My first collision with fame was hardly memorable. I was a busboy at Marx's Deli. The year was 1934. The place was Third and Hill, Los Angeles. I was twenty-one years old, living in a world bounded on the west by Bunker Hill, on the east by Los Angeles Street, on the south by Pershing Square, and on the north by Civic Center. I was a busboy nonpareil, with great verve and style for the profession, and though I was dreadfully underpaid (one dollar a day plus meals) I attracted considerable attention as I whirled from table to table, balancing a tray on one hand, and eliciting smiles from my customers. I had something else beside a waiter's skill to offer my patrons, for I was also a writer.

Dreams from Bunker Hill

L'Orgie (suivi de 1933 fut une mauvaise année)

Fils d'immigrés italiens et double déguisé de John Fante, Dominic Molise voit son père tomber du piédestal sur lequel il l'avait placé. Lors d'un week-end fatidique dans une mine, le jeune homme devra affronter la face cachée insoupçonnée de celui qu'il voyait comme un humble et honnête poseur de briques. On retrouve dans L'orgie les thèmes chers à l'auteur : le mensonge du père, la piété d'une mère, le rêve américain du fils. Entre humour et désespoir, Fante dynamite allègrement les relations familiales, la fin de l'enfance et les illusions perdues.
 
  Pour écrire L'orgie, comme son Vin de la jeunesse, Fante a pressé, furiosissimo, Les Raisins de la colère. De la vendange, le père Steinbeck tirait une morale ; malgré l'adversité, Fante en rapporte d'abord une extraordinaire énergie. Du désespoir ? 
 Michel Grisolia, L'Express Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent

L'orgie

Henry Molise, quinquagénaire et auteur à succès, rentre à San Elmo, dans la demeure familiale pour une situation de crise : ses parents menacent de nouveau de divorcer. Entre sa mère dévote et excentrique et son père roublard et alcoolique, ses frères et soeurs sont tout aussi dépassés que lui. Mais cette réunion de famille cacophonique sera peut-être l'occasion pour Henry d'en apprendre plus sur son père, Nick, immigré italien qui a construit des murs toute sa vie.
 Dans ce roman chargé d'amour et de violence, John Fante évoque les turpitudes de la vie familiale et ses dommages collatéraux. Du grand Fante !
 
 Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent Postface de Brice Matthieussent

Les compagnons de la grappe

Ecrites entre 1932 et 1959, ces dix-sept nouvelles inédites de john fante nous rappellent, si besoin était, ce que l'oeuvre tout entière du fils d'immigrés des abruzzes doit à l'autobiographie.
 Les aventures d'arturo bandini, le double romanesque de l'écrivain, reprennent ici parmi une kyrielle d'italiens exilés en amérique pour le meilleur comme pour le pire, défendant bec et ongles la très sainte eglise catholique, apostolique et romaine ainsi que l'intouchable familia menacée, entre autres, par les amours illicites.  dans " l'opéra du moi " composé par le grand fante, ces nouvelles sont de splendides intermezzi où grandes espérances et amères désillusions tissent le contrepoint tragi-comique de l'existence.
 On découvrira aussi la violente indignation de fante confronté au racisme des américains, mais aussi des japonais ou des philippins dans le contexte de la seconde guerre mondiale.  bref, grosse faim est un grand cru du " vin de la jeunesse " ainsi que de l'âge mûr et, cerise sur le gâteau, on y lira aussi la préface intégrale et fiévreuse de demande à la poussière.

Grosse faim : nouvelles 1932-1959

"Pour écrire l'Orgie, comme pour son Vin de la jeunesse, Fante a pressé, furiosissimo, les Raisins de la colère. De la vendange, le père Steinbeck tirait une morale ; malgré l'adversité, Fante en rapporte d'abord une extraordinaire énergie. Du désespoir ? "

L'Orgie: suivi de 1933 fut une mauvaise année

" un jour j'ai sorti un livre, je l'ai ouvert et c'était ça.
 Je restais planté un moment, lisant et comme un homme qui a trouvé de l'or à la décharge publique.  j'ai posé le livre sur la table, les phrases filaient facilement à travers les pages comme un courant.  chaque ligne avait sa propre énergie et était suivie d'une semblable et la vraie substance de chaque ligne donnait sa forme à la page, une sensation de quelque chose sculptée dans le texte.  voilà enfin un homme qui n'avait pas peur de l'émotion.
 L'humour et la douleur mélangés avec une superbe simplicité.  le début du livre était un gigantesque miracle pour moi.  j'avais une carte de la bibliothèque.  je sortis le livre et l'emportai dans ma chambre.  je me couchai sur mon lit et le lus.  et je compris bien avant de le terminer qu'il y avait là un homme qui avait changé l'écriture.  le livre était ask the dust et l'auteur, john fante.  il allait toute ma vie m'influencer dans mon travail.
 " charles bukowski, 1979.

Demande a la poussiere

Reves de bunker hill (les)

John Fante, né le 8 avril 1909 à Denver (Colorado) et mort le 8 mai 1983 à Los Angeles (Californie), est un romancier, nouvelliste et scénariste américain.

Dieu tout-puissant, je suis désolé d'être maintenant athée, mais as-tu lu Nietzsche ?

S'il y a du travail, il y a de la chaleur, que lorsqu'un homme a la liberté de mouvement, cela suffit, car alors son sang est aussi chaud

Arturo Bandini: -Que le bonheur signifie-t-il pour toi Camilla? CAMILLA: -Tu que vous pouvez tomber amoureux de qui vous voulez, et ne pas avoir honte.

Oh, Dieu, aidez-moi! Et j'ai marché plus vite, mes pensées me poursuivant, et j'ai commencé à courir, mes chaussures gelées crisant comme des souris, mais la course n'a pas aidé, les pensées à gauche et à droite et derrière moi. Mais pendant que je courais, le bras, ce bon bras gauche, saisit la situation et parlait de manière apaisante: facilitez-vous, gamin, c'est la solitude, vous êtes tout seul dans le monde; Votre père, votre mère, votre foi, ils ne peuvent pas vous aider, personne n'aide personne, vous ne vous aidez que, et c'est pourquoi je suis ici, parce que nous sommes inseperables, et nous nous occuperons de tout.

Nous avons parlé, elle et moi. Elle a demandé mon travail et c'était une prétention, elle n'était pas intéressée par mon travail. Et quand j'ai répondu, c'était une prétention. Je n'étais pas non plus intéressé par mon travail. Il n'y avait qu'une seule chose qui nous a intéressés, et elle le savait. Elle l'avait fait clairement par sa venue.

Demandez à la poussière sur la route! Demandez aux arbres de Joshua debout seuls où commence le mojave. Demandez-les sur Camilla Lopez, et ils chuchoteront son nom.

J'ai senti ses larmes chaudes et la solitude de l'homme et la douceur de tous les hommes et la beauté obsédante des vivants

Je voulais des femmes dont les chaussures valent tout ce que j'ai jamais possédé.

Los Angeles, donnez-moi certains d'entre vous! Los Angeles vient vers moi comme je suis venu vers vous, mes pieds au-dessus de vos rues, vous jolie ville je vous aimais tellement, votre triste fleur dans le sable, vous jolie ville!

Regardez les personnes qui examinent. Regardez leur engagement à être "correct" et "sûr". Si j'avais écouté mes critiques, j'aurais abandonné il y a des années.

Alors, à quoi sert le repentir, et que vous souciez-vous de la bonté, et que se passe-t-il si vous mourriez dans un tremblement de terre, alors qui diable se soucie? Alors j'ai marché au centre-ville, alors ce sont les grands bâtiments, alors laissez le tremblement de terre venir, laissez-le enterrer moi et mes péchés, alors qui diable se soucie? Pas bon à Dieu ou à l'homme, mourant d'une manière ou d'une autre, un tremblement de terre ou une suspension, peu importe pourquoi ni quand ni comment.

Pour vos informations, un bon roman peut changer le monde. Gardez cela à l'esprit avant d'essayer de vous asseoir chez une machine à écrire. Ne perdez jamais de temps sur quelque chose que vous ne croyez pas en vous.

(...) J'ai lâché prise, en pleurant et sans pouvoir m'arrêter, parce que Dieu était un sale escroc, une ordure méprisable, voilà ce qu'il était pour avoir fait cette chose à cette femme. Descends du ciel, Dieu, descends et je vais t'écraser la tête sur toute la ville de Los Angeles, misérable farceur impardonnable. Si tu n'avais pas été là, cette femme n'aurait pas été aussi mutilée, et le monde non plus, (...)

J'écris tous les matins. Deux heures. Ensuite, je fais une pause et je deviens mon propre secrétaire pendant quelques heures. Si je suis "chaud", j'écris l'après-midi et la nuit aussi.

Une nuit, j'étais assis sur le lit dans ma chambre d'hôtel sur Buker Hill, au milieu de Los Angeles. Ce fut une nuit importante de ma vie, car j'ai dû prendre une décision concernant l'hôtel. Soit j'ai payé, soit je suis sorti: c'est ce que le billet disait, la note que la propriétaire avait mise sous ma porte. Un grand problème, méritant une attention aiguë. Je l'ai résolu en éteignant les lumières et en me couchant.

Vous n'êtes personne, et j'aurais peut-être été quelqu'un, et la route de chacun de nous est l'amour.

La critique littéraire est généralement superposée. Absurdité. Généralement basé sur des conneries post-intellectuelles égoïstes.

La Bible est une source de grande inspiration pour moi. C'est un manuel de métaphysique. Au sein de la Bible se trouvent les clés de la croissance personnelle et les leçons de l'actualisation personnelle. La Bible est un chef-d'œuvre spirituel.

C'était mauvais, l'hiver 1933. pataugeant à la maison cette nuit-là à travers des flammes de neige, mes orteils brûlant, mes oreilles en feu, la neige tourbillonnant autour de moi comme un troupeau de religieuses en colère, je me suis arrêté mort sur mes traces. Le moment était venu de faire le point. Beau temps ou faute, certaines forces du monde étaient au travail à essayer de me détruire.

Un jour, en tant qu'exercice, vous pourriez demander à un écrivain de se poser les questions auxquelles il veut répondre. Si vous voulez vraiment les opinions d'un écrivain, vous devez les demander. Ce que vous lisez pourrait vous surprendre.

Ah, Los Angeles ! Poussière et brouillard de tes rues solitaires, je ne suis plus seul. Attendez simplement, vous tous les fantômes de cette pièce, attendez simplement, car cela arrivera, aussi sûr qu'il y a un Dieu au Ciel.

Malade dans mon âme J'ai essayé de faire face à l'épreuve de la recherche de pardon. De qui? Quel Dieu, quel Christ? Ce sont des mythes que je croyais autrefois et maintenant c'étaient des croyances que je ressentais étaient des mythes.

C'est donc enfin arrivé: j'étais sur le point de devenir un voleur, un voleur de lait bon marché. Voici votre génie des cils dans les enfants, votre écrivain unique: un voleur.

Comme mon père, je suis très impatient. J'ai un fort détecteur de conneries. Je peux terminer un livre en vingt que j'ai commencé.

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