Le marché de l'histoire

La reforme monetaire de l'an xi. la creation du franc germinal

Le métier d'historien

L'historien ne travaille que sur des choses douteuses, incertaines, il ne peut en tirer que des conclusions « probables ». Qu'est-ce que le probabilisme en histoire? Quelle est l'importance du jeu du probable? Comment constater nos ignorances? Comment, avec l'âge, l'expérience renonce-t-on aux explications « certaines » et glisse-t-on à un certain probabilisme ? Autant de questions auxquelles dans ces vingt-quatre leçons Guy Thuillier tente d'apporter des réponses. Le probabilisme n'est pas un corps de doctrine, comme le souligne François Monnier dans sa préface, mais une expérience personnelle, chacun doit la mener pour son compte, et inventer ses méthodes pour mettre en doute ses idées, suspendre son jugement. L'historien est condamné à vivre dans le doute, l'incertitude, l'inquiétude ; rien n'est stable, tout est provisoire.

L'historien et le probabilisme

La France est en crise. Une litanie de fermetures d’usines et un chômage qui n’a finalement jamais baissé au cours de ces trois dernières décennies, sont là pour nous le rappeler. Certains territoires apparaissent comme particulièrement affectés à côté d’autres qui semblent mieux résister voire connaissent un essor. Cette situation nourrit une sinistrose très franco-française et alors que le pays est confronté à d’importantes mutations économiques, qui dans un contexte européen et mondialisé paraissent difficiles à éviter, on s’interroge sur les capacités nationales à y apporter des réponses. Mais ces mutations ne sont-elles que subies ? Ne sont-elles que destructrices ? Les mutations des systèmes productifs français interrogent en fait plus largement un renouvellement des paradigmes économiques tout en questionnant les frontières sectorielles. S’invitent, ou devraient s’inviter davantage, une dimension environnementale et la thématique du développement durable. Cette dernière est d’ailleurs souvent convoquée, mais pour quelle effectivité ? C’est dans l’inventivité des reconfigurations productives que réside la pérennité de la croissance économique et du modèle social français. Dans le domaine de l’agriculture, du tourisme de l’industrie, des services, la France dispose encore d’atouts à la hauteur de son statut de puissance économique importante. Elle demeure une puissance technologique. Quels outils sont mis en place, mobilisant quels acteurs ? Quelle place pour l’Etat et les collectivités territoriales dans ce chantier ? Cette étude de la France dans la diversité de ses territoires, par le biais des mutations des systèmes productifs, s’avère en définitive aussi l’occasion d’un diagnostic plus général, diagnostic nimbé de bien des incertitudes.

France : les mutations des systèmes productifs

La méthode en histoire

En 1785 le Contrôleur général des Finances Calonne décide de refondre la monnaie d'or, et on frappa en 1786-1787 plus de 700 millions en louis à l'effigie de Louis XVI. Ce fut une petite « révolution monétaire », on changea le rapport de l'or à l'argent, et le rapport fixé à 15,5 dura jusqu'en 1928 ! Comment fut opérée la refonte ? Quelles résistances suscita-t-elle ? Comment les critiques dirigées contre cette refonte très justifiée finissent-elles par ébranler l'autorité royale ? Comment les polémiques sur la réforme durèrent-elles jusqu'à 1791 et même jusqu'au Consulat ? Ce recueil de documents permet de mieux saisir les difficultés d'une telle entreprise, le désordre de l'administration monétaire, les intrigues politiques, le jeu des intérêts cachés : nous ne savons qu'une toute petite partie des choses, mais ces documents - inédits ou d'accès difficile - s'éclairent les uns les autres et on voit mieux comment le Roi avait peine à se faire obéir... Ces textes intéresseront le numismate, l'historien de la monnaie, mais aussi l'économiste, l'historien de l'administration, l'historien du droit et l'historien de la vie politique.

La reforme monetaire de 1785 : calonne et la refonte des louis - recueils de documents

Napoléon voulait détruire la mendicité et décida, en 1808, de créer un dépôt de mendicité dans chaque département. Qu'était-ce qu'un dépôt de mendicité dans les années 1810 ? Comment était-il géré ? Comment y vivaient les mendiants et les infirmes qui y entraient ? Quels étaient les désordres intérieurs, les vices de l'institution ? Ce recueil de documents permet de mieux comprendre les raisons de l'échec des dépôts : les bureaux parisiens voulaient tout voir par eux-mêmes, les instructions étaient confuses, on n'avait plus aucune expérience de la gestion et de la surveillance de tels dépôts, c'était des républiques anarchiques... Détruire la mendicité était sans doute chose impossible
mais l'histoire de ces erreurs n'est pas sans enseignements, même pour aujourd'hui.

Le marché de l'histoire

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