Mohsin Hamid
Mohsin Hamid (ourdou : محسن حامد), né le 23 juillet 1971 à Lahore, est un écrivain pakistanais naturalisé britannique.
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@mohsinHamid
Cela semble évident à dire, mais vous ne devriez pas imaginer que nous, les Pakistanais, sommes tous des terroristes potentiels, tout comme nous ne devons pas imaginer que vous, les Américains, êtes tous des assassins d'infiltration.
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Si un adolescent américain venait à Lahore, il aurait des expériences extrêmement différentes en fonction de qui ils ont rencontré. Ils pouvaient faire la fête et se saouler et fumer du haschisch avec certains, tandis que d'autres disaient: "Allons obtenir une instruction religieuse".
@mohsinHamid
Je pense que nous vivons dans un monde - et c'est quelque chose qui vit au Pakistan, peut-être, m'a appris - et, vous savez, nous vivons dans un monde où il y a un flux constant des médias sociaux, des nouvelles, etc., des choses qui peuvent nous effrayer. Et nous devenons tellement anxieux parce que les êtres humains sont destinés - sont conçus pour être sensibilisés à des choses dangereuses.
@mohsinHamid
J'ai une relation drôle avec la langue. Quand je suis venu en Californie quand j'avais trois ans, j'ai parlé courdu ourdou et je n'ai pas dit un mot d'anglais. En quelques mois, j'ai perdu toute mon ourdou et j'ai parlé seulement l'anglais, puis j'ai appris l'ourdou à nouveau quand j'avais neuf ans. L'ourdou est ma première langue mais ce n'est pas aussi bon que mon anglais et c'est en quelque sorte ma troisième langue. L'anglais est ma meilleure langue mais était la deuxième langue que j'ai apprise.
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Je pense que la fiction vous permet d'habiter de nouveaux domaines et c'est vous, le lecteur vivant dans ce domaine pendant quelques jours qui se traduit par une compréhension plus profonde par opposition au roman proclamant c'est ce que c'est bien et c'est ce qui ne va pas.
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Dans une voiture de métro, ma peau tomberait généralement au milieu du spectre de couleurs. Au coin de la rue, les touristes me demandaient des directions. J'étais, en quatre ans et demi, jamais un Américain; J'étais immédiatement un New-Yorkais.
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Nous pouvons ouvrir nos ordinateurs et Skype avec quelqu'un, et nous les voyons. C'est comme regarder à travers une fenêtre. Et nous pouvons surfer sur Internet à travers nos téléphones, et c'est comme si notre conscience était loin. Ou nous pouvons franchir une porte d'avion et être dans un autre continent à quelques heures. La technologie se sent donc, pour moi, comme les portes existent déjà, du moins émotionnellement.
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Je pense que la barbe aide à compenser - c'est la seule coiffure que je peux vraiment retirer. Mais je suis souvent rasé. Je pense, vous savez, pour moi, ce n'est pas ce signifiant. Ce qui est intéressant pour moi, c'est que, bien que la barbe ne soit pas un signifiant pour moi, d'autres personnes pensent très souvent que c'est le cas. Et donc les gens en Amérique pourraient réagir différemment. Vous, vous savez, les agents frontaliers pourraient réagir différemment. Les gars de Airport Security pourraient réagir différemment.
@mohsinHamid
Je pousse contre l'arbre et m'enfuie, trébuchant, la nuit irréeuse jouant avec moi, la gravité tirant par le bas, derrière, au-dessus, me faisant tomber. Et je traverse un monde qui tourne, conscient du spin de la Terre, de notre planète tournoyant alors qu'elle crée par le néant, des étoiles en train de passer au-dessus, de l'incertitude de tout, même du sol, même du ciel. Mumtaz n'appelle jamais, bien que mille et une voix me crie dans mon esprit, chante, chuchotent, me narguent de folie.
@mohsinHamid
Au Pakistan, de nombreux jeunes lisent des romans parce que dans les romans, pas seulement mes romans, mais sur les romans de nombreux autres écrivains pakistanais, ils rencontrent des idées, des notions, des façons de penser le monde, de penser à leur société qui sont différentes. Et la fiction fonctionne de manière contre-culturelle comme elle le fait en Amérique et certainement comme dans le, vous savez, les années 60.
@mohsinHamid
Dans un monde de technologie intrusive, nous devons nous engager dans une sorte de lutte si nous voulons soutenir des moments de solitude. La lecture en ligne ouvre la porte à la distraction. Il invite la connectivité et le clic et l'achat. Le réseau fermé d'un livre imprimé, en revanche, semble offrir une plus grande sérénité. Il remonte à un âge pré-jacké. Tissu, papier, encre: pour ces casques lus, cuirasse, bouclier. Ils offrent un certain degré de protection et rendent possible une expérience moins intermédiaire et moins fracturée. Ils gardent notre solitude. C'est pourquoi je les aime et pourquoi je lis encore des livres imprimés.
@mohsinHamid
Je pousse contre l'arbre et m'enfuie, trébuchant, la nuit irréeuse jouant avec moi, la gravité tirant par le bas, derrière, au-dessus, me faisant tomber. Et je traverse un monde qui tourne, conscient du spin de la Terre, de notre planète tournoyant alors qu'elle crée par le néant, des étoiles en train de passer au-dessus, de l'incertitude de tout, même du sol, même du ciel. Mumtaz n'appelle jamais, bien que mille et une voix me crie dans mon esprit, chante, chuchotent, me narguent de folie.
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En termes soufis, il existe deux notions très intéressantes de transcendance. L'une consiste à regarder l'univers et à comprendre que ce que vous voyez là-bas reflète ce que vous êtes. L'autre est de regarder en vous-même et de reconnaître que l'univers y est présent.
@mohsinHamid
Je pense que si vous dites que l'art et la politique, ou la religion et la politique ne doivent pas se mélanger, ne se mélangez pas, c'est lui-même une déclaration politique. Même si vous écrivez un roman du XIXe siècle où l'argent vient d'une plantation des Caraïbes et vous n'en parlez pas, c'est lui-même une chose politique.
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Au Pakistan, de nombreux jeunes lisent des romans parce que dans les romans, pas seulement mes romans, mais sur les romans de nombreux autres écrivains pakistanais, ils rencontrent des idées, des notions, des façons de penser le monde, de penser à leur société qui sont différentes. Et la fiction fonctionne de manière contre-culturelle comme elle le fait en Amérique et certainement comme dans le, vous savez, les années 60.
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Dans un monde de technologie intrusive, nous devons nous engager dans une sorte de lutte si nous voulons soutenir des moments de solitude. La lecture en ligne ouvre la porte à la distraction. Il invite la connectivité et le clic et l'achat. Le réseau fermé d'un livre imprimé, en revanche, semble offrir une plus grande sérénité. Il remonte à un âge pré-jacké. Tissu, papier, encre: pour ces casques lus, cuirasse, bouclier. Ils offrent un certain degré de protection et rendent possible une expérience moins intermédiaire et moins fracturée. Ils gardent notre solitude. C'est pourquoi je les aime et pourquoi je lis encore des livres imprimés.
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Dans un sens, en fermant l'idée que les jeunes musulmans, et en particulier les jeunes hommes musulmans, peuvent être des héros américains, cela augmente les chances qu'ils essaient d'être un autre type de héros. Et cela, je pense, est entièrement contre-productif.
@mohsinHamid
Je pense que si vous dites que l'art et la politique, ou la religion et la politique ne doivent pas se mélanger, ne se mélangez pas, c'est lui-même une déclaration politique. Même si vous écrivez un roman du XIXe siècle où l'argent vient d'une plantation des Caraïbes et vous n'en parlez pas, c'est lui-même une chose politique.
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Dans un monde de technologie intrusive, nous devons nous engager dans une sorte de lutte si nous voulons soutenir des moments de solitude. La lecture en ligne ouvre la porte à la distraction. Il invite la connectivité et le clic et l'achat. Le réseau fermé d'un livre imprimé, en revanche, semble offrir une plus grande sérénité. Il remonte à un âge pré-jacké. Tissu, papier, encre: pour ces casques lus, cuirasse, bouclier. Ils offrent un certain degré de protection et rendent possible une expérience moins intermédiaire et moins fracturée. Ils gardent notre solitude. C'est pourquoi je les aime et pourquoi je lis encore des livres imprimés.
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Je pense que nous devons être préparés, compte tenu des changements environnementaux et politiques pour une migration à grande échelle. Si le niveau de la mer augmente et que 200 millions de personnes au Bangladesh et 300 millions de personnes en Indonésie doivent déménager, et toute la côte chinoise, New York - ça va être énorme.
@mohsinHamid
Personnellement, j'ai tendance à croire qu'il y a un droit à la migration, de la même manière, il y a un droit à aimer que vous aimez et à croire ce que vous croyez et à dire ce que vous voulez dire.
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Je me sens engagé avec des jeunes au Pakistan. Mais cela dit, c'est toujours une petite minorité qui lit les romans, la fiction littéraire. Mais ce n'est pas nécessairement une petite minorité de l'élite riche de la ville de Lahore. Cela peut souvent l'être et je me rencontre souvent dans des étudiants de festivals littéraires qui ont monté un bus à 12 heures d'une très petite ville juste pour entendre certains de leurs écrivains préférés venir parler.
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Je pense que nous vivons dans un monde - et c'est quelque chose qui vit au Pakistan, peut-être, m'a appris - et, vous savez, nous vivons dans un monde où il y a un flux constant des médias sociaux, des nouvelles, etc., des choses qui peuvent nous effrayer. Et nous devenons tellement anxieux parce que les êtres humains sont destinés - sont conçus pour être sensibilisés à des choses dangereuses.
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Je ne veux pas être propagandiste ou dire que le Pakistan est tout simplement génial. Il y a des problèmes, mais c'est un endroit beaucoup plus complexe que nous ne le pensons.
@mohsinHamid
Je ne veux pas être inquiet pour ma vie quotidienne. Je veux essayer d'imaginer un avenir dans lequel je voudrais vivre, puis écrire des livres et faire des choses qui, à ma petite manière, rendent plus probable que cet avenir existera.
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Je pense que j'ai toujours été attiré par la deuxième personne. Quand je grandissais et jouais avec mes amis, la manière habituelle de nous interagir avec des mondes imaginaires était comme des personnages: un banc était «votre» bateau, laisse sur une pelouse était les nageoires des requins pour vous procurer «vous».
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Lahore, la deuxième plus grande ville du Pakistan, la capitale ancienne du Punjab, qui abrite presque autant de personnes que New York, superposée comme une plaine sédimentaire avec l'histoire accrétée des envahisseurs des Aryens aux Mongols aux Britanniques.
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Je pense qu'en ce moment, la crise politique mondiale que nous voyons partout a à voir avec la nostalgie virulente. Partout, les gens parlent de nous ramener au bon vieux temps. Que ce soit le «califat» ou la Grande-Bretagne avant l'UE, ou «rendre l'Amérique à nouveau grand». Mais, nous ne pouvons pas revenir en arrière et beaucoup de gens ne voudraient pas y retourner même si nous le pouvions.
@mohsinHamid
Je pense que nous devons être préparés, compte tenu des changements environnementaux et politiques pour une migration à grande échelle. Si le niveau de la mer augmente et que 200 millions de personnes au Bangladesh et 300 millions de personnes en Indonésie doivent déménager, et toute la côte chinoise, New York - ça va être énorme.
@mohsinHamid
Si un adolescent américain venait à Lahore, il aurait des expériences extrêmement différentes en fonction de qui ils ont rencontré. Ils pouvaient faire la fête et se saouler et fumer du haschisch avec certains, tandis que d'autres disaient: "Allons obtenir une instruction religieuse".