reste-t-il de notre amour… D’une seconde à l’aéroport Des tampons sur un passeport Il n’y a pas de barrage De piste d’atterrissage Quand je revois ton visage Que reste-t-il des voyages… De cette nuit sur la plage De ces nouveaux territoires Qui déchirent ma mémoire Que reste-t-il de notre amour… Des lieux qui nous étaient communs Ce sont mes paradis défunts La symphonie des lumières L’Australie et sa barrière Que reste-t-il de ce bonheur… De ton goût et de ton odeur Il en faut peu pour être heureux Il en faut tant pour être deux Que reste-t-il de notre amour… Du sourire que tu m’offrais La première chose que je voyais Dans les quatre coins du monde Sur la même longueur d’onde Que reste-t-il de l’émotion… Des jours où nous nous retrouvions Des mots que nous nous écrivions Ces mails étaient nos traits d’union Que reste-t-il de notre amour… De dix-huit mois d’impatience Ce pari de faire alliance Ce Paris sous le même toit Ma vie se résumait à toi Que reste-t-il de la maison… La joie de ton installation De tout ce temps que nous passions Unis dans la même passion Que reste-t-il de notre amour… On voulait offrir notre vie Au soleil de Californie Les promesses ont mis les voiles Que reste-t-il des étoiles… Dans le ciel de Yosemite Dieu que le temps passe vite Comme ma main sur tes lèvres Comme une impression, un rêve Comme un impossible retour Que reste-t-il de notre amour…

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