Henri Michaux

"Rêves : amas de faits-divers, des petits faits-divers de la personne répétés en vrac en vitesse, faits-divers qui renvoient à d'autres faits de toute date, de faits passés où l'on trouva à redire, par quoi on fut attaqué, troublé. Rêve-réponse qui renvoie la balle. Alors pourquoi vouloir à tout prix interpréter ? Un sage arabe répond : "Un rêve non interprété ressemble à un oiseau qui plane au-dessus de la maison, sans se poser"."

Façons d'endormi, façons d'éveillé

En rêvant à partir de peintures énigmatiques

L'esprit de la lettre ; calligraphies d'ici et d'ailleurs

«Si les cailloux et la nature m'entendaient, je n'oserais plus parler et me tairais bientôt tout à fait. Car il est impossible de parler de quoi que ce soit suivant son mérite. Heureusement ils n'en savent rien et je n'ai pas à en tenir compte... Mais le casse-tête d'être véritable même à leur endroit me freine et me paralyse de jour en jour davantage.Méditer cette réflexion de Michaux qui ajoute : Ayant conscience de mon injustice, j'écris de moins en moins et très peu des autres hommes n'incite évidemment guère le critique à prendre la plume, surtout quand il s'agit de parler non point d'un caillou - fût-il lancé par un maître zen à un disciple pour accélérer sa compréhension - mais de l'un des poètes les plus lucides et les plus aigus de ce siècle qui nous livre avec Plume une oeuvre maîtresse. Il ne s'y dévoilera toutefois jamais sans avoir pris la précaution de se masquer et de se réfugier derrière un double au moins, sinon plus...»Colette Roubaud.

Plume ; loitain intérieur

"Par les cheveux de l'âme, il la tenait pendant qu'elle agitait en elle-même de vains projets de résistance, qu'elle se débattait en vains mouvements, en vains retours, en vains délacements, glissant malgré elle, glissant déjà presque tout entière suspendue, sans appui, au-dessus de la fosse du désir partagé". Henri Michaux.

À distance - Poèmes

«L'auteur a vécu très souvent ailleurs : deux ans en Garabagne, à peu près autant au pays de la Magie, un peu moins à Poddema. Ou beaucoup plus. Les dates précises manquent. Ces pays ne lui ont pas toujours plu excessivement. Par endroits, il a failli s'y apprivoiser. Pas vraiment. Les pays, on se saurait assez s'en méfier. Il est revenu chez lui après chaque voyage. Il n'a pas une résistance indéfinie. Certains lecteurs ont trouvé ces pays un peu étranges. Cela ne durera pas. Cette impression passe déjà. Il traduit aussi le Monde, celui qui voulait s'en échapper. Qui pourrait échapper ? Le vase est clos. Ces pays, on le constatera, sont en somme parfaitement naturels. On les retrouvera partout bientôt... Naturels comme les plantes, les insectes, naturels comme la faim, l'habitude, l'âge, l'usage, les usages, la présence de l'inconnu tout près du connu. Derrière ce qui est, ce qui a failli être, ce qui tendait à être, menaçait d'être, et qui entre des millions de possibles commençait à être, mais n'a pu parfaire son installation...» Henri Michaux.

Ailleurs

Henri Michaux, né le 24 mai 1899 à Namur et mort le 19 octobre 1984 à Paris, est un écrivain, poète et peintre belge d'expression française naturalisé français en 1955.

A Mort

Apres ma Mort

Avenir

Avis aux jeunes ménages

Bonheur

Bonheur bête

Comme la mer

Conseil au sujet de la mer

Emme et le vieux médecin

En circulant dans mon corps

Encore un Malheureux

L'avenir

La paix des sabres

La paresse

Le danger des associations de pensées

Liberté d'action

Un monde écartelé

Les drogues nous ennuient avec leur paradis. Qu'elles nous donnent plutôt un peu de savoir.

Avec tes défauts, pas de hâte. Ne va pas à la légère les corriger. Qu'irais-tu mettre à la place?

Icebergs, icebergs, cathédrales sans religion de l'hiver éternel.

N’apprends qu’avec réserve. Toute une vie ne suffit pas pour désapprendre ce que naïf, soumis, tu t'es laissé mettre dans la tête - innocent ! - sans songer aux conséquences.

Le délire de l'oiseau n'intéresse pas les arbres.

Rien n'est la limite de vitesse de la pensée.

“Le voyage n'est pas une femme. Il ne veut pas de la contemplation.”

Le voyage n'est pas une femme. Il ne veut pas de la contemplation.

Gardons-nous de suivre la pensée d'un auteur... D'ailleurs, qu'en sait-il de sa pensée ?

Celui qui sait comment raser le rasoir, saura comment effacer la gomme.

La Sorbonne doit être rasée et Chris Marker a mis à sa place.

Il est difficile de loger à plus de vingt dans un siècle.

On peut peindre avec deux couleurs et dessiner avec un. Trois, ou quatre au plus, ont depuis des siècles suffisamment d'hommes.

L'homme est un enfant qui a mis une vie à se restreindre, à se limiter, à se voir limité, à s'accepter limité. Adulte, il y est parvenu, presque parvenu.

Tristesse du réveil. Il s'agit de redescendre, de s'humilier. L'homme retrouve sa défaite : le quotidien.

Les drogues nous ennuient avec leur paradis.
Qu'elles nous donnent plutôt un peu de savoir.

Le surnaturel surnaturel est un peu prévisible, mais étant donné le choix entre le surnaturel et toute autre chose, je n'aurais aucune hésitation. Live Live Supernatural!

Qui a l'âme élevée sans être fort, sera hypocrite ou abject.

Avec tes défauts pas de hâte, ne vas pas à la légère les corriger. Qu'irais-tu mettre à la place ?

La parole est déjà du luxe, de l'excès, de la superstructure.

Les choses sont une façade, une croûte, Dieu seul est. Mais dans les livres il y a quelque chose de divin.

l'Homme est une åme qui a souffert un accident.

Celui qui a rejeté ses démons nous blottiner à mort avec ses anges

C'est presque une tradition intellectuelle de prêter attention aux fous. Dans mon cas, ceux que je respecte le plus sont les crétins.

Toute science crée une nouvelle ignorance.

Il est préférable de ne pas voyager avec un mort.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Michaux

Ses oeuvres

Ses derniers livres