splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi

Vieillesse

126 poésies en cours de vérification
Vieillesse

Poésies de la collection vieillesse

    V

    Vincent Becasse

    @vincentBecasse

    L'oubli Chaque jour qui commence, Comme un nouveau départ, Plus rien n'a d'importance, On laisse faire le hasard. Je ne te reconnais pas. T’ai-je même un jour connu? Je suis ton papa ! Je ne m'en souviens plus. Pourquoi tes yeux pleurent, Ma belle inconnue. Pas pour mes malheurs Je les ai perdus. Mes souvenirs d'hier Ta mémoire les détient, Ils seront tes prières Tes sourires de demain. Je m'endors sur cette vie, Je suis un papa, Les murmures que tu dis Je les emporte avec moi. Qu'importe qui je suis, Je suis bien avec toi. Qu'importe le jour qui suit, Tu m'emportes avec toi.

    en cours de vérification

    Voltaire

    Voltaire

    @voltaire

    A Mme du Châtelet L'un des plus beaux poèmes de Voltaire, À Mme du Châtelet, est un texte d'amour qu'il a écrit pour Émilie du Châtelet. Ils se rencontrent en 1733 et elle fût pendant quinze ans sa maitresse et sa muse. Ce poème est composé de neuf quatrains en octosyllabes avec des rimes embrassées et croisées. Si vous voulez que j’aime encore, Rendez-moi l’âge des amours ; Au crépuscule de mes jours Rejoignez, s’il se peut, l’aurore. Des beaux lieux où le dieu du vin Avec l’Amour tient son empire, Le Temps, qui me prend par la main, M’avertit que je me retire. De son inflexible rigueur Tirons au moins quelque avantage. Qui n’a pas l’esprit de son âge, De son âge a tout le malheur. Laissons à la belle jeunesse Ses folâtres emportements. Nous ne vivons que deux moments : Qu’il en soit un pour la sagesse. Quoi ! pour toujours vous me fuyez, Tendresse, illusion, folie, Dons du ciel, qui me consoliez Des amertumes de la vie !

    en cours de vérification

    Voltaire

    Voltaire

    @voltaire

    À Mme Lullin Hé quoi ! vous êtes étonnée Qu'au bout de quatre-vingts hivers, Ma Muse faible et surannée Puisse encor fredonner des vers ? Quelquefois un peu de verdure Rit sous les glaçons de nos champs ; Elle console la nature, Mais elle sèche en peu de temps. Un oiseau peut se faire entendre Après la saison des beaux jours ; Mais sa voix n'a plus rien de tendre, Il ne chante plus ses amours.

    en cours de vérification

    Voltaire

    Voltaire

    @voltaire

    A Monsieur le chevalier de boufflers Croyez qu’un vieillard cacochyme, Chargé de soixante et douze ans, Doit mettre, s’il a quelque sens, Son âme et son corps au régime. Dieu fit la douce Illusion Pour les heureux fous du bel âge ; Pour les vieux fous l’ambition, Et la retraite pour le sage. Vous me direz qu’Anacréon, Que Chaulieu même, et Saint-Aulaire, Tiraient encor quelque chanson De leur cervelle octogénaire. Mais ces exemples sont trompeurs ; Et quand les derniers jours d’automne Laissent éclore quelques fleurs, On ne leur voit point les couleurs Et l’éclat que le printemps donne : Les bergères et les pasteurs N’en forment point une couronne. La Parque, de ses vilains doigts, Marquait d’un sept avec un trois La tête froide et peu pensante De Fleury, qui donna les lois A notre France languissante. Il porta le sceptre des rois, Et le garda jusqu’à nonante. Régner est un amusement Pour un vieillard triste et pesant, De toute autre chose incapable ; Mais vieux bel esprit, vieux amant, Vieux chanteur, est insupportable. C’est à vous, ô jeune Boufflers, A vous, dont notre Suisse admire Le crayon, la prose, et les vers, Et les petits contes pour rire ; C’est à vous de chanter Thémire, Et de briller dans un festin, Animé du triple délire Des vers, de l’amour, et du vin.

    en cours de vérification

    E

    Emile Nelligan

    @emileNelligan

    Devant deux portraits de ma Mère Ma mère, que je l'aime en ce portrait ancien, Peint aux jours glorieux qu'elle était jeune fille, Le front couleur de lys et le regard qui brille Comme un éblouissant miroir vénitien ! Ma mère que voici n'est plus du tout la même ; Les rides ont creusé le beau marbre frontal ; Elle a perdu l'éclat du temps sentimental Où son hymen chanta comme un rose poème. Aujourd'hui je compare, et j'en suis triste aussi, Ce front nimbé de joie et ce front de souci, Soleil d'or, brouillard dense au couchant des années. Mais, mystère du coeur qui ne peut s'éclairer ! Comment puis-je sourire à ces lèvres fanées ! Au portrait qui sourit, comment puis-je pleurer !

    en cours de vérification

    Emile Verhaeren

    Emile Verhaeren

    @emileVerhaeren

    Avec mes vieilles mains Avec mes vieilles mains de ton front rapprochées J'écarte tes cheveux et je baise, ce soir, Pendant ton bref sommeil au bord de l'âtre noir La ferveur de tes yeux, sous tes longs cils cachée. Oh ! la bonne tendresse en cette fin de jour ! Mes yeux suivent les ans dont l'existence est faite Et tout à coup ta vie y parait si parfaite Qu'un émouvant respect attendrit mon amour. Et comme au temps où tu m'étais la fiancée L'ardeur me vient encor de tomber à genoux Et de toucher la place où bat ton coeur si doux Avec des doigts aussi chastes que mes pensées.

    en cours de vérification