Histoire universelle - Des origines à la fin des grands empires

On considère en général que quelques grands foyers indépendants, répartis à travers le monde, ont vu naître les premières civilisations agricoles. De là, cette révolution fondamentale allait ensuite diffuser sur de larges espaces géographiques. L'intensification des recherches, l'intérêt des archéologues pour des régions jusqu'ici peu étudiées ont nuancé cette vision et permis de mettre en évidence des aires où la néolithisation suivit d'autres voies que celle de la colonisation passive. Ces terres évoluèrent-elles en s'appropriant des éléments venus des centres créateurs ou participèrent-elles, à leur manière, à ce grand changement de l'histoire humaine ? La déclinaison du modèle proche-oriental - sédentarisation, agriculture, élevage, céramique - ne semble plus s'imposer aussi systématiquement. Sans doute faut-il envisager, depuis 10 000 ans, une exploration tous azimuts, buissonnante et multiforme, par Homo sapiens de ses multiples environnements, naturels et culturels.

Aux marges des grands foyers du Néolithique - Périphéries débitrices ou créatrices ?

La Sicile et l'Europe campaniforme - La collection Veneroso à Sciacca

Entre 1960 et 1980, Christiane et Jean Guilaine ont fait, dans les Corbiè­res, massif montagneux s'étendant entre l'Aude et les Pyrénées-Orientales, une ample moisson de contes populaires, représentant plus de soixante textes. Ces récits révèlent une mythologie autochtone plongeant ses racines dans le quotidien et l'imaginaire paysans. Plusieurs personnages, singuliers ou fantastiques, émergent de ces enquêtes : Jean le Sot, Paul Sans Peur, la Bête à sept têtes, les Hommes en blanc, le Devin de Greffeil, le Géant d'Arce. Et, bien sûr, les incontournables Mitounes, ces fées lavandières qui, la nuit venue, sortaient de leurs grottes pour aller battre leur linge dans l'Orbieu et autres rivières. Cet ouvrage n'est pas seulement la présentation de ce légendaire. Il se veut aussi le témoignage d'un patrimoine oral, immatériel, dont il ambitionne de maintenir la mémoire alors que les conteurs ont quitté la scène.

Contes populaires des Corbières

Synthèse sur les grottes artificielles néolithiques d'Arles et de Fontvieille, cavités artificielles creusées de main d'homme pour servir de sépulcre à des populations ayant vécu entre 3300 et 2000 avant notre ère. L'auteur montre que, par leur conception architecturale, ces monuments constituent un exemple très singulier à l'échelle de la Méditerranée.

Les Hypogées protohistoriques de la Méditerranée - Arles et Fontvieille

Que sait-on des premiers villages d'agriculteurs sur le vaste espace de la Méditerranée orientale à l'Atlantique et sur une durée de près de cinq millénaires (8000-2000 avant notre ère) ? Prenant appui sur une série de sites archéologiques représentatifs, cet ouvrage souligne la forte variabilité de ces établissements selon les régions, les époques, les cultures. Car le village a une histoire, diverse et complexe, reflétant l'organisation sociale, économique et idéologique de ses habitants. Tous les auteurs sont les directeurs des chantiers de fouilles évoqués : autant de sites clés pour comprendre le développement des communautés villageoises, étape capitale dans l'histoire de l'Ancien Monde.

Communautes Villageoises Du Proche-Orient A L'Atlantique. 8000-2000 Avant Notre Ere, Seminaire Du College De France

L'homme transforme son environnement depuis plus de dix mille ans. En faisant le choix de l'agriculture, de l'élevage, ensuite de la métallurgie,
plus tard de la production industrielle, il est devenu le facteur essentiel de la transformation des écosystèmes. Mais quel a été, au Néolithique, le
poids réel de son action sur les milieux naturels ? Cet ouvrage tente de répondre à cette interrogation à partir de plusieurs angles d'analyse. L'impact humain quantitatif d'abord. Que sait-on de la démographie néolithique, de ses pulsions natalistes et de ses rétractions imputables aux maladies ? Comment s'opérèrent diffusion des agriculteurs et transferts génétiques ? Ensuite les raisons mêmes du changement. Quels motifs poussèrent l'homme à se transformer en agent déstabilisateur ? Sa culture ? Une nouvelle relation à l'économie ? Enfin, quelle a été dans l'émergence et le déroulement du Néolithique la part du " naturel ", longtemps minorée et aujourd'hui réévaluée : activité solaire, évolution climatique, effets sur les eaux marines et continentales, notions de stabilité ou d'érosion des milieux, transformations de la végétation, autant d'impacts sur le comportement des premières communautés paysannes. Alors, en dernier ressort, l'homme du Néolithique, coupable ou victime ?
Séminaire de la chaire des Civilisations de l'Europe au Néolithique et à l'Age du Bronze au Collège de France, dirigé par Jean Guilaine.

Populations néolithiques et environnements

L'archéologie, par la documentation considérable qu'elle apporte sur l'expérience de la guerre et la réalité de la violence, renouvelle notre compréhension des conflits, depuis la Préhistoire jusqu'à aujourd'hui. Son approche anthropologique a en effet libéré la recherche des contraintes de l'histoire militaire et stratégique, les violences du XXe siècle conduisant la discipline vers de nouveaux enjeux liés à l'expertise médico-légale, à la récupération de la mémoire historique et au droit.Guerres et combats ne sont plus uniquement relatés par les archives des vainqueurs, mais étudiés par l'archéologue en prenant en compte l'ensemble des documents mis au jour : champs de bataille, dépôts d'armes, restes humains, garnisons, camps de prisonniers ou d'internement. La propagande est déconstruite, images et objets sont contextualisés, le cadre économique et social du conflit est restitué, la réalité de la violence collective est analysée. Et les morts peuvent sortir de leur anonymat.Dans cet ouvrage, qui propose une grande variété d'éclairages sur les violences et les guerres, l'archéologie apparaît ainsi à la fois comme la science de la mémoire matérielle des hommes et comme un instrument au service de la longue histoire du savoir, des techniques et de la diversité culturelle qui fait la richesse de l'humanité. Jean Guilaine, archéologue, est membre de l'Institut, professeur honoraire au Collège de France et membre du laboratoires Laboratoire TRACES - UMR 5608 Université de Toulouse II.Jacques Sémelin, historien et politologue, est directeur de recherche au CNRS, CERI-Sciences Po. Il a notamment publié J'arrive où je suis étranger (Seuil, 2007) et Persécutions et entraides dans la France occupée. Comment 75 % des Juifs de France ont échappé à la mort (Seuil, 2013).

Histoire universelle - Des origines à la fin des grands empires

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