Les Vautes (Saint-Gély-du-Fesc, Hérault) et la fin du Néolithique en Languedoc oriental

En 1991, dans le massif d'Ötztal, à la frontière entre le Tyrol et l'Italie, un couple d'alpinistes allemands découvre le corps bien conservé dans la glace d'un être qui vivait 3 200 ans avant notre ère. On le surnomme Ötzi. De nombreux chercheurs se sont succédé pour établir son origine. Archéologue protohistorien, Jean Guilaine nous raconte avec passion cette longue investigation scientifique qui permettra d'élucider la cause de sa mort et de reconstituer la vie au temps du Néolithique. «Et pour questionner plus objectivement les sociétés de la Préhistoire récente, celles qui, faute d'écriture, sont encore dans le domaine de l'oralité, l'archéologie est là, prête à relever le défi.» Jean Guilaine.

Ötzi, l'homme des glaces, et son temps

Il y a environ 10 000 ans, l'homme prend un nouveau départ et modifie radicalement sa façon de vivre. Il fonde alors les premiers villages, impose sa domination sur son environnement, « invente » l'agriculture et l'élevage. Une transformation sans retour, qui fait de lui le maître unique de la nature. Jean Guilaine s'attache aussi dans ce livre aux comportements individuels et collectifs, insistant notamment sur la précocité de la violence, les origines de la guerre, le meurtre d'Ötzi, figure emblématique de nos ancêtres. Il souligne le poids de l'imaginaire, des symboles et des rites dans le fonctionnement de ces communautés anciennes. Les temps néolithiques ont posé les bases des sociétés qui sont aujourd'hui les nôtres. L'Histoire, dès lors, est en marche. Jean Guilaine est professeur au Collège de France, directeur d'études à l'EHESS et membre de l'Institut. Il est l'un des plus grands spécialistes du Néolithique. Ses travaux de terrain et de synthèse portent sur les premières sociétés paysannes et métallurgiques.

La seconde naissance de l'homme - Le Néolithique

Entre 1960 et 1980, Christiane et Jean Guilaine ont fait, dans les Corbiè­res, massif montagneux s'étendant entre l'Aude et les Pyrénées-Orientales, une ample moisson de contes populaires, représentant plus de soixante textes. Ces récits révèlent une mythologie autochtone plongeant ses racines dans le quotidien et l'imaginaire paysans. Plusieurs personnages, singuliers ou fantastiques, émergent de ces enquêtes : Jean le Sot, Paul Sans Peur, la Bête à sept têtes, les Hommes en blanc, le Devin de Greffeil, le Géant d'Arce. Et, bien sûr, les incontournables Mitounes, ces fées lavandières qui, la nuit venue, sortaient de leurs grottes pour aller battre leur linge dans l'Orbieu et autres rivières. Cet ouvrage n'est pas seulement la présentation de ce légendaire. Il se veut aussi le témoignage d'un patrimoine oral, immatériel, dont il ambitionne de maintenir la mémoire alors que les conteurs ont quitté la scène.

Contes populaires des Corbières

Premiers bergers et paysans de l'Occident méditerranéen

Histoire universelle - Des origines à la fin des grands empires

Vers la fin des temps paléolithiques, entre environ -12 000 et -3 000, au terme de près de trois millions d'années d'histoire, l'humanité change brusquement de façon de vivre : des groupes de chasseurs collecteurs font l'expérience de la sédentarisation, renforcent l'aspect végétal de leur diète, commencent à manipuler céréales et animaux et se transforment peu à peu en agriculteurs éleveurs.
Le néolithique a commencé. Pour Jean Guilaine, ce moment de basculement n'est pas tant une fin qu'un commencement : il inaugure les temps historiques et pose le socle initial de nos sociétés. Car ces populations, désormais rurales, sont confrontées à la plupart des problèmes des communautés historiques : pulsions démographiques, politiques de colonisation, implantation de frontières, aménagement du paysage, luttes pour le pouvoir, conflits intervillages. Trois prénoms incarnent cette révolution : Caïn, le premier agriculteur, Abel, le premier berger, et Ötzi, alias Hibernatus, l'Homme des glaces, etc., peut-être le premier. tueur en série.
Pour l'auteur, cet éventail de rôles délivre la leçon du néolithique. Bien investi, régulé, le milieu peut être le meilleur auxiliaire de l'homme. Pressions démographiques, appât du profit, stratégies économiques pour vivre aux dépens des plus faibles, goût de la suprématie entraînent une exploitation exacerbée et un monde aux tensions permanentes.

Caïn, Abel, Otzi ; l'héritage néolithique

Comment devient-on archéologue?? Comment devient-on préhistorien?? C'est la question que l'auteur pose au cours de ce récit et à laquelle il tente de répondre?: comment déceler le «?substrat?», le socle d'une attirance ultérieure pour l'étude des civilisations anciennes?? À cette fin, Jean Guilaine nous fait plonger dans le monde de son enfance. Devenu un spécialiste mondialement reconnu des premières communautés rurales et des cultures préclassiques, Jean Guilaine traque les moindres indices l'ayant préparé à devenir archéologue. Pleins feux sur l'enfance, immersion dans un temps juvénile retrouvé et narré avec humour et émotion, cet ouvrage est aussi un questionnement sur la naissance d'une passion. Un livre à double face?: un récit et un essai d'«?ego-histoire?». Jean Guilaine, directeur de recherche au CNRS, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, a été, de 1994 à 2007, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire «?Civilisations de l'Europe au Néolithique et à l'Âge du bronze?». Il est l'auteur, aux éditions Odile Jacob, de?: La Seconde Naissance de l'homme, Paul Tournal, fondateur de la préhistoire (avec Chantal Alibert), Les Chemins de la protohistoire, Mémoires d'un protohistorien. La traversée des âges et Femmes d'hier. Images, mythes et réalités du féminin néolithique.

Un désir d'histoire

La Préhistoire n'est pas l'âge d'or que l'on a longtemps voulu imaginer. En s'appuyant avec rigueur sur toutes les découvertes archéologiques, les auteurs font un tableau saisissant de la violence présente dans toutes les sociétés préhistoriques : sujets blessés, armes retrouvées, traces de violences individuelles ou collectives, cannibalisme, supplices et massacres. Des origines jusqu'au Néolithique et jusqu'à l'émergence du guerrier et du héros, les preuves sont là, qui démontrent un peu plus que l'homme préhistorique n'était pas différent de nous-mêmes.Jean Guilaine, archéologue, est professeur au Collège de France et à l'École pratique des hautes études en sciences sociales. Jean Zammit, paléopathologiste, est chargé de conférence à l'École pratique des hautes études en sciences sociales.

Les Vautes (Saint-Gély-du-Fesc, Hérault) et la fin du Néolithique en Languedoc oriental

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