Le plaidoyer pour les indéfendables (1). Apologie d'Israël
Post mortem
Publié par L'Age d'Homme, le 04 octobre 2012
125 pages
Résumé
Narrant le deuil d’une mère à laquelle le liaient des sentiments ambigus, Albert Caraco s’est élevé, dans ce livre sobre et pénétrant, à la contemplation de l’éternel féminin. Comme aucun poète, il a su y peindre, sur un ton détaché et retenu, l’enracinement à la fois charnel et spirituel de la mère en chaque être humain. Ce livre présente notre monde tel qu’il apparaît vu d’un regard d’extase, à la lucidité désespérée, et fixé dans des blocs de prose courts, où les phrases sont alignées naturellement, semblables aux pierres des anciens remparts. Il y a chez Caraco une violence comprimée, une fureur, qui suggère Céline et Cioran. Rarement la convergence particulière de l’horreur et de la parodie caractérisant notre enfer quotidien a trouvé un chroniqueur aussi tranchant et perspicace. « Madame Mère est morte, je l’avais oublié depuis assez de temps, sa fin la restitue à ma mémoire, ne fût-ce que pour quelques heures, méditons là-dessus, avant qu’elle retombe dans les oubliettes. Je me demande si je l’aime et je suis forcé de répondre : Non, je lui reproche de m’avoir châtré, c’est vraiment peu de chose, mais enfin… elle m’a légué son tempérament et c’est plus grave, car elle souffrait d’alcalose et d’allergies, j’en souffre encore bien plus qu’elle et mes infirmités ne se dénombrent pas et puis, et puis elle m’a mis au monde et je fais profession de haïr le monde ».
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Critiques
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