Walter Benjamin è stato un pensatore anti-filosofico e anti-sistematico. E Fredric Jameson, il più grande critico americano vivente, ne conosce alla perfezione non solo gli scritti, ma anche le ambiguità.  Tanto da offrirci una sorprendente lente di lettura di tutte le sue principali opere e di un gran numero di recensioni di libri, note, lettere, che ne rivelano, oltre allo spessore concettuale, l'inclinazione ineludibile nei confronti della scrittura.  Dagli articoli più brevi ai progetti più  ambiziosi, dai saggi arcinoti come  Baudelaire o L'opera d'arte nell'epoca della  sua riproducibilità tecnica ai frammenti  postumi, in questo repertorio di  documenti e rivelazioni, di enigmi e  contraddizioni, non cessa di stupire la  coesistenza di campi linguistici e codici  tematici apparentemente inconciliabili,  la tensione mai domata tra il lato mistico  o teologico e la vocazione politica e  storica, che rende Benjamin ancora  oggi riferimento imprescindibile di ogni  indagine sul capitalismo odierno.  Le analisi di Jameson dei concetti di gioco e di spazio, di esperienza e città, di massa e citazione si snodano attraverso un "corpo a corpo" da cui non esce certo un Benjamin facile, ma finalmente scrivibile.

Dossier Benjamin

Brecht et la méthode

Modernist paper

Comment représenter le capitalisme en tant que système ? Telle est la question à laquelle Marx apporte une réponse entièrement neuve, consistant à penser le capital comme une série d'"énigmes". A commencer par celle qui préside à sa naissance : comment l'argent peut-il engendrer de l'argent, se valoriser lui-même ? Le capitalisme n'est rien sans ce mouvement permanent, qui explique à la fois ses crises et sa résilience, puisqu'il résout ses contradictions en les projetant à un niveau spatiotemporel supérieur. Fredric Jameson propose ici une relecture du Capital pour notre époque marquée par une cascade de crises financières. La dernière en date n'a pas seulement suscité un regain d'intérêt pour le chef-d'oeuvre de Marx comme chaque mutation majeure du système capitaliste, elle l'a aussi transformé, en mettant l'accent sur le crédit, d'une part, et, d'autre part, sur l'impérialisme ou l'accumulation initiale. Cette conjoncture précise appelait une interprétation nouvelle. Au cours de sa reconstruction des paradoxes du capitalisme, Jameson avance une thèse apparemment scandaleuse : bien que l'intelligence politique de Marx soit incontestable, Le Capital n'est pas un livre politique. C'est un ouvrage purement économique, qui démontre pourquoi le capitalisme produit nécessairement du chômage et de la misère. Paradoxalement, c'est aussi cela qui fait sa force : il nous invite à comprendre la nature du capital et à imaginer ce que pourrait être la vie dans un autre mode de production.

Représenter Le Capital - Une lecture du livre I

Raymond Chandler, éblouissant styliste et peintre de la vie américaine, occupe une place unique dans l'histoire littéraire, à cheval sur les pulps et le modernisme. Avec Le Grand Sommeil, publié en 1939, il laisse une empreinte indélébile sur le genre policier. Fredric Jameson propose ici une interprétation de son oeuvre romanesque en reconstruisant la situation dans laquelle elle s'inscrit et le monde ou la totalité sociale qu'elle projette. Son cadre invariable, Los Angeles, apparaît à la fois comme un microcosme et une préfiguration de l'avenir des Etats-Unis : ville gigantesque, bâtie sur l'oubli de la nature, éclatée en une multitude de mondes privés, elle est seulement unifiée, pendant un bref instant, par la trajectoire de Marlowe, qui rend visite aux maîtres chanteurs comme aux riches héritières, aux misérables comme aux gangsters. Mais cette oeuvre par essence urbaine et spatiale semble aussi attirée vers un vide, une absence qui n'est autre que la mort. C'est la mort, en effet, qui nous livre la clef, et c'est en elle que va s'abolir l'ensemble du parcours chaotique qui a permis au détective de résoudre l'énigme. Avec Chandler, le polar devient un genre métaphysique.

Raymond Chandler - Les détections de la totalité

Un événement éditorial : le marxiste américain le plus renommé, auteur d'un essai devenu classique sur le Postmodernisme, est enfin traduit en France. Plusieurs traductions simultanées ont en octobre permis à cet auteur d'arriver sur le devant de la scène en France, avec de longs articles élogieux dans la presse. Cet ouvrage majeur se situe à l'intersection de la philosophie et de la politique. Son originalité est de traiter un thème qui revient en force chez tous les partis de gauche, l'utopie, en prenant au sérieux les visions des grands auteurs de la science-fiction des dernières décennies. Ce volume 2 réunit des articles majeurs construits à partir des auteurs suivants : Brian Aldiss, Ursula Le Guin, Vonda McIntyre, Van Vogt, Philip K. Dick, Kim Stanley. Le cyberpunk y est analysé en rapport à la mondialisation, et un essai original sur l'utopie romanesque de Fourrier entame la réflexion.

Penser avec la science-fiction : Tome 2 d'Archéologies du futur. Le désir nommé utopie

Quel type d'humanité conviendrait à une société radicalement différente des nôtres ? Nous faut-il inventer un nouveau concept d'homme ? Mais qui croit encore à l'utopie ? Discréditée par le naufrage "totalitaire", méprisée par la gauche comme par la droite, éclipsée par les politiques "pragmatiques", c'est-à-dire néo-libérales, et oubliée par un mouvement altermondialiste qui, dans l'ensemble, se satisferait d'un aménagement plus juste et plus égalitaire du système capitaliste mondialisé, l'utopie semble bel et bien morte. Fredric Jameson ne nous propose nullement une utopie supplémentaire. Cet ouvrage nous invite au contraire à reconsidérer l'utopie en tant que pensée (et pratique) de la Différence radicale. Différence spatiale, d'une part - dès le geste inaugural de Thomas More, l'utopie se voit définir comme un monde séparé obéissant à ses lois propres. Différence temporelle, d'autre part - la mise en place d'une société utopique constituant la négation de l'histoire humaine. Jameson ose chercher du côté de la science-fiction les indices d'une pensée de l'Altérité radicale : Philip K. Dick, H. G. Wells, Ursula Le Guin ou William Gibson sont entre autres convoqués. La littérature dite d'anticipation s'est en effet souvent demandé comment l'on pourrait vivre dans une utopie réalisée, autrement dit dans un monde où il n'y aurait plus rien d'autre à espérer que la perpétuation éternelle du Même. Cet ouvrage majeur nous met finalement face à la faillite de notre imaginaire politique. Car l'oubli de l'utopie a un prix : la résignation au "monde comme il va".

Archéologies du futur - Tome 1, Le désir nommé utopie

Poursuivant son enquête critique sur la culture postmoderne, Fredric Jameson s'attache ici à montrer que le motif du complot est, dans l'imaginaire contemporain, un point de cristallisation des tensions paranoïaques qui agitent nos sociétés.
A l'heure de la colonisation définitive de la vie sociale par la marchandise, l'impossibilité oú nous nous trouvons de nous représenter le " capitalisme-monde" trouve son expression dans la forme paranoïde du complot.  les films de complot, oú le détective se trouve pris au piège d'une machination sans sujet dont les ramifications paraissent se perdre à l'infini, ou encore dans un complot si total qu'il semble n'avoir plus de référent (et d'ailleurs, y a-t-il effectivement complot ?), fonctionnent comme un analogon de notre cauchemar quotidien : ce système oú l'on n'arrive jamais à en finir de rien, comme disait Deleuze à propos des sociétés de contrôle. Riche analyse filmique et contribution originale à la théorie politique, cet essai porte la "méthode" jameson à son point d'intensité maximal.

La totalité comme complot ; conspiration et paranoïa dans l'imaginaire contemporain

La caractéristique la plus inquiétante des nouvelles structures d'entreprise mondiales est leur capacité à dévaster les marchés nationaux du travail en transférant leurs opérations à des endroits moins chers à l'étranger.

Le visuel est essentiellement pornographique, c'est-à-dire qu'il a sa fin par une fascination ravie et insensée.

Alors, est-il toujours nationaliste de résister à la mondialisation américaine? Les États-Unis pensent que c'est le cas et veut que vous soyez d'accord; Et, en outre, considérer les intérêts américains comme étant universels.

Car lorsque nous parlons du pouvoir de propagation et de l'influence de la mondialisation, nous ne faisons-nous pas vraiment référence à la puissance économique et militaire des États-Unis?

Dans la plupart des pays européens - la France se démarque dans sa résistance à cette forme particulière d'impérialisme culturel américain - les industries cinématographiques nationales ont été contraints de la défensive après la guerre par de tels accords contraignants.

Il est maintenant plus facile d'imaginer la fin du monde que d'imaginer la fin du capitalisme.

La standardisation de la culture mondiale, avec des formes populaires ou traditionnelles locales chassées ou abasourdies pour faire place à la télévision américaine, à la musique américaine, à la nourriture, aux vêtements et aux films, a été considérée par beaucoup comme le cœur même de la mondialisation.

Un autre point est que, petit à petit, dans l'univers actuel, tout est lentement nommé ; cela n'a rien à voir non plus avec les universaux aristotéliciens plus anciens dans lesquels l'idée d'une chaise subsume toutes ses manifestations individuelles.

Et cette peur que les modèles américains remplacent tout le reste déborde maintenant de la sphère de la culture dans nos deux catégories restantes : car ce processus est clairement, à un certain niveau, le résultat de la domination économique - des industries culturelles locales fermées par les rivaux américains.

Si c'est, en réalité, le capitalisme qui est la force motrice derrière les formes destructrices de la mondialisation, alors elle doit être en leur capacité à neutraliser ou à transformer ce mode d'exploitation particulier que l'on peut mieux tester ces diverses formes de résistance à l'ouest.

Dans la mesure où le théoricien gagne donc en construisant une machine de plus en plus fermée et terrifiante, à ce degré même qu'il perd, car la capacité critique de son travail est ainsi paralysée, et les impulsions de négation et de révolte, de ne pas parler de ceux de social La transformation est de plus en plus perçue comme vaine et triviale face au modèle lui-même.

Il est le plus sûr de saisir le concept du postmoderne comme une tentative de penser le présent historiquement à une époque qui a oublié comment penser historiquement en premier lieu.

Dans un monde dans lequel l'innovation stylistique n'est plus possible, il ne reste plus que d'imiter les styles morts ... l'art contemporain ou postmoderniste ... impliquera l'échec nécessaire de l'art et de l'esthétique, l'échec du nouveau, l'emprisonnement dans le passé.

Souvent, ceux-ci minimisent le pouvoir de l'impérialisme culturel - en ce sens, en jouant au jeu des intérêts américains - en nous rassurant que le succès mondial de la culture de masse américaine n'est pas aussi mauvais que tout cela.

L'utopie semble offrir le spectacle de l'un de ces rares phénomènes dont le concept est indiscernable de sa réalité, dont l'ontologie coïncide avec sa représentation.

Si tout était transparent, il n'y aurait pas d'idéologies.

Les États-Unis ont fait un effort massif depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale pour assurer la domination de ses films sur les marchés étrangers - une réalisation a généralement repoussé la maison politiquement, en écrivant des clauses dans divers traités et packages d'aide.

Car lorsque nous parlons du pouvoir de propagation et de l'influence de la mondialisation, ne faisons-nous pas vraiment référence à la puissance économique et militaire des États-Unis?

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