En ordonnant les thèmes essentiels qui n'ont cessé de commander l'oeuvre de Bernanos, le théologien Hans Urs von Balthasar a dressé le tableau le plus saisissant d'un univers qui n'est pas seulement celui de son créateur : c'est l'univers du chrétien ; plus encore, c'est l'univers de la foi vivante engagée dans le temps présent. C'est pourquoi, après avoir étudié l'image que Bernanos s'est faite de l'homme - et notamment de l'esprit, de la raison, du rêve et de l'imagination - l'auteur organise la partie centrale de son étude autour des sacrements, signes sensibles de la grâce qui sanctifie chacune des activités de l'homme. Par le baptême, le mystère de l'enfance prend son sens ; par la confirmation, la tentation, puis la défaite du désespoir ; par l'eucharistie, le sacrifice, la communion des saints et des pécheurs ; par l'ordre, le sacerdoce ; par l'extrême-onction, l'angoisse, l'agonie et la mort. Dans cette perspective d'ensemble, les textes de Georges Bernanos, largement reproduits, se répondent les uns aux autres et développent toutes leurs implications. Le lecteur se trouve en présence d'une vaste synthèse dont la rigueur le dispute à la richesse et la fermeté à l'audace. C'est ainsi que la pensée de Bernanos et son action, les drames des personnages et les combats de l'homme, la violence de sa colère et l'humilité de son amour, prennent toute leur grandeur chrétienne.

Le chrétien Bernanos

Adrienne Von Speyr Et Sa Mission Theologique

" Que la vérité chrétienne soit symphonique est sans doute la chose la plus importante que nous ayons à annoncer et à méditer. La symphonie n'est absolument pas une harmonie doucereuse et relâchée. La grande musique est toujours dramatique, action incessante et suprême détente. Mais la dissonance n'est pas la cacophonie. Elle n'est pas non plus l'unique moyen de maintenir le rythme symphonique. Le réservoir de l'Église se trouve dans "la profondeur de la richesse de Dieu" en Jésus Christ, enfoui en son cœur. Puisse-t-elle laisser cette plénitude agir dans une inépuisable diversité qui découle de son unité sans pouvoir être endiguée.
" Dans une première partie, nous rangerons librement quelques aspects du pluralisme théologique, en contournant le centre de la Révélation chrétienne. Dans une seconde partie, nous montrerons comment la pluralité jaillit à chaque fois de l'unité, se justifie à partir d'elle et peut à tout moment être réintégrée en elle. "

La Verite Est Symphonique. Aspects Du Pluralisme Chretien

Epilogue

La Dramatique divine - Tome 2, 2e partie, Les personnes dans le Christ

Triple Couronne

La Dramatique divine - Tome 4, Le dénouement

Aux croyants incertains

Hans Urs von Balthasar, né à Lucerne (Suisse) le 12 août 1905 et mort à Bâle (Suisse) le 26 juin 1988, est un prêtre catholique suisse du diocèse de Coire. Jésuite de 1928 à 1950, il est considéré comme l'un des plus grands théologiens chrétiens du XXe siècle. Créé cardinal par Jean-Paul II en 1988, il meurt quelques jours avant d'en recevoir les insignes.

Une vérité simplement transmise, sans être repensée depuis ses fondements mêmes, a perdu sa force vitale.

La foi signifie la réponse fondamentale à l'amour qui s'est offert pour moi. Il devient ainsi clair que la foi est principalement ordonnée à l'inconciation de l'amour de Dieu, qui nous dépasse et nous anticipe. L'amour seul est crédible; Rien d'autre ne peut être cru, et rien d'autre ne devrait en croire. C'est la réalisation, le «travail» de la foi: reconnaître cette Prius absolue, que rien d'autre ne peut dépasser; Croire qu'il y a une chose comme l'amour, l'amour absolu et qu'il n'y a rien de plus élevé ou de plus.

La plus grande tragédie de l'histoire du christianisme n'était ni les croisades ni la réforme ni l'Inquisition, mais plutôt la scission qui s'est ouverte entre la théologie et la spiritualité à la fin du Moyen Âge.

La beauté est désintéressée, sans laquelle le monde antique a refusé de se comprendre, un mot qui à la fois imperceptiblement et pourtant indubitable a fait ses adieux à notre nouveau monde, un monde d'intérêts, le laissant à sa propre avarice et à sa tristesse.

La réalité intérieure de l'amour ne peut être reconnue que par l'amour.

Ce que vous êtes, c'est le don de Dieu pour vous, ce que vous devenez, c'est votre don à Dieu.

Il s'agit, enfin, d'un mot est intempestif dans trois sens différents, et le porter car son trésor ne gagnera pas les faveurs de personne; On risque plutôt de se trouver en dehors du camp de tout le monde ... la beauté est la parole qui sera notre premier.

Personne ne devrait penser qu'il peut rapidement disposer des questions posées ici avec désinvolture. C'est précisément parce que les écrivains étaient dans l'habitude à l'époque de la réforme de la théologisation avec un marteau que la scission dans l'Église est devenue irréparable. Et travailler pour surmonter cette scission signifie beaucoup d'efforts. Seul le patient doit s'appliquer.

Le Saint-Esprit sait ce que le besoin le plus urgent d'un âge particulier est bien meilleur que les hommes avec leurs programmes.

Ce n'est qu'en Christ que tout est en communion. Il est le point de convergence de tous les cœurs et des êtres et donc le pont et le chemin le plus court de chacun à chacun.

Sans Pâques, le Vendredi Saint n'aurait aucun sens. Sans Pâques, il n'y aurait aucun espoir que la souffrance et l'abandon pourraient être tolérables. Mais avec Pâques, une issue devient visible pour les douleurs humaines, un avenir absolu: plus qu'un espoir, une attente divine.

Pas plus aimé ou favorisé par la religion, la beauté est retirée de son visage en tant que masque, et son absence expose les caractéristiques sur ce visage qui menace de devenir incompréhensible pour l'homme.

Mais les saints ne sont jamais le genre de tantes célibataires de Killjoy qui entrent pour l'entrave aux failles et manquent de tout sens de l'humour. (Les Karl Barth qui aimaient et comprenaient que Mozart ne doit pas non plus être considéré comme tel.) Car l'humour est un charisme mystérieux mais indubitable inséparable de la foi catholique, et ni les "progressistes" ni les "intégralistes" ne semblent le posséder - ce dernier moins que le premier.

Si l'on supprime le fait de la résurrection, on supprime également la croix, à la fois pour se tenir debout et tomber ensemble, et il faudrait alors trouver un nouveau centre pour l'ensemble du message de l'Évangile.

D'où l'importance de la patience dans le Nouveau Testament, qui devient le constituant fondamental du christianisme, plus central même que l'humilité: le pouvoir d'attendre, de persévérer, de tenir, de supporter jusqu'à la fin, de ne pas transcender ses propres limites, pas Pour forcer les problèmes en jouant le héros ou le Titan, mais pour pratiquer la vertu qui se trouve au-delà de l'héroïsme, la douceur de l'agneau qui est conduit.

Même si une unité de foi n'est pas possible, une unité d'amour l'est.

Celui qui retire la croix et son interprétation par le Nouveau Testament du centre, afin de la remplacer, par exemple, par l'engagement social de Jésus envers les opprimés en tant que nouveau centre, ne se tient plus en continuité par la foi apostolique.

Les amoureux sont ceux qui connaissent le plus Dieu; Le théologien doit les écouter.

On ne peut rien comprendre du Christ sans le mystère de la Trinité, rien de l'Église sans foi dans la divinité et l'humanité du Christ, rien des sacrements sans le mystère de mariée entre la vie chrétienne sans foi chrétienne. Ainsi, les sermons actuels tournent autour du même centre - le mystère inépuisable de la seule foi indivisible.

Il y a un moment où la lumière intérieure des «yeux de la foi» devient une avec la lumière extérieure qui brille du Christ, et cela se produit parce que la soif de l'homme, alors qu'il s'efforce et cherche à Dieu, est éteint car il trouve le repos dans le révélé forme du fils.

Étant déguisé sous la défiguration d'une vilaine crucifixion et de la mort, le Christ sur la croix est paradoxalement la révélation la plus claire de qui est Dieu.

Surtout, nous ne devons pas vouloir nous accrocher à nos souffrances. La souffrance nous approfondit sûrement et améliore notre personne, mais nous ne devons pas désirer devenir un moi plus profond que Dieu. Souffrir ne peut plus être un beau sacrifice ultime.

L'enfer doit être contemplé strictement comme une question qui me concerne seul. Dans le cadre de la vie spirituelle, il appartient à la «porte fermée» de ma propre chambre. Du point de vue de la foi vivante, je ne peux pas croire fondamentalement à la damnation de quiconque mais à la mienne; En ce qui concerne mon voisin, la lumière de la résurrection ne peut jamais être aussi obscurcie que je serais autorisé ou obligé d'arrêter de l'espérer.

Sans aucun doute, au centre du Nouveau Testament, il y a la croix, qui reçoit son interprétation de la résurrection.

La réponse chrétienne est contenue dans ces deux dogmes fondamentaux: celui de la Trinité et celui de l'incarnation. Dans le dogme trinitaire, Dieu est un, bon, vrai et beau parce qu'il est essentiellement l'amour, et l'amour suppose l'un, l'autre et leur unité.

Les saints ne sont jamais le genre de tantes célibataires de Killjoy qui entrent pour l'achat de failles et manquent de tout sens de l'humour.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Urs_von_Balthasar

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