Titre : Cantique Lii
Auteur : Claude Hopil
Solitaire hauteur, sainte horreur ravissante,
Silence glorieux,
Beau sein des
Séraphins ', ombre resplendisss
Douce mort de nos yeux,
Extase des esprits, jusqu'à vous ma pensée
Ne peut être élancée.
Je connais par la foi que vous êtes
Dieu même
Qui ne peut être vu,
De vos pures clartés un seul rayon suprême
Ayant l'âme entrevu,
En un petit moment il se change en nuage
Dans le mystique ombrage.
L'œil de l'entendement par la main de mon
Ange
Étant fermé, je vois
Par celui de l'amour un objet qui ne change,
Et soudain j'en vois trois,
Je dis trois purs rayons au
Soleil qui m'embrase
Et me met en extase.
J'admire cet objet en cette prison noire
Dans le divin miroir,
Dieu me donne un esprit pour adorer sa gloire,
Non des yeux pour le voir,
Je l'aime purement, mon cœur en ce lieu sombre
Voit son
Soleil à l'ombre.