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Claude Hopil

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Poésies

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    Claude Hopil

    @claudeHopil

    Cantique Lii Solitaire hauteur, sainte horreur ravissante, Silence glorieux, Beau sein des Séraphins ', ombre resplendisss Douce mort de nos yeux, Extase des esprits, jusqu'à vous ma pensée Ne peut être élancée. Je connais par la foi que vous êtes Dieu même Qui ne peut être vu, De vos pures clartés un seul rayon suprême Ayant l'âme entrevu, En un petit moment il se change en nuage Dans le mystique ombrage. L'œil de l'entendement par la main de mon Ange Étant fermé, je vois Par celui de l'amour un objet qui ne change, Et soudain j'en vois trois, Je dis trois purs rayons au Soleil qui m'embrase Et me met en extase. J'admire cet objet en cette prison noire Dans le divin miroir, Dieu me donne un esprit pour adorer sa gloire, Non des yeux pour le voir, Je l'aime purement, mon cœur en ce lieu sombre Voit son Soleil à l'ombre.

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    Claude Hopil

    @claudeHopil

    Cantique Xi Qu'est-ce donc que je vois? Quelle vision pure! Je vois le Créateur, en lui la créature, Je vois l'être et le rien, Je vois le rien en Dieu, l'être qui l'être pâme, Si l'un me fait mourir, l'autre ravit mon âme Dans son souverain bien. Je vois le néant simple en la nature belle. Quel prodige ! un néant du néant se révèle En moi par le péché; Mais si sortant de moi j'élève au ciel la vue, Je vois le Dieu de Dieu, dans une claire nue Le Soleil est caché. Tirez un peu le voile, ô gardien céleste, Afin que comme amour mon Dieu se manifeste, Non comme vérité; Je ne sais que je dis, l'amour, la sapience Avec la vérité sont une même essence Dedans la Trinité. Hé! qu'est-ce que je vois? je ne vois nulle chose; Si fait, je vois un Tout; l'effet ne voit la cause; Ha! j'ai perdu l'esprit; Hé ! qui ne le perdrait devant cet Être immense Dans lequel l'Ange trouve en sainte défaillance La vie en Jésus-Christ?

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    Claude Hopil

    @claudeHopil

    Cantique Xxx Du rien je m'achemine aux pieds de Jésus-Christ, Des pieds à son côté où je reçois l'esprit Qui fait parvenir l'homme à la divine bouche; On jouit en ce lieu d'une si grande paix Que la sainte âme veut demeurer à jamais Dans cette heureuse couche. ô beau lit de l'époux plein d'œillets et de lys ! N'êtes-vous pas de Dieu le très doux Paradis ? Dans ce lit à mi-jour sommeiUe la sainte âme, EUe y dort, eUe y veille, et tandis qu'eUe y dort, L'époux veiUant pour eUe, au baiser de la mort Ravie eUe se pâme. Le Père vient en elle et lui donne un baiser De la bouche du Verbe, et la vient épouser, Le feu du Saint-Esprit l'enflamme et la dévore En respirant sur elle; en ce lit non pareil Voyant trois purs rayons * elle adore un soleil Qui reluit sans aurore. Dans le pur orient du firmament de Dieu Luit un midi de gloire, en ce lieu sur tout lieu, Midi qui sans changer toujours midi demeure; Qui ne voudrait mourir pour vivre en ce séjour? Ô mon Dieu, pour vous voir, faites donc que d'amour En extase je meure.

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    Claude Hopil

    @claudeHopil

    Derniers propos d'un jeune homme Sus, sus, il faut partir, il faut trousser bagage, J'entends les grands hérauts de la divinité Qui me viennent sommer au céleste voyage, Seigneur, loge mon âme au sein de ta bonté. Adieu, soleil, qui sors de l'onde marinière Pour faire voir à tous ce petit monde, adieu, Je vais voir un soleil, dont la pure lumière Ravit les habitants de la cité de Dieu. Adieu, astre argenté, qui détendez les voiles De la brunette nuit, et compassez les temps, Adieu pétillants feux, adieu graves étoiles, Je vais jouir au ciel d'un éternel printemps. Flétrissez désormais, verdoyantes prairies, Mes yeux ne verront plus l'émail de tant de fleurs, Ruisseaux, demeurez cois, vos sources soient taries, Vos courses prennent fin aussi bien que mes pleurs. Meurent tous les plaisirs dont l'univers abonde, La mort cillea mes sens de son sommeil d'airain, Adieu tous mes désirs, adieu vie, adieu monde, Il faut chercher là-haut un plaisir souverain. Adieu mes chers amis, mon esprit se prépare Pour aller dans les Cieux établir son séjour, Et de corps et de cœur de vous je me sépare, Si mon âme est à Dieu, aussi est mon amour. Là l'indomptable mort a sonné la retraite De ce corps, qui fera la pâture des vers. Seigneur, tu es ma vie, après toi seul j'halète, Mon Dieu, reçois mon âme entre tes bras ouverts.

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