Francis Etienne Sicard
@francisEtienneSicard
A Londres au crépuscule Les rues en diamants et leur soyeux pavage, Comme des serpentins lâchés des toits obscurs, Glissent, de pas en pas, le long de mers de murs, Tapissés du soleil de vitrine en voyage. Un bus à impériale et son rouge ramage Croise une limousine aux fourreaux de noirs purs, L’un éteignant le jour et ses rêves d’azurs, L’autre incendiant la nuit d’une ivresse volage. La Tamise soudain se pare de colliers, Et Big Ben se maquille à l’or de ses aiguilles, Chuchotant des dîners, fards des joailliers. La magicienne alors entre de scène en scène Soulevant les rideaux dont les tons de charmilles Font frissonner la ville aux plaisirs des mécènes.