Histoire de la Résistance - 1940-1945 - Occasion

Le IIIe Reich est-il une exception dans l'histoire allemande ou s'inscrit-il dans une certaine continuité ? Telle est la question que le présent ouvrage voudrait s'efforcer d'éclairer. Au cours des dernières décennies les chercheurs ont multiplié les études monographiques sur tous les aspects du régime national-socialiste. Pour riche et féconde qu'elle soit, cette floraison de travaux historiques souvent novateurs ne permet pas toujours au lecteur non spécialisé de comprendre la singularité du phénomène hitlérien, de percevoir l'intime solidarité de ses éléments constitutifs. D'où la justification et, espérons-le, l'utilité du présent exposé historique de synthèse qui replace dans une perspective unifiée l'essentiel de ce que nous savons sur l'idéologie nazie - envisagée dans ses origines proches et lointaines - mais aussi sur les structures de l'État nazi, sur ses réalisations économiques, son impérialisme, sa démesure et ses crimes.

Le troisième Reich

L'unité allemande

Vingt années, vingt courtes années, séparent la Première Guerre mondiale de la Seconde. La Première avait fait six millions de morts. La Seconde en fera vingt-trois millions, et marquera l'abaissement durable de l'Europe au profit des Etats-Unis et de l'Union soviétique. Cette période étonnante, pleine de confusions et d'illusions, où le destin ne cesse de frapper à la porte, est un mystère pour l'historien. Pourquoi les Alliés d'hier se sont-ils divisés ? Pourquoi la France, triomphante en 1918, est-elle devenue impuissante et isolée ? Comment a-t-on pu en arriver là ? Et comment a-t-on pu y arriver si vite, alors qu'on avait précisément cru tout faire pour qu'on ne puisse revoir " plus jamais ça ". Démembrant l'Empire des Habsbourg, créant à sa place des nations artificielles, comme la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, imposant à l'Allemagne des " réparations " financières insupportables, lui reprenant l'Alsace et la Lorraine, mais lui enlevant aussi, en plus de ses colonies, des territoires indiscutablement germaniques, les auteurs du traité de Versailles créaient toutes les conditions d'une nouvelle et définitive explosion. La France, mettant tous ses espoirs dans un accord de la communauté internationale - la Société des Nations -, suivant aveuglément les consignes de l'Angleterre, recherchant des alliances purement défensives et souvent contradictoires, incapable de surmonter ses crises financières ou sociales, va d'échec en échec, et finalement se retrouve seule face à tous les autres pays qui, pour une raison ou pour une autre, jouent contre elle.

1919-1939. L'Engrenage - Occasion

Statistiques D'Histoire Economique. Epoque Contemporeaine

La Révolution française et la construction d'un Etat allemand ont, au cours du XIXe siècle, profondément bouleversé la vie religieuse et culturelle des populations allemandes. Au lendemain de la Révolution, les catholiques allemands sont livrés au pouvoir des princes protestants. De même en 1815 un seul état catholique, la Bavière. Dès lors les fidèles de l'Eglise romaine se tournent vers le Saint-Siège qui leur apparaît comme le vrai et seul protecteur. C'est une des origines du Kultur Kampf. Par ailleurs, communauté minoritaire, le catholicisme allemand s'attache très vite aux problèmes de la condition ouvrière liés à la grande révolution industrielle puis se développe après la mise en place du Zollverein. Le protestantisme allemand, lui, se déchire entre luthériens orthodoxes, libéraux et simples théistes, rebelles à toute organisation ecclésiale et à toute dogmatique. Ils s'enthousiasment pour l'unité allemande. Chez certains d'entre eux, un déisme germanique nationaliste tend à se substituer à la tradition chrétienne et prend à la fin du siècle un caractère raciste glorifiant la germanité. Tout cela facilite un fort mouvement de sécularisation. Quant à la communauté juive, implantée en Allemagne depuis l'époque romaine, grâce aux Lumières et à la Révolution, elle obtient une relative liberté religieuse mais l'égalité des droits seulement au milieu du siècle. Cela accélère un important processus d'assimilation et de déjudaïsation auquel tentent de s'opposer quelques communautés orthodoxes. Quant au sionisme jusqu'en 1914 il n'intéresse guère la masse de la population qui se veut allemande de religion israélite malgré la montée de l'antisémitisme.

Histoire de la Résistance - 1940-1945 - Occasion

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