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Paix

71 poésies en cours de vérification
Paix

Poésies de la collection paix

    Paul Verlaine

    Paul Verlaine

    @paulVerlaine

    Agnus Dei L’agneau cherche l’amère bruyère, C’est le sel et non le sucre qu’il préfère, Son pas fait le bruit d’une averse sur la poussière. Quand il veut un but, rien ne l’arrête, Brusque, il fonce avec de grands coups de sa tête, Puis il bêle vers sa mère accourue inquiète… Agneau de Dieu, qui sauves les hommes, Agneau de Dieu, qui nous comptes et nous nommes, Agneau de Dieu, vois, prends pitié de ce que nous sommes. Donne-nous la paix et non la guerre, Ô l’agneau terrible en ta juste colère. Ô toi, seul Agneau, Dieu le seul fils de Dieu le Père.

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    Paul Verlaine

    Paul Verlaine

    @paulVerlaine

    L’incroyable, l’unique horreur de pardonner L’incroyable, l’unique horreur de pardonner, Quand l’offense et le tort ont eu cette envergure, Est un royal effort qui peut faire figure Pour le souci de plaire et le soin d’étonner : L’orgueil, qu’il faut, se doit prévaloir sans scrupule Et s’endormir pur, fort des péchés expiés, Doux, le front dans les cieux reconquis, et les pieds Sur cette humanité toute honte et crapule Ou plutôt et surtout, gloire à Dieu qui voulut Au cœur qu’un rien émeut, tel sous des doigts un luth, Faire un peu de repos dans l’entier sacrifice. Paix à ce cœur enfin de bonne volonté Qui ne veut battre plus que vers la Charité, Et que votre plaisir, ô Jésus, s’assouvisse.

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    Paul Verlaine

    Paul Verlaine

    @paulVerlaine

    Prière Me voici devant Vous, contrit comme il le faut. Je sais tout le malheur d’avoir perdu la voie Et je n’ai plus d’espoir, et je n’ai plus de joie Qu’en une en qui je crois chastement, et qui vaut A mes yeux mieux que tout, et l’espoir et la joie. Elle est bonne, elle me connaît depuis des ans. Nous eûmes des jours noirs, amers, jaloux, coupables, Mais nous allions sans trêve aux fins inéluctables, Balancés, ballottés, en proie à tous jusants Sur la mer où luisaient les astres favorables : Franchise, lassitude affreuse du péché Sans esprit de retour, et pardons l’un à l’autre… Or, ce commencement de paix n’est-il point vôtre, Jésus, qui vous plaisez au repentir caché ? Exaucez notre voeu qui n’est plus que le vôtre.

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    Pierre de Ronsard

    Pierre de Ronsard

    @pierreDeRonsard

    Amour, amour, donne-moi paix ou trêve Sonnet XI. Amour, Amour, donne-moi paix ou trêve, Ou bien retire, et d'un garrot plus fort Tranche ma vie et m'avance la mort : Douce est la mort qui vient subite et brève. Soit que le jour ou se couche ou se lève, Je sens toujours un penser qui me mord, Et malheureux en si heureux effort, Me fait la guerre et mes peine rengrèvent (1). Que dois-je faire ? Amour me fait errer Si hautement, que je n'ose espérer De mon salut que la désespérance. Puis qu'Amour donc ne me veut secourir, Pour me défende il me plaît de mourir, Et par la mort trouver ma délivrance. 1. Rengrève signifie s'aggrave.

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    Renee Vivien

    @reneeVivien

    Mains sur un front C’est l’imposition fraîche et lente des mains Sur mon front que remplit l’horreur des lendemains, Ô bénédiction suave de Ses mains ! Les douces mains de femme ont des gestes de prêtre Et répandent en vous la paix et le bien-être, La consolation que vient donner le prêtre ! Elles n’apprennent point le geste qui guérit, Elles l’ont toujours su… Dans l’horreur de la nuit Cette imposition très calme nous guérit… Apaise mon grand mal, de tes mains secourables, Tandis que l’heure glisse aux sabliers des sables, Car le bienfait me vient de tes mains secourables ! Donne-moi ta fraîcheur et donne-moi ta paix ! Et calme le démon qui sur moi se repaît, En signant sur mon front le geste de la paix !

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    Rhita Benjelloun

    @rhitaBenjelloun

    Fleur du paradis Colombe blanche qui plane dans les cieux Réside avec les anges et le bon Dieu Ton âme est une note de musique qui nous éblouit Si rayonnante telle une fleur qui s’épanouit Juvénile, d’une blancheur pure et angélique Et ce sourire qui m’emporte vers un monde féerique Jadis, on marchait en chantant Main dans la main souvent en galopant Ainsi on vivait avant le 25 mai Ce jour damné qui a ton existence a mis un trait Houda …Ta mémoire est gravée dans mon cœur d’enfant Elle sera intacte, je veillerai à ce qu’elle le soit longtemps… Car ton authentique amitié est inestimable Je n’oublierai jamais nos rires, et même nos larmes Ton esprit court sans aucun doute Dans les jardins du paradis Je prierai chaque jour le bon Dieu pour ton répit Hommage à mon amie d’enfance Houda CHAHIDI, une pensée à tous ceux qui ont perdus leurs proches dans la guerre de la route…

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    Sabine Sicaud

    @sabineSicaud

    La paix Comment je l’imagine ? Eh bien, je ne sais pas… Peut-être enfant, très blonde, et tenant dans ses bras Des branches de glycine ? Peut-être plus petite encore, ne sachant Que sourire et jaser dans un berceau penchant Sous les doigts d’une vieille femme qui fredonne… Parfois, je la crois vieille aussi… Belle, pourtant, De la beauté de ces Madones Qu’on voit dans les vitraux anciens. Longtemps – Bien avant les vitraux – elle fut ce visage Incliné sur la source, en un bleu paysage Où les dieux grecs jouaient de la lyre, le soir. Mais à peine un moment venait-elle s’asseoir Au pied des oliviers, parmi les violettes. Bellone avait tendu son arc… Il fallait fuir. Elle a tant fui, la douce forme qu’on n’arrête Que pour la menacer encore et la trahir ! Depuis que la terre est la terre Elle fuit… Je la crois donc vieille et n’ose plus Toucher au voile qui lui prête son mystère. Est-elle humaine ? J’ai voulu Voir un enfant aux prunelles si tendres ! Où ? Quand ? Sur quel chemin faut-il l’attendre Et sous quels traits la reconnaîtront-ils Ceux qui, depuis toujours, l’habillent de leur rêve ? Est-elle dans le bleu de ce jour qui s’achève Ou dans l’aube du rose avril ? Écartant, les blés mûrs, paysanne aux mains brunes Sourit-elle au soldat blessé ? Comment la voyez-vous, pauvres gens harassés, Vous, mères qui pleurez, et vous, pêcheurs de lune ? Est-elle retournée aux Bois sacrés, Aux missels fleuris de légendes ? Dort-elle, vieux Corot1, dans les brouillards dorés ? Dans les tiens, couleur de lavande, Doux Puvis de Chavannes2 ? dans les tiens, Peintre des Songes gris, mystérieux Carrière3 ? Ou s’épanouit-elle, Henri Martin4, dans ta lumière ? Et puis, je me souviens… Un son de flûte pur, si frais, aérien, Parmi les accords lents et graves ; la sourdine De bourdonnants violoncelles vous berçant Comme un océan calme ; une cloche passant, Un chant d’oiseau, la Musique divine, Cette musique d’une flotte qui jouait, Une nuit, dans le chaud silence d’une ville ; Mozart te donnant sa grande âme, paix fragile… Je me souviens… Mais c’est peut-être, au fond, qui sait ? Bien plus simple… Et c’est toi qui, la connais, Sans t’en douter, vieil homme en houppelande, Vieux berger des sentiers blonds de genêts, Cette paix des monts solitaires et des landes, La paix qui n’a besoin que d’un grillon pour s’exprimer. Au loin, la lueur d’une lampe ou d’une étoile ; Devant la porte, un peu d’air embaumé… Comme c’est simple, vois ! Qui parlait de tes voiles Et pourquoi tant de mots pour te décrire ? Vois, Qu’importent les images : maison blanche, Oasis, arc-en-ciel, angélus, bleus dimanches ! Qu’importe la façon dont chacun porte en soi, Même sans le savoir, ton reflet qui l’apaise, Douceur promise aux coeurs de bonne volonté… Ah ! tant de verbes, d’adjectifs, de périphrases ! – Moi qui la sens parfois, dans le jardin, l’été, Si près de se laisser convaincre et de rester Quand les hommes se taisent…

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    Salah Stétié

    Salah Stétié

    @salahStetie

    Paix La paix, je la demande à ceux qui peuvent la donner Comme si elle était leur propriété, leur chose Elle qui n’est pas colombe, qui n’est pas tourterelle à nous ravir, Mais simple objet du cœur régulier, Mots partagés et partageables entre les hommes Pour dire la faim, la soif, le pain, la poésie La pluie dans le regard de ceux qui s’aiment La haine. La haine. Ceux qui sont les maîtres de la paix sont aussi les maîtres de la haine Petits seigneurs, grands seigneurs, grandes haines toujours. L’acier est là qui est le métal gris-bleu L’acier dont on fait mieux que ces compotes Qu’on mange au petit déjeuner Avec du beurre et des croissants Les maîtres de la guerre et de la paix Habitent au-dessus des nuages dans des himalayas, des tours bancaires Quelquefois ils nous voient, mais le plus souvent c’est leur haine qui regarde : Elle a les lunettes noires que l’on sait Que veulent-ils ? Laisser leur nom dans l’histoire À côté des Alexandre, des Cyrus, des Napoléon, Hitler ne leur est pas étranger quoi qu’ils en disent : Après tout, les hommes c’est fait pour mourir Ou, à défaut, pour qu’on les tue Eux, à leur façon, qui est la bonne, sont les serviteurs d’un ordre Le désordre, c’est l’affaire des chiens – les hommes, c’est civilisé Alors à coups de bottes, à coups de canons et de bombes, Remettons l’ordre partout où la vie A failli, à coups de marguerites, le détraquer À coups de marguerites et de doigts enlacés, de saveur de lumière, Ce long silence qui s’installe sur les choses, sur chaque objet, sur la peau heureuse des lèvres, Quand tout semble couler de source comme rivière Dans un monde qui n’est pas bloqué, qui est même un peu ivre, qui va et vient, et qui respire… Ô monde… Avec la beauté de tes mers, Tes latitudes, tes longitudes, tes continents Tes hommes noirs, tes hommes blancs, tes hommes rouges, tes hommes jaunes, tes hommes bleus Et la splendeur vivace de tes femmes pleines d’yeux et de seins, d’ombres délicieuses et de jambes Ô monde, avec tant de neige à tes sommets et tant de fruits dans tes vallées et dans tes plaines Tant de blé, tant de riz précieux, si seulement on voulait laisser faire Gaïa la généreuse Tant d’enfants, tant d’enfants et, pour des millions d’entre eux, tant de mouches Ô monde, si tu voulais seulement épouiller le crâne chauve de ces pouilleux, ces dépouilleurs Et leur glisser à l’oreille, comme dictée de libellule, un peu de ta si vieille sagesse La paix, je la demande à tous ceux qui peuvent la donner Ils ne sont pas nombreux après tout, les hommes violents et froids Malgré les apparences, peut-être même ont-ils encore des souvenirs d’enfance, une mère aimée, un très vieux disque qu’ils ont écouté jadis longtemps, longtemps Oh, que tous ces moments de mémoire viennent à eux avec un bouquet de violettes ! Ils se rappelleront alors les matinées de la rosée L’odeur de l’eau et les fumées de l’aube sur la lune.

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    Théodore Agrippa d'Aubigné

    Théodore Agrippa d'Aubigné

    @theodoreAgrippaDaubigne

    Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civile Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civile Les débats des plus grands, du faible et du vainqueur De leur douteux combat laisser tout le malheur Au corps mort du pays, aux cendres d’une ville, Je suis le champ sanglant où la fureur hostile Vomit le meurtre rouge, et la scythique horreur Qui saccage le sang, richesse de mon coeur, Et en se débattant font leur terre stérile. Amour, fortune, hélas ! apaisez tant de traits, Et touchez dans la main d’une amiable paix : Je suis celui pour qui vous faites tant la guerre. Assiste, amour, toujours à mon cruel tourment ! Fortune, apaise-toi d’un heureux changement, Ou vous n’aurez bientôt ni dispute, ni terre.

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    Walt Whitman

    Walt Whitman

    @waltWhitman

    Je chante le soi-même Je chante le soi-même, une simple personne séparée, Pourtant je prononce le mot démocratique, le mot En Masse, C’est de la physiologie du haut en bas, que je chante, La physionomie seule, le cerveau seul, ce n’est pas digne de la Muse; je dis que l’Ëtre complet en est bien plus digne. C’est le féminin à l’égal du mâle que je chante, C’est la vie, incommensurable en passion, ressort et puissance, Pleine de joie, mise en oeuvre par des lois divines pour la plus libre action, C’est l’Homme Moderne que je chante.

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    W

    Werner Lambersy

    @wernerLambersy

    Ils disent « Paix » Mais c’est de l’arsenic rose En sachets Qu’on dépose sous la porte Et dans les maisons Contre les rats Contre les gens dont on dira Plus tard En jetant les cadavres Ils n’étaient pas comme nous Ils disent « paix » Mais c’est le taux de la rente Qui tue sans S’occuper de qui ni comment

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