A la fin des années 50, dans une station balnéaire anglaise oubliée de tous et alors que le music-hall traditionnel commence à battre de l'aile, Archie Rice, "l'amuseur", continue à déverser sur un public clairsemé ses plaisanteries de mauvais goût, et cherche des expédients pour se relancer. Comme lui, les membres de sa famille se heurtent à l'écart entre la vie qu'ils auraient rêvée et celle qui leur est accessible, compte tenu de leur condition sociale et de leurs capacités. Chacun y réagit avec sa personnalité, mais régulièrement, leurs frustrations s'entrechoquent et ils se blessent, en dépit parfois d'un attachement réel. Tous seront, à un moment donné, confrontés à la vérité sur eux-mêmes. The Entertainer, publiée ici pour la première fois en français, a été créée en 1957 à Londres par Laurence Olivier, fasciné par le rôle d'Archie. Tony Richardson, qui avait mis en scène la création londonienne, a ensuite réalisé le film du même nom, toujours avec Laurence Olivier dans le rôle-titre. Ce dernier considérait le rôle d'Archie comme son plus grand rôle, "après Hamlet".

L'amuseur

In 1956 John Osborne's Look Back in Anger changed the course of English theatre.'Look Back in Anger presents post-war youth as it really is. To have done this at all would be a significant achievement; to have done it in a first play is a minor miracle. All the qualities are there, qualities one had despaired of ever seeing on stage - the drift towards anarchy, the instinctive leftishness, the automatic rejection of "official" attitudes, the surrealist sense of humour . . . the casual promiscuity, the sense of lacking a crusade worth fighting for and, underlying all these, the determination that no one who dies shall go unmourned.' Kenneth Tynan, Observer, 13 May 1956'Look Back in Anger . . . has its inarguable importance as the beginning of a revolution in the British theatre, and as the central and most immediately influential expression of the mood of its time, the mood of the "angry young man".' John Russell Taylor

LOOK BACK IN ANGER

Ennemi personnel

Presque un Gentleman

La Paix du dimanche (Look back in anger) est la pièce qui a révolutionné le théâtre britannique de l'après-guerre. Créée en 1956, cette oeuvre violente portait alors les impatiences et les revendications d'une jeunesse anglaise en quête d'un idéal. Elle garde aujourd'hui, intacte, toute sa vigueur.

La paix du dimanche

In 1956 John Osborne's  Look Back in Anger  changed the course of English theatre.  ' Look Back in Anger  presents post-war youth as it really is. To have done this at all would be a significant achievement; to have done it in a first play is a minor miracle. All the qualities are there, qualities one had despaired of ever seeing on stage - the drift towards anarchy, the instinctive leftishness, the automatic rejection of "official" attitudes, the surrealist sense of humour... the casual promiscuity, the sense of lacking a crusade worth fighting for and, underlying all these, the determination that no one who dies shall go unmourned.' Kenneth Tynan,  Observer , 13 May 1956  ' Look Back in Anger ... has its inarguable importance as the beginning of a revolution in the British theatre, and as the central and most immediately influential expression of the mood of its time, the mood of the "angry young man".' John Russell Taylor

Look back in anger : titre impossible à traduire dans sa grondante et fulgurante brièveté. C'est l'oeuvre maîtresse et inaugurale d'un de ces «jeunes hommes en colère» (angry young men) dont, après tant de grisaille, on saluait l'avènement outre-Manche. Colère contre toute une éthique conservatrice, contre les conceptions et manières de vie d'une certaine haute bourgeoisie, contre l'éducation qu'elle s'est façonnée. C'est Jimmy Porter, grand jeune homme maigre en veste de tweed usé et pantalons de flanelle, qui furieusement clame tout cela - non pas dans l'abstrait et le théorique, mais contre son colonel de beau-père aux sentiments élevés («fair play», respect libéral de soi et des autres) et sa «rhinocéros» de belle-mère à «l'air gavé et un brin avachi». La douce jeune femme de Jimmy, Alison, l'a adoré, l'admire, l'aime, l'accepte, s'anéantit pour lui. Mais sa soumission exaspère Jimmy ; il voit en elle d'abord la fille de ses parents, l'héritière d'une certaine classe sociale, de ses susceptibilités exigeantes et implacables. Il s'agit pour lui de les lui arracher, lambeaux par lambeaux, pour enfin l'atteindre et l'aimer, quitte à tuer l'enfant qu'elle va lui donner, quitte à la supprimer elle-même. Entre les deux, il y a l'ami Cliff Lewis, attentif, goguenard, fidèle, plein de répartie et d'humour ; et Héléna dont le rôle ambigu conduira la pièce à une conclusion si incertainement heureuse qu'elle est à peine une conclusion. Toute l'action se passe en un seul lieu et toujours le dimanche, ce dimanche anglais symbolique tout habité pour Osborne de convention et d'absurde vacance.

Jeune homme en colere

Le colonel Redl, beau, très ambitieux et brillant, a gravi sans difficulté, malgré ses origines modestes, les échelons de sa carrière dans l'armée impériale austro-hongroise. Il est maintenant responsable du service de contre-espionnage impérial. Parallèlement à sa carrière militaire, nous suivons l'évolution de son drame intérieur : ses tendances homosexuelles. Finalement un concours de circonstances le pousse au suicide. Par une ironie du sort on apprendra au lendemain de sa mort qu'il était le fils d'une pauvre paysanne juive, alors que sa vie durant il s'était voulu le type même de l'officier aryen, catholique et antisémite. Drame historique et social, drame de la vie privée et de la vie professionnelle aussi, cette pièce dont le climat baroque et tragique est fort attachant fit scandale au Royal Court Theatre à Londres en 1965.

Un bon patriote

John Osborne est un auteur dramatique britannique, également scénariste et acteur, né le 12 décembre 1929 à Fulham, à Londres (Royaume-Uni), et mort le 24 décembre 1994 dans le Shropshire (Royaume-Uni).

Les héros, quelles que soient les idées élevées que nous pourrions, sont mortelles et non divines. Nous sommes tous comme Dieu a fait de nous et beaucoup d'entre nous bien pire.

Oh les cieux, comment j'ai envie d'un peu d'enthousiasme humain ordinaire. Juste l'enthousiasme - c'est tout. Je veux entendre une voix chaleureuse et passionnante pleurer Hallelujah! Alléluia! Je suis en vie!

Demander à un écrivain ce qu'il pense de la critique, c'est comme demander à un lampadaire ce que cela ressent des chiens.

Il y aura une vague de saleté américaine poilue, mais elle ne devrait pas menacer l'existence d'une saleté britannique décente et grave.

La royauté est l'or qui remplit une bouchée de décomposition

Ils passent leur temps à attendre le passé avec impatience.

Vous voyez que j'ai appris à un âge précoce ce que c'était d'être en colère - en colère et sans défense. Et je ne peux jamais l'oublier. J'en savais plus sur - l'amour ... la trahison ... et la mort, quand j'avais dix ans que vous ne le saurez probablement de votre vie.

Nous avons tous attendu qu'il meure. La famille lui a envoyé un chèque chaque mois et espérait qu'il s'entendrait tranquillement, sans trop d'agitation vulgaire.

À Londres, l'amour et le scandale sont considérés comme les meilleurs édulcorants de thé.

Demander à un écrivain ce qu'il pense des critiques, c'est comme si vous demandiez à un réverbère ce qu'il pense des chiens.

Le ciel soit remercié, nous vivons à un tel âge où aucun homme ne meurt d'amour sauf sur la scène.

Continuez - mais ne pensez pas que vous pouvez tuer ma confiance. J'ai des experts qui le faisaient depuis des années.

Le rire est le plus proche que nous obtenons ou devrions obtenir, à la sainteté. C'est l'état de grâce qui sauve la plupart d'entre nous du mépris.

Nous voici, nous sommes seuls dans l'univers, il n'y a pas de Dieu, il semble que tout ait commencé par quelque chose d'aussi simple que la lumière du soleil frappant sur un morceau de roche. Et nous voici. Nous n'avons que nous-mêmes. D'une manière ou d'une autre, nous devons juste y aller. Nous n'avons que nous-mêmes.

Le public britannique a toujours eu un goût infaillible pour les amateurs non géfiés.

L'enseignante est certainement sous-payée en tant que Childminder, mais ridiculement trop payé en tant qu'éducateur.

Pourquoi est-ce que je fais cela tous les dimanches? Même les critiques de livres semblent être les mêmes que celles de la semaine dernière. Différents livres mêmes critiques.

Il n'y a pas d'échec - en attente de succès.

Une sorte de boucher raffinée, une femme l'est.

Il n'est pas vrai que la boisson change le caractère d'un homme. Cela peut le révéler plus clairement.

Prétendons que nous sommes des êtres humains et que nous sommes réellement en vie.

Demander à un écrivain ce qu'il pense des critiques, c'est demander à un réverbère ce qu'il pense des chiens.

L'intérêt d'un sacrifice est que vous abandonnez quelque chose que vous n'avez jamais vraiment voulu en premier lieu. Les gens le font tout le temps. Ils abandonnent leur carrière, disons - ou leurs croyances - ou le sexe.

Et même dans la haine de la majorité, il y a une sorte de triomphe parce que je sais que, même s'ils ne l'admettront jamais, ils me respectent secrètement.

Les écrivains n'ont pas besoin d'amour; Tout ce dont ils ont besoin, c'est de l'argent.

Je n'ai jamais délibérément pris de choc, mais quand les gens ne sortent pas de mes pièces, je pense qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Osborne

Ses oeuvres

Ses derniers livres