Extrait : Voyons ! ne pleure pas, et laisse les méchants être méchants ; ils s'en trouveront les premiers punis. Si je t'appelle sour Mouche, c'est en souvenir de notre saint patron qui, traitant son propre corps de Frère Âne, par humilité, surnommait Frères Mouches ceux de ses compagnons dont le paresseux bavardage et les bourdonnements offensaient le ciel. Et maintenant, sour Mouche, continue, en attendant que j'aie fini le surplis de l'abbé Siffroy ; continue par le chapitre de la mort du saint quand, bien que ce fût le soir, les alouettes chantèrent autour de sa cellule, et qu'une dame romaine, Jacqueline des Sept Soleils, apporta par ordre d'un ange, un habit neuf pour le couvrir...

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Domnine

Aul Arène (1843-1896)

"Il faut moins que rien, en vérité ! pour changer parfois au réveil les dispositions intimes de l'heureux possesseur d'un Moi tant soit peu subtil et précieux. Hier matin, en consultant mon Moi - ce qui est pour l'Intellectuel une analogue obligation à celle qui fait au bourgeois chaque jour consulter son baromètre - hier je venais de m'apercevoir que le susdit Moi, enclin plus que jamais aux désespérances, se trouvait attristé profondément par la particulière hideur des crimes désormais bas et sans beauté dont s'ensanglante le Paris moderne...

Bref ! pour parler le clair langage de Voltaire et des bonnes gens, encore sous l'impression d'un horrible drame, assassinat de fille galante ou de vieille rentière, que tous les journaux, depuis une semaine, commentent avec leur ordinaire complaisance, j'étais en train de broyer du noir, quand un fait-divers, oui ! un simple fait-divers de l'Argus Canteperdicien est venu chasser les brouillards et me remettre du soleil dans l'âme.

Vous saurez que ce titre pompeux désigne l'unique et modeste gazette d'un pays qui m'est resté cher, les gens de Canteperdrix, avec un léger pédantisme à la seizième siècle, aimant se faire appeler Cantaperdiciens comme les gens de Pamiers, Apaméens, et ceux de Bayeux, Bajocasses."

Recueil de 32 contes à l'accent provençal.

Le Midi bouge

La chevre d'or est une legende reprise par plusieurs auteurs, dont Frederic Mistral. Paul Arene situe l'histoire en Provence orientale. "J'avais rencontre La chevre d'or dans tous les coins de Provence, aux Baux, a Gordes, a Vallauris. partout la legende se rattachait aux souvenirs de l'occupation sarrasine, et partout il s'agissait d'une chevre a la toison d'or, habitant une grotte pleine d'incalculable richesses et menant a la mort l'homme assez audacieux pour essayer de la traire ou de s'emparer d'elle..." La chevre, animal fabuleux, serait la gardienne d'un tresor laisse par les Maures. Ceux qui l'ont vue et ont tente de la suivre ne sont jamais revenus..."

La Chevre D'Or

Polichinelle porte bien son nom. C'est un homme connu pour ses bêtises et son comportement polisson. Il passe un moment chez le diable, puis il revient sur Terre accompagné de Prosperine. Polichinelle cache un secret, et lorsqu'il se retrouve sur l'île d'Atlantis avec sa bien-aimée, il le dévoile aux habitants de l'île...

Paul Arène (1843-1896) fut un poète et un écrivain originaire de France. Il a aidé son ami, Alphonse Daudet, à écrire les « Lettres de mon Moulin ». Son roman le plus célèbre reste jusqu'à ce jour : « Jean-des-figues », une ôde à la région provencale dont il vient et qu'il affectionne tout particulièrement. Mais Paul Arène ne s'est pas seulement arrêté là, il a aussi créé des groupes d'écritures et d'artistes et a même écrit une collection de contes nommée : « Contes de Provence ».

Le Secret de Polichinelle

Ris, ne te gene point, ami tres cher, o grand docteur! Je te vois d'ici lisant ma lettre au fond du fastueux cabinet encombre de la depouille des ages ou, pareil a un Faust qui serait bibelotier, tu passes au creuset de la science moderne ce que l'humanite gardait encore de mysteres, ou, parmi les tableaux anciens et les statues, les emaux, les tapisseries, tu uses tes jours, pousse par je ne sais quel contradictoire et douloureux besoin de verite, a reduire en vaine fumee les illusions de ce passe dont le reflet pourtant reste ta seule joie; et je devine le sourire d'ironie compatissante qui, avant une minute, va eclairer ton numismatique profil. Tel que tu me connais: devenu douteur par raison, gueri des beaux enthousiasmes et deshabitue de l'esperance, je suis tres serieusement occupe a la recherche d'un tresor."

Paru en 1894, deux ans avant la mort de l'écrivain, Domnine, roman provençal est l'ultime ouvre de Paul Arène, écrite à Antibes où il s'était retiré et où il décédera en 1896. On retrouve, dans ce roman, à nouveau tout le charme et l'originalité de la Provence célébrée au fil de ses oeuvres.

Domnine est une Mandre, ainsi désigne-t-on cette population louche qui sème la terreur dans les bas-fonds de la cité de Rochegude. « Une Mandre, dans le pays, cet atavique sobriquet signifiait tout ensemble renard femelle et prostituée ». Pourtant grâce à soeur Nanon, qui la prend sous son aile, Domnine échappe au sort misérable qui lui est destiné et se marie à un brave cultivateur. Cependant son destin, lié au sexe et à la mort, finira par la rattraper.

Paul Arène (1843-1896), né à Sisteron, licencié en philosophie, maître d'études en lycée ; il opte pour Paris, le journalisme et la littérature. Il y fréquente Alphonse Daudet et collaborera fortement à l'écriture des Lettres de mon Moulin. Il participe à la guerre de 1870 au grade de capitaine. Il publie, après 1870, nombre de pièces de théâtre, poésies et contes. On retiendra les oeuvres « provençales » passées quasi seules à la postérité et toujours appréciées depuis lors : La Chèvre d'Or, La Gueuse parfumée, les Contes de Provence, le Midi bouge, etc.

Après La Chèvre d'Or, Quelques contes de Provence, Jean des Figues, La Gueuse parfumée, voici une nouvelle ouvre de Paul Arène rééditée pour le plus grand plaisir des Provençaux et des amoureux de la Provence éternelle...

Domnine - Roman provençal

Paru en 1894, deux ans avant la mort de l'écrivain, Domnine, roman provençal est l'ultime oeuvre de Paul Arène, écrite à Antibes où il s'était retiré et où il décédera en 1896. On retrouve, dans ce roman, à nouveau tout le charme et l'originalité de la Provence célébrée au fil de ses oeuvres. Domnine est une Mandre, ainsi désigne-t-on cette population louche qui sème la terreur dans les bas-fonds de la cité de Rochegude. "Une Mandre, dans le pays, cet atavique sobriquet signifiait tout ensemble renard femelle et prostituée". Pourtant grâce à soeur Nanon, qui la prend sous son aile, Domnine échappe au sort misérable qui lui est destiné et se marie à un brave cultivateur. Cependant son destin, lié au sexe et à la mort, finira par la rattraper. Après La Chèvre d'Or, Quelques contes de Provence, Jean des Figues, La Gueuse parfumée, voici une nouvelle oeuvre de Paul Arène rééditée pour le plus grand plaisir des Provençaux et des amoureux de la Provence éternelle...

"La vraie tentation du grand Saint Antoine ou Contes de Noël" de Paul Arène est une collection exquise qui allie la magie de Noël à la richesse du folklore provençal. À travers ces contes, Arène, un conteur hors pair, nous invite dans un monde où la tradition et l'imaginaire se mêlent pour créer des récits à la fois enchanteurs et profondément humains. Chaque histoire de ce recueil est une perle littéraire, dévoilant des aspects variés de la vie et des croyances en Provence, avec une attention particulière portée aux célébrations de Noël. Des scènes pittoresques de villages enneigés aux veillées au coin du feu, Arène parvient à capturer l'essence même de la saison des fêtes, en y ajoutant une touche d'humour et de sagesse. Le récit phare, "La vraie tentation du grand Saint Antoine", est une interprétation originale et captivante de la légende de Saint Antoine. Arène y explore les thèmes de la tentation, de la foi et du mysticisme avec une finesse remarquable, tout en restant fidèle à l'esprit du folklore provençal. Ces contes ne sont pas seulement des récits de Noël ; ils sont un hommage à la culture et à l'histoire de la Provence, offrant aux lecteurs une immersion dans un monde où le sacré et le profane coexistent harmonieusement. "La vraie tentation du grand Saint Antoine ou Contes de Noël" est une lecture incontournable pour ceux qui cherchent à redécouvrir la magie de Noël à travers une prose élégante et des histoires intemporelles.À PROPOS DE L'AUTEURPaul Arène, né en 1843 à Sisteron et mort en 1896 à Antibes, est un poète et écrivain français, souvent associé à la Provence, terre de son enfance. Arène se distingue par son écriture pleine de charme et d'humour, où il peint avec finesse et tendresse la vie provençale. Ses contes et nouvelles, tels que "Jean des Figues" et "La Chèvre d'or", sont empreints de la lumière et des couleurs du Midi. Proche ami d'Alphonse Daudet, il a également collaboré à l'écriture des "Lettres de mon moulin". Son ouvre, bien que moins connue aujourd'hui, offre un regard précieux et poétique sur le folklore et les traditions du sud de la France.

La vraie tentation du grand saint Antoine - Contes de noël

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Domnine

Résumé

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