état d'exception ; homo sacer

La guerre civile est aujourd'hui un concept si dérangeant que les politologues et les philosophes l'ont écarté de leur champ de recherche. Dans ce livre, Giorgio Agamben s'attache à deux moments : la Grèce classique, où la guerre civile est essentielle à la cité au point que celui qui n'y prend pas part est déchu de ses droits politiques, et le Léviathan de Hobbes, qui en décrète l'interdiction. Stasis étant le terme qui, dans la Grèce antique, désignait la guerre intestine, l'auteur jette les bases d'une stasiologie, c'est-à-dire d'une doctrine de la guerre civile distincte de la théorie de la guerre entre États. Dans cette perspective, la guerre civile apparaît comme un paradigme constitutif de la politique occidentale.
Giorgio Agamben
Philosophe, il a enseigné à l'université de Venise. Il est l'auteur d'une œuvre considérable.

La Guerre civile. Pour une théorie politique de la stasis

Une réflexion sur les relations du pouvoir souverain avec la vie afin de cerner les fondements et apories de la politique occidentale.

L'usage des corps - Homo Sacer, IV, 2

The work of Giorgio Agamben, one of Italy’s most important and original philosophers, has been based on an uncommon erudition in classical traditions of philosophy and rhetoric, the grammarians of late antiquity, Christian theology, and modern philosophy. Recently, Agamben has begun to direct his thinking to the constitution of the social and to some concrete, ethico-political conclusions concerning the state of society today, and the place of the individual within it.In Homo Sacer, Agamben aims to connect the problem of pure possibility, potentiality, and power with the problem of political and social ethics in a context where the latter has lost its previous religious, metaphysical, and cultural grounding. Taking his cue from Foucault’s fragmentary analysis of biopolitics, Agamben probes with great breadth, intensity, and acuteness the covert or implicit presence of an idea of biopolitics in the history of traditional political theory. He argues that from the earliest treatises of political theory, notably in Aristotle’s notion of man as a political animal, and throughout the history of Western thinking about sovereignty (whether of the king or the state), a notion of sovereignty as power over “life” is implicit.The reason it remains merely implicit has to do, according to Agamben, with the way the sacred, or the idea of sacrality, becomes indissociable from the idea of sovereignty. Drawing upon Carl Schmitt’s idea of the sovereign’s status as the exception to the rules he safeguards, and on anthropological research that reveals the close interlinking of the sacred and the taboo, Agamben defines the sacred person as one who can be killed and yet not sacrificed—a paradox he sees as operative in the status of the modern individual living in a system that exerts control over the collective “naked life” of all individuals.

Homo sacer, le pouvoir souverain et la vie nue

Quel che resta di Auschwitz - L'archivio e il testimone

Dans la culture occidentale, principe, création et commandement sont des notions étroitement liées. L'archè (l'origine) est toujours déjà le commandement, et le commencement toujours le principe qui gouverne et commande. C'est vrai aussi bien dans la théologie que dans la tradition philosophique et politique, où principe et création, commandement et volonté forment ensemble un dispositif stratégique au fondement de notre société. Les cinq textes rassemblés ici cherchent à désamorcer ce dispositif au moyen d'une enquête archéologique des concepts d'ouvre, de création, de commandement et de volonté.

Création et anarchie - L'oeuvre à l'âge de la religion capitaliste

Le Langage et La Mort

Qu'est-ce que raconter ? Quel est le feu qui anime la création ? En dix essais, Agamben offre une réflexion sur la littérature et la création qui déplace le coeur de l'esthétique vers une réflexion plus vaste sur notre présence au monde.

Le feu et le récit

Depuis la fête qui entretient une relation contemporaine avec la boulimie, jusqu'à la nudité ; depuis le problème du corps glorieux des béats, qui ont un estomac et des organes sexuels mais qui ne mangent pas et ne font pas l'amour, jusqu'à la figure nouvelle d'une identité impersonnelle imposée à l'humanité par les dispositifs de la biométrie ; le point de fuite vers lequel convergent tous ces thèmes est le désouvrement. Il ne faut pas entendre ce terme comme oisiveté ou inertie, mais comme le paradigme de l'action humaine et celui d'une nouvelle politique. C'est la pratique même de ce désouvrement qui définit le no man's land où se meut une écriture qui est tout à la fois, pensée et littérature, divagation et fiche philologique, traité de métaphysique et note sur les mours.

état d'exception ; homo sacer

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