Elle fut l'une des plus formidables aventurières du XXe siècle. Ses récits de voyage, son oeuvre photographique, ses reportages ont fait d'elle une autrice mondialement connue. Ella Maillart (1903-1997) avait l'oeil ethnographique, parfois sensuel, souvent ironique. En témoignent la quinzaine de textes inédits, peu connus ou introuvables de ce recueil, comme "Le sens du voyage" (1948), "L'école dans les nuages" (1966), "Voyage au Turkestan russe" (1935), "Le culte du serpent" en Inde, ou l'émouvant "Route à l'Est" (1939), version "sur le vif" de "La Voie cruelle". Attentive, où qu'elle soit, à la condition des femmes, Ella Maillart s'y montre à chaque instant d'une énergie et d'une curiosité inouïes, attirée comme un aimant par les contrées interdites, les trajets en zig- zag et les rencontres de hasard, pratiquant aussi l'art de la lenteur pour assimiler l'expérience, quêtant l'essentiel, qui seul est durable - l'immense nature, la liberté.

Ma philosophie du voyage

Ella Maillart (1903-1997) a été l'une des voyageuses les plus audacieuses de la première moitié du XXe siècle. Nous publions aujourd'hui une partie importante de la correspondance tenue avec sa mère à l'époque de ses pérégrinations. Écrites sur le vif, ces lettres saisissent au vol les humeurs du moment et les impressions du lieu, annoncent les projets d'itinéraires, esquissent des réflexions sur l'Orient et l'Europe. Accompagnées de nombreuses photos prises pendant ses expéditions, elles sont un témoignage irremplaçable des élans d'Ella Maillart vers l'ailleurs, de ses voyages au jour le jour, de son cheminement intérieur.

"Cette réalité que j'ai pourchassée"

Ella Maillart (1903-1997) a été l'une des voyageuses les plus audacieuses de la première moitié du XXe siècle. Pour célébrer le centenaire de sa naissance, nous publions une partie importante de la correspondance tenue avec sa mère à l'époque de ses pérégrinations.
" On la voit tout à tour marin sur un voilier en Méditerranée, apprentie archéologue sur l'île de Crète, figurante sur des plateaux de cinéma berlinois, exploratrice dans les Républiques soviétiques reculées, correspondante de presse en Mandchourie, infirmière malgré elle dans le Turkestan chinois, conférencière à la prestigieuse Royal Geographical Society à Londres, et enfin méditative dans le Sud indien. "
Ecrites sur le vif, ces lettres saisissent au vol les humeurs du moment et les impressions du lieu, annoncent les projets d'itinéraires, esquissent des réflexions sur l'Orient et l'Europe. Accompagnées de nombreuses photos prises pendant ses expéditions, elles sont un témoignage irremplaçable des élans d'Ella Maillart vers l'ailleurs, de ses voyages au jour le jour, de son cheminement intérieur.
La voix d'Ella Maillart
CD de la Radio Suisse Romande, durée : 65'44"
Ella Maillait a raconté ses voyages et ses passions à la Radio Suisse Romande sur une période de près de cinquante ans, ce qui permet aujourd'hui de retrouver avec émotion sa voix à différentes périodes de son existence.

Cette Realite Que J'Ai Pourchassee. Avec Cd Audio

La vagabonde des mers

Ti puss

Moscou, 1930. Dès la gare centrale c'est la pénurie : queue qui bat la semelle à la consigne, hôtels bondés ou hors de prix, capitale blême, engorgée de clochards, où rien d'heureux ne survient qu'à la faveur du désordre. ".

Parmi La Jeunesse Russe

Ti-Puss

PARMI LA JEUNESSE RUSSE

Ella Maillart (20 février 1903 à Genève - 27 mars 1997 à Chandolin, Suisse) est une exploratrice, voyageuse, écrivaine et photographe suisse.

Nous devons développer un intérêt plus profond et une meilleure compréhension des personnes que nous rencontrons ici ou à l'étranger. Comme nous, ce sont des passagers à bord de ce mystérieux navire appelé la vie.

C'est toujours notre propre moi que nous trouvons à la fin du voyage. Le plus tôt nous affronterons ce moi, mieux c'est.

Chaque fois que je prenais un long congé de chez moi, j'avais l'impression que j'allais conquérir le monde. Ou plutôt, prenez possession de ce qui est mon droit d'aînesse, mon héritage.

La monotonie donne un relief extraordinaire aux moindres événements.

Lorsque le cœur parle, sa langue est la même sous toutes les latitudes.

J'ai dû vivre dans le désert avant de pouvoir comprendre la pleine valeur de l'herbe dans un fossé vert.

On se rend pour s'échapper de tout, mais c'est la grande illusion: cela ne peut pas être fait, car on se rend avec l'esprit.

Paris n'est rien, ni la France, ni l'Europe, ni les Blancs... une seule chose compte, envers et contre tous les particularismes, c'est l'engrenage magnifique qui s'appelle le monde.

L'intemporalité d'un concept doit être tissé dans la chaîne de course de temps en mourant, la puissance verticale doit être mariée sur la terre horizontale.

Courir le monde ne sert qu'à tuer le temps. On revient aussi insatisfait qu'on est parti. Il faut faire quelque chose de plus.

Non seulement les voyages nous donnent un nouveau système de calcul, mais il met également en évidence les aspects inconnus de notre propre moi. Notre conscience étant élargie et enrichie, nous nous jugerons plus correctement.

On se déplace pour savoir une fois de plus comment s'émerveiller de la vie dans la façon dont un enfant le fait. Et béni soit le poète, l'artiste qui sait garder en vie son sens de l'émerveillement.

D'autres souhaitent voir si des indigènes autres que nous vivons mieux que nous, sans chaleur dans des tuyaux, de la glace dans des boîtes, du soleil en ampoules, de la musique sur des disques ou des images glissant sur un écran pâle.

Dès le début, je voulais vivre ma propre vie, et patiemment, j'ai rangé ce désir contre le vent et la marée.

Les mots sont impuissants pour décrire certaines émotions.

Je peux voir maintenant qu'un concept ou même un sentiment n'a aucun sens à moins de notre substance, nous le tournons autour d'un réseau de références, de relations, de valeurs.

Les voyages peuvent également être un peu apprivoisés à l'aventure, pour ceux qui désirent faire quelque chose dont ils ont un peu peur.

Cette idée de l'évasion ... ces mots pourraient résumer ma vie.

Je voulais apprendre quelques langues étrangères, et donc je devais aller à l'étranger.

Où s'intégrer ? C'est toujours le même problème et chacun d'entre nous doit y apporter sa propre réponse.

Je refuse d'emprisonner nos actes dans le moule rigide des phrases.

Allons-nous jamais voir les 10 millions de choses de l'univers simultanément pour être le tout? Je suis convaincu que vivre, c'est voyager vers la fin du monde.

Ce n'est que lorsque l'on est capable de saisir la largesse que l'on peut en posséder.

L'état d'esprit varie en fonction de l'angle sous lequel on les examine.

Plus tôt nous apprendrons à être responsables conjointement, plus la voile sera facile.

Le véritable voyageur est celui qui a été invité à se déplacer pour des raisons physiques, esthétiques, intellectuelles et spirituelles.

La largeur de l'horizon doit être en nous, ne peut être ailleurs que à l'intérieur de nous, sinon ce que nous parlons, ce sont des distances géographiques.

L'un des principaux points concernant les voyages est de développer en nous un sentiment de solidarité, de cette unité sans laquelle aucun monde meilleur n'est possible.

Lorsque j'ai traversé l'Asie avec mon ami Peter Fleming, nous n'avons parlé à personne d'autre que pendant plusieurs mois, et nous avons couvert exactement le même terrain. Néanmoins, mon voyage différait complètement du sien.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ella_Maillart

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