On a écrit que, pour mieux savourer l'humour désopilant des nouvelles de Saki, il faut commencer par lire son roman L'Insupportable Bassington.C'est, nous prévient l'auteur, une histoire qui n'a pas de morale ; celle d'une femme, Francesca Bassington, qui, si on la priait de décrire son âme, dépeindrait son salon. Son fils Comus est beau, écervelé, incorruptible, insolent - bref, incapable d'arriver jamais à se montrer raisonnable. Francesca et Comus s'affronteront au lieu de se comprendre.De Roald Dahl à Maurice Baring et de Graham Greene à Evelyn Waugh, les meilleurs écrivains ont salué ce roman d'un enfant terrible comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature anglaise du XXe siècle.À la suite de ce roman, et comme pour vérifier l'affirmation faite dans les premières lignes de cette page, sont glissées quatre nouvelles - autres pépites signées Saki - qui ont bien failli n'être jamais lues, n'eût été l'intervention d'un biographe consciencieux.

L'Insupportable Bassington

Les héros de H. H. Munro, alias Saki, possèdent tous cet humour glacé qui semble être un don purement anglo-saxon ; ils vont dans la vie avec un mordant qui force la sympathie tout en semant les vexations ou la panique autour d'eux, allant parfois jusqu'au meurtre. Et leurs victimes sont assez sottes pour n'éveiller aucune pitié. On trouvera dans ces nouvelles choisies et présentées par Graham Greene, qui tenait Saki pour le plus grand humoriste de langue anglaise de son siècle, toute une galerie de personnages pittoresques, raffinés et cyniques. Et l'on pourra voir combien Saki reste moderne ; rien d'étonnant à cela puisque, au fond, il était en avance sur son temps.

La fenêtre ouverte

" Ce qui tient le lecteur rivé à cette écriture au vitriol, c'est l'audace des personnages de ces nouvelles. Saki nous fait en effet traverser des jungles mondaines et cocasses grâce à de merveilleux guides. " Gilles Barbedette, Le Monde
Reginald, le cruel dandy héros de ces nouvelles, pourfend par le sarcasme la société mondaine édouardienne, pétrifiée dans les conventions, à laquelle il appartient pourtant de toutes ses fibres. Car il y a du cynisme et de la rage chez Saki, sans conteste l'un des écrivains anglais les plus originaux du XXe siècle, l'un des plus drôles, des plus modernes et des plus noirs aussi. Il est au croisement d'une double lignée : celle des humoristes qui pratiquent la " high comedy ", comme P. G. Wodehouse ou Evelyn Waugh, et celle du fantastique des Histoires comme ça de Rudyard Kipling et des vertus épigrammatiques d'Oscar Wilde.

Le Cheval impossible

La Fenêtre ouverte, dont le contexte social et le langage ironique ne sont pas étrangers aux pièces de théâtre popularisées par Oscar Wilde au cours de la dernière décennie du XIXe siècle, est l’une des nouvelles les plus célèbres de Saki. Elle illustre parfaitement le talent de l’auteur pour l’humour noir, son sens de la formule – et sa sympathie pour les jeunes gens impertinents. Le personnage principal, une jeune fille malicieuse à l’imagination vive prénommée Vera, fait la connaissance d’un hypocondriaque excentrique, M. Framton Nuttel, qui fait les frais d’une plaisanterie du plus mauvais goût. Mais n’en disons pas plus, car M. Nuttel ne sera probablement pas le seul à être trompé : Saki, qui déploie ici tout son génie narratif et utilise la technique de la mise en abyme, réserve aussi quelques surprises au lecteur.

The Open Window and Other Short Stories / La Fenêtre ouverte et autres nouvelles

Saki (1870-1916) est sans conteste l'un des écrivains anglais les plus originaux du XXe siècle, et l'un des plus drôles. Il est au croisement d'une double lignée : celle des humoristes qui pratiquent la " high comedy " comme P. G. Wodehouse ou Evelyn Waugh, et celle du fantastique des Just So Stories de Rudyard Kipling et des vertus épigrammatiques d'Oscar Wilde. Ce qui tient le lecteur rivé à cette écriture au vitriol, c'est l'audace des personnages, prêts à tuer leur propre mère pour un mot d'esprit. Reginald, cruel dandy héros de ces nouvelles, pourfend par le sarcasme la société mondaine édouardienne, pétrifiée dans les conventions, à laquelle il appartient pourtant de toutes ses fibres. Car il y a du cynisme et de la rage chez Saki.

Le cheval impossible

Graham Greene, qui tient tout simplement H. H. Munro alias Saki pour le plus grand humoriste de langue anglaise de ce siècle, rapporte qu'au petit jour du 13 novembre 1916, près de Beaumont-Hamel, on entendit le sergent Munro crier : " Eteignez cette cigarette, nom de Dieu ! " Ce furent ses dernières paroles. On ne saurait mieux résumer l'étonnante économie de moyens qui caractérise les récits composés par l'un des génies les plus outrageants de son temps. Ni renchérir sur l'éloge de Roald Dahl " Ses meilleures histoires sont toujours plus belles que les chefs-d'œuvre de n'importe quel autre écrivain. " Il faut donc lire Saki.

Comus (The Unbearable) Bassington, is a charming young man about town. His perversity however thwarts all his mother's efforts to advance his prospects and lands him in hot water. Like many a "black sheep" he ends up being sent off to one of the colonies to fend for himself.

L'insupportable Bassington

The seven cream jugs and other short storie

L'usage, en Occident, est d'avoir une seule femme et un petit nombre de maîtresses.

Je vis tellement au-dessus de mes moyens que, pour ainsi dire, nous vivons à part.

L'imagination a été donnée à l'homme pour compenser ce qu'il n'est pas. L'humour pour le consoler de ce qu'il est.

Les jeunes ont des aspirations qui ne se concrétisent  jamais, les vieux ont des souvenirs de ce qui n'est jamais arrivé.

Ne vous attendez pas à ce qu'un garçon soit dépravé tant qu'il n'a pas été envoyé dans une bonne école.

La main qui balance le berceau balance aussi le monde, mais comme le ferait un volcan.

Ne jamais être un pionnier. Au Premier chrétien, le lion le plus affamé.

L'art de la vie publique, c'est de savoir exactement où il faut s'arrêter, et d'aller un peu plus loin.

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