" J'ai rencontré John Synge pour la première fois pendant l'automne de 1896. [...] Il me dit qu'il avait appris l'irlandais à Trinity College, sur quoi je le pressai d'aller aux îles Aran pour y trouver une vie qui n'eût pas été exprimée en littérature, au lieu d'une vie où tout avait été exprimé. Je ne devinai pas son génie, mais je sentis qu'il avait besoin de quelque chose pour le tirer de sa morbidité et de sa mélancolie. [...]
" Plus d'une année devait s'écouler avant qu'il ne suivît mon conseil, n'allât s'établir pour un temps dans une chaumière d'Aran et ne trouvât le bonheur, ayant enfin échappé, comme il l'écrivit, à la sordidité des pauvres et à la nullité des riches. " (William Butler Yeats.) .

Les Iles Aran

C'est à l'extrême ouest de l'Irlande, au large du Connemara, que sont ancrées les Iles Aran - Inis Mor, Inis Meáin et Inis Oirr -, îlots rocheux qui gardent la baie de Galway et préservent, depuis la nuit des temps, la tradition gaélique.
C'est ici que John Millington Synge séjourna, de longs mois durant, entre 1898 et 1902, partageant la vie des pêcheurs, parlant avec eux le gaélique, saisissant la musicalité des phrases et la richesse imagée de leur langage, collectant histoires, légendes et chants, au coeur de paysages amples et nus, battus par les vents et l'océan. Mais c'est surtout là qu'il connut, après avoir tant hésité à tous les carrefours de la littérature, la révélation de son art : il devait être simple et puissant comme l'âme de tous ceux qu'il rencontra sur ces îles d'un autre âge, faisant sien ce que Liam O'Flaherty écrivit bien plus tard : " cette île [...] paraît un endroit béni du ciel, parce qu'elle a survécu à tous les changements qui ont bouleversé l'Europe.
" Les Iles Aran, plus qu'un récit de voyage, est avant tout une lettre d'amour à l'Irlande.

Les iles aran

Les îles Aran

Les Noces Du Retameur

Le baladin du monde occidental

Alors que Bartley, sur le point d'embarquer avec sa jument et son poney pour les vendre à la foire, fait ses adieux à ses soeurs et à sa mère, celle-ci reçoit les habits d'un noyé qui pourrait être un autre de ses fils. À peine l'a-t-elle identifié, on lui ramène le cadavre de Bartley que le poney a précipité du haut de la falaise. Nous assistons à l'effondrement de la vieille femme, égrenant sur scène, dans une langue d'une beauté antique, la litanie de ceux que la mer a fini de lui prendre jusqu'au dernier, laissant toute la place à la douleur désormais dans sa vie : « Qu'est-ce qu'on peut vouloir de plus ? Personne au monde ne peut vivre toujours, et nous devons tous consentir. » Remaniant son texte de 1975, Fouad El-Etr donne ici une traduction admirable de rythme et de dépouillement de cette pièce en un acte, un classique du genre, dans laquelle Synge atteint le sommet de l'art tragique, chant pur, intime, intemporel, qui touche au silence.

Cavaliers à la mer (2e édition)

Le puits des saints

John Millington Synge, né le 16 avril 1871, à Rathfarnham, et mort le 24 mars 1909  à Dublin, est un dramaturge, prosateur et poète irlandais, l'un des principaux artisans du Celtic Revival, mouvement littéraire formé pour redonner vie à la culture irlandaise. Il est l'un des fondateurs du théâtre de l'Abbaye, à Dublin.
D'origine protestante, il s'est surtout intéressé au monde des paysans catholiques de son pays, chez lesquels il croyait retrouver le vieux fond culturel païen de l'Irlande. La première représentation de sa pièce la plus célèbre, Le Baladin du monde occidental, provoqua des émeutes à Dublin en 1907.

Dans un bon jeu, chaque discours doit être aussi entièrement aromatisé qu'une noix ou une pomme.

Le chagrin de The Keen n'est pas une plainte personnelle pour la mort d'une femme sur quatre-vingts ans, mais semble contenir toute la rage passionnée qui se cache quelque part dans tous les natifs de l'île.

Ils encouragent un jeune garçon, le champion Playboy du monde occidental.

De même qu'un homme n'a pas le droit de tuer un de ses enfants s'il est malade ou aliéné, de même un homme qui a fait de l'expression graduelle et consciente de sa personnalité dans la littérature le but de sa vie, n'a pas le droit de se réprimer travail qui semblait assez bon quand il a été écrit. La suppression, si elle est méritée, viendra assez rapidement des mêmes causes qui suppriment les membres indignes de la famille d'un homme.

L'absence de lourde botte de l'Europe a conservé à ces personnes la promenade agile de l'animal sauvage, tandis que la simplicité générale de leur vie leur a donné de nombreux autres points de perfection physique.

Cela m'a donné un moment de satisfaction exquise pour me retrouver de s'éloigner de la civilisation dans ce canoë impolie d'un modèle qui a servi des races primitives depuis que les hommes sont allés en mer pour la première fois.

C'est le bois de la poésie qui porte le plus sûrement, et il n'y a pas de bois qui n'a pas de racines fortes parmi l'argile et les vers.

Je plains un homme sans vache, je plains un homme sans mouton, mais question d'un homme sans cheval, dur pour lui de rester au monde.

Chaque article sur ces îles a un personnage presque personnel, qui donne cette vie simple, où tout l'art est inconnu, quelque chose de la beauté artistique de la vie médiévale.

Une semaine de grands brouillards s'est écoulée et m'a donné un étrange sentiment d'exil et de désolation. Je fais le tour de l'île presque tous les jours, mais je ne vois rien d'autre qu'une masse de roche humide, une bande de ressac, puis un tumulte de vagues.

Une traduction n'est pas une traduction, dit-il, à moins qu'elle ne vous donne la musique d'un poème avec les paroles de celui-ci.

Aucun homme ne peut vivre pour toujours et nous devons être satisfaits.

Parmi les choses qui nourrissent l'imagination, l'humour est l'un des plus nécessaires, et il est dangereux de le limiter ou de le détruire.

Une traduction n'est pas une traduction à moins qu'elle ne vous donne la musique d'un poème avec les mots.

Dans ce cri de douleur, la conscience intérieure du peuple semble se coucher à nu pendant un instant et révéler l'humeur des êtres qui ressentent leur isolement face à un univers qui les aille avec des vents et des mers.

Une ligne basse de rivage était d'abord visible sur la droite entre le mouvement des vagues et le brouillard, mais quand nous sommes arrivés plus loin, elle a été perdue de vue, et on n'apercevait plus que la brume s'enroulant dans le gréement, et un petit cercle de mousse.

Le drame, comme la symphonie, n'enseigne ni ne prouve rien.

Boire une santé aux merveilles du monde occidental, les pirates, les prédicateurs, les poteen-fabricants, avec les jockies de travail; des éplucheurs en graisses et les jurys remplissent les estomacs en vendant des jugements de la loi anglaise.

Tous les noms rares et royauxWormy sheepskin conserve encore

Les mots, en particulier dans une pièce, devraient avoir la texture d'une pomme d'automne croquante.

Quel est le prix de mille chevaux contre un fils où il y a un fils seulement?

Je suis un bon érudit quand il s'agit de lire mais un écrivain buvard lorsque vous me donnez un stylo.

Avant que le verset puisse être à nouveau humain, il doit apprendre à être brutal.

Seigneur, confond cette sœur sournoise, brûle son front avec tampon et blister, crampe son larynx, poumon et foie, dans ses tripes un coup lui donne.

https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Millington_Synge

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