L'affaire Dreyer

Ghertman

Georges Braque ; l'espace

Cet "assez gros fabliau", proprement savoureux, intelligent et drôle, s'inspire de la vie et de l'oeuvre de Hans Holbien (alias Jean Jambecreuse), peintre et graveur allemand du XVIe siècle, qui s'installe à Bâle en 1515 au moment où François Ier vient de remporter l'éclatante victoire de Marignan. Rigoureusement documenté et souvent teinté de grivoiserie et d'humour, ce texte nous entraîne au coeur de ce XVIe siècle en mutation qui annonce la Réforme. Si les "extravagantes aventures de Jean Jambecreuse" conduisent le lecteur dans le quotidien - parfois cru - d'un homme de cette époque, nous invitant à découvrir les tavernes, les imprimeries, les ateliers d'artistes, les bordels, les bains, etc., elles nous permettent également de côtoyer les plus grands de ce monde (François Ier, Érasme, Léonard de Vinci...).

Les Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, artiste et bourgeois de Bâle

Mais où est donc passé Michael Dreyer ? Activement recherché, ce galeriste d'excellente réputation s'est évaporé avec un butin qui ne passe pourtant pas inaperçu : deux Gauguin et 10 millions de dollars ! Ce qui rend fou furieux le redoutable et puissant collectionneur Adhemar Thibodeaux : les Gauguin étaient pour lui, et cet argent, c'est le sien. Agent d'assurances spécialisé dans le vol d'œuvres d'art, Sam Adams est chargé de retrouver Dreyer et les tableaux. Un cadavre, un Mondrian, un De Kooning, trois Bacon et un Rothko également volatilisés - plus tard, et Adams voit son enquête de routine se muer en enquête criminelle. Le temps presse. Dans le monde de l'art, les nouvelles vont vite. Surtout les mauvaises...

L'affaire Dreyer - Occasion

Après L'Affaire Dreyer, Harry Bellet impose une voix, un style, un univers dans le genre du polar d'atmosphère.
Spécialiste du marché de l'art au Monde, Harry Bellet connaît tout de ce milieu très fermé qui entretient avec le vrai pouvoir (économique, politique) des liens qu'on ne soupçonnerait pas. La manière dont son oeil de romancier joue de sa " matière " de journaliste donne au lecteur le délectable sentiment de pénétrer par effraction dans les secrets des dieux - et à ses polars leur " patte " unique.
Sam Adams, le héros récurrent de Harry Bellet, a tout pour séduire les nombreux amateurs de polar atypique. Ni Harry Bosch ni le Jean-Baptiste Adamsberg, mais ils s'entendraient bien...
Double fictif et complice de son auteur, Sam Adams, ancien soldat, expert en art au chômage, fin lettré, amateur de grands crus classés et de situations impossibles, est un héros comme on les aime, à la fois fatigué et tête brûlée. Il entraîne dans son sillage une galerie de personnages tous plus réjouissants les uns que les autres (" méchants " compris). Retrouvez ses comparses de l'Affaire Dreyer et découvrez les nouvelles figures (souvent empruntées à de véritables personnalités du monde de l'art) qui peuplent ce deuxième volume des aventures de Sam : vous n'aurez qu'une envie, lire la suite... 
Au coeur de l'intrigue, la disparition du célèbre Carré noir de Malevitch, tout le raffinement des vengeances à froid et un héros dans de très sales draps...
Sam Adams se retrouve aux prises avec la mafia russe, la " Brise de mer " (son équivalent corse), les mollahs iraniens et, bien sûr, son ennemi juré, le magnat des affaires Adhemar Thibodeaux. Sam en sait trop, beaucoup trop pour être laissé en vie. Surtout depuis que Thibodeaux (qu'il a, au passage, tout de même cloué à vie dans un fauteuil roulant) est devenu le maire de New York. Mais tout puissant qu'il soit, le locataire de Gracie Mansion a un talon d'Achille : l'amour de l'art. Son désir de s'approprier le Carré noir l'obsède presque autant que le besoin de se venger de l'ancien soldat des forces spéciales au Liban. Comptez sur Sam pour tirer profit de cette faiblesse et rendre justice. à sa façon.

Carré noir

La suite attendue des Aventures extravagantes de Jean Jambe­creuse, artiste et bourgeois de Bâle.1521 : les janissaires turcs menacent une chrétienté divisée. De très jeunes gens ambitieux se partagent le monde connu : Soliman, François Ier, Henri VIII et Charles Quint, qui mo­dèlent à eux quatre l’Europe du début du xvie siècle.Il en est un cinquième dont le rôle est déterminant : un moine allemand, Martin Luther, provoque une remise en cause des croyances, et met en difficulté l’Église romaine, où trois papes se succèdent en quatre ans. En s’appuyant sur les Écritures, il donne de l’espoir aux paysans alsaciens et alle­mands qui, découvrant que le servage et les corvées excessives ne figurent pas dans l’Évangile, se révoltent. C’est la guerre des Paysans de 1524-1525, également baptisée la “révolte des Rustauds” : sur fond de revendications religieuses, sociales et économiques, le conflit regroupera près de trois cent mille paysans et fera cent mille morts.À Bâle, le jeune Jean Jambecreuse, peintre reconnu, pa­tronné par Érasme et bourgeois considéré (surtout des dames), découvre les joies et les angoisses de la paternité, mais égale­ment les aléas de la vie d’artiste, voire de la vie tout court, en ce siècle qui est aussi celui de Rabelais – fait de bruit, de pail­lardise et de fureur, charnière entre le Moyen Âge qui ne veut pas finir et la Renaissance qui se cherche.Le personnage de Jean Jambecreuse est inspiré de celui du peintre Hans Holbein (1497-1543). Les éléments connus de sa biographie sont scrupuleusement respectés, mais, Dieu merci, ils sont lacunaires : pour le reste, on retrouve les joies un peu canailles du fabliau médiéval ou du roman picaresque, quand le langage subissait les mêmes tiraillements et les mêmes métamorphoses que le monde où il s’élaborait.

Les aventures extravagantes de Jean Jambecreuse au temps de la révolte des Rustauds. Tragique pastorale

Il est loin le temps où faire connaître au public une œuvre d'art ne coûtait que le prix du clou pour l'accrocher. Aujourd'hui, mondialisation oblige, pour être vue, et vendue, l'œuvre devient démesurée, spectaculaire, à l'image des sommes colossales qu'elle met en jeu.
Dans ce contexte où tous les rôles traditionnels sont bousculés, voire menacés, par les exigences de la loi du marché, les artistes ont l'impression d'être transformés en top models, les marchands redoutent de se faire manger par plus gros poissons qu'eux - les maisons de vente aux enchères, à l'appétit d'ogre -, une poignée de collectionneurs fait et défait les réputations... Et, au milieu de tout cela, les amateurs ont bien du mal à savoir si on leur vend de l'art ou du cochon.
Avec une jubilation de romancier et le regard aigu et averti du journaliste, Harry Bellet entraîne le lecteur dans la comédie humaine de ce micromilieu si particulier. De rappels historiques en exemples très contemporains, son essai, captivant, se lit comme un thriller, et offre toutes les clefs pour comprendre la nouvelle donne d'un système en pleine mutation.

L'affaire Dreyer

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