Aimer...malgre tout

Évidences paradoxales - Rencontres avec Jean-Yves Leloup

Aline n'avait que six mois lorsque sa vie a basculé : une nuit, un accident de la route a tué son père. Confiée à ses grands-parents, l'enfant grandit dans l'attente de revoir sa mère, grièvement blessée. Mais celle-ci, désirant à tout prix effacer ce tragique souvenir, ne reviendra jamais la chercher... Le chant rauque de l'absence est le récit d'une enfance brisée, du combat innocent et désespéré d'une fillette pour échapper à l'abandon, au manque, à l'absence de rire et de joie. Poignante et intense évocation de la douleur enfantine, tout en pudeur et en poésie, ce premier roman de Marie de Solemne, philosophe à l'écoute des grands penseurs de notre temps, brosse le portrait sans concession d'un être à jamais fragilisé, en proie aux sentiments parfois contradictoires d'un âge qui ne tolère pas l'injustice.

Le Chant Rauque De L'Absence

Depuis le commencement des temps, depuis que l'homme est homme, le mot Amour ne cesse de faire courir les plumes sur les pages, d'agrandir les yeux, d'inonder les visages, d'enflammer les cœurs... et même ceux des plus sages. Sans aucun doute, nous aimons l'amour. Et même si l'homme n'a jamais cessé de l'épier, de le chanter, de l'espérer ou de le fuir, il semble évident que nous n'en aurons jamais fini de le découvrir, puisqu'il nous échappe et nous comble à la même seconde. Mais savons-nous ce qu'est l'amour ? Est-il un sentiment ou une énergie pure déposée là, dans un repli du temps... Est-il légitime de penser que l'amour puise ses forces dans l'espoir ou l'espérance, ou au contraire, que seul " l'amour désespéré " est garant du bonheur et de la joie ? D'un regard attentif et ouvert, philosophes, théologiens, scientifiques et psychologues nous offrent leurs réflexions pour une meilleure compréhension de l'être, de ses manques et de ses joies.

AIMER DESESPEREMENT. - Dialogue avec André Comte-Sponville

Parmi les sentiments humains, le désir est sans doute celui qui connaît le plus de contrefaçons, de contresens, et surtout d'abus de sens !
Nous abusons du mot désir, comme un individu malheureux abuserait d'un alcool fort... Et nous prêtons alors au renoncement un parfum si morbide que nous en oublions qu'il est peut-être l'autre face de la même médaille.
En fait, la réalité de notre quotidien ne se situe-t-elle pas souvent entre désir et renoncement ? Il semble donc essentiel de ne plus aborder le désir de manière isolée (comme c'est souvent le cas), mais au contraire de réfléchir sur la relation Désir-Renoncement, qui reflète avec bien plus de réalisme ce que nous vivons dans nos vies intimes, familiales ou professionnelles.
Que désirons-nous ? Pourquoi désirons-nous ? Est-il véritablement nécessaire de renoncer pour éviter la souffrance de l'insatisfaction ? Quelle est la frontière entre le renoncement et l'indifférence ? Pourquoi sombrons-nous si facilement dans l'envie, la tentation, la jalousie ?
Le sujet est fascinant et incontournable, car avant tout le désir est l'énergie même de la vie, et il ne tient qu'à nous de faire de cette merveilleuse puissance une source de joie et non un puits de souffrance.

Entre désir et renoncement - [dialogue avec Julia Kristeva, Sylvie Germain, Robert Misrahi, Dagpo Rimpoché

L'infiniment present

La fraternité fascine, attire... et dérange ! Pourquoi cette ambivalence ? Au-delà des idées reçues, au-delà des à priori, que savons-nous au juste de cette belle étrangère ? Ne confondons-nous pas fraternité et amitié, au risque de s'exposer à la désillusion et l'amertume ? Car si la fraternité suppose la solidarité entre les êtres, elle suggère évidemment une attitude intérieure délicate à exprimer : l'amour du prochain. Qui est le prochain ? Comment l'aider sans l'asservir, sans l'enfermer dans nos désirs et nos culpabilités ? Et finalement, le prochain le plus proche, le frère le plus intime, ne serait-ce pas nous-même ? Quand le besoin de fraternité et de solidarité esquisse un étrange ballet avec celui d'individualisme, nous entraînant dans une folle danse entre attraction et répulsion, s'interroger sans complaisance sur la nature réelle de nos relations avec le prochain devient une priorité individuelle et collective. Insaisissable Fraternité tente d'apporter certains éléments de discernement indispensables à une meilleure appréciation de nos actes et de ce qui les motive : nos intentions.

insaisissable fraternité, dialogue avec Alain Finkielkraut, Albert Jacquard, Jean-Pierre Schnetzler, Frère Jean

En ces temps où la responsabilité se dilue et où le remords est perçu comme une faiblesse, il peut sembler paradoxal de s'interroger sur la culpabilité. Pourtant, ce sentiment peut nous ouvrir à une plus grande attention à l'autre : "Ne serait-il pas la lanterne rouge allumée par notre conscience, lorsque nous somme menacés d'indifférence à l'égard d'autrui ? " La culpabilité est ainsi une aide dans le cheminement spirituel de chacun. Marie de Solemne a réuni des penseurs prestigieux de tous horizons autour de cette question : Jean-Yves Leloup, théologien et philosophe, Stan Rougier, prêtre et prédicateur, Philippe Naquet, biologiste, et enfin Paul Ricoeur (1913-2005), l'un des philosophes majeurs du XXe siècle, notamment connu pour ses travaux sur le temps et l'herméneutique. Ensemble, ils nous ouvrent à une autre lecture de nos sentiments.

Aimer...malgre tout

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