L'aventure occidentale - Modernité et globalisation

Paul Claval

Publié par Sciences Humaines Editions, le 22 septembre 2016

167 pages

Résumé

Comprendre les transformations sans précédents qui caractérisent le monde contemporain, tel est l'objet de cet essai de "géohistoire" qui met en rapport les actions collectives, l'espace où elles sont conçues et menées à bien, les représentations de ceux qui les portent, les horizons qu'ils partagent et ceux vers lesquels ils se projettent. Pour ce faire l'auteur retrace en une fresque dense et stimulante L'Aventure de l'Occident depuis les Temps modernes jusqu'à aujourd'hui, à travers les deux mouvements majeurs qui la caractérisent dès le XVIIe siècle : la modernisation - utopie moderniste, triomphe des Lumières, affirmation des Etats nations, marche du progrès - remise en cause à partir du XIXe siècle, et la globalisation, initiée à l'époque des Grandes Découvertes, qui bouleverse désormais la distribution des hommes et des activités économiques qu'avait modelée la révolution industrielle. C'est à la combinaison de ces deux processus, et aux problèmes qui en découlent, que s'attache cet ouvrage. L'aventure occidentale doit s'appréhender dans une perspective globale. On ne peut la comprendre si on ignore les sociétés de plus en plus nombreuses avec lesquelles l'Europe est entrée en relation : cela justifie le traitement conjoint de la modernité et de la globalisation. L'histoire a toujours été tissée de changements, mais leur rythme s'accélère. Dans la perspective qui dominait jusqu'à il y a peu en Occident, les mutations étaient les bienvenues car elles étaient la manifestation du progrès auquel tout le monde aspirait. La situation actuelle est différente. Le mouvement est devenu source d'appréhension parce qu'on redoute qu'il ne mène à une vie plus difficile et à des catastrophes. Tout doit-il pour autant disparaître de l'utopie moderniste, se demande l'auteur ? Loin des visions catastrophistes de la fin de l'histoire, Paul Claval donne quelques clés pour le futur : ce qui doit être sauvé de l'utopie moderniste, c'est sa dimension démocratique ; c'est aussi, même si l'on en parle moins, l'assise qu'elle a assurée à l'Etat de droit.