Antonin chambre 409

L´adieu aux arbres et aux oiseaux - Occasion

" Nous sommes le samedi 28 juin. Ma femme et moi partons aujourd'hui pour la Grèce. Circuit de dix-huit jours. Décollage à 15 heures. Il est midi. Je prends mon courrier. Un avis de passage m'indique que le facteur est passé chez moi ce matin même à 11 h 15 pour me remettre en mains propres une lettre recommandée avec accusé de réception, et qu'il a trouvé porte close. Le bureau de la poste étant fermé le samedi après-midi, je suis invité à ne retirer ma lettre qu'à partir de 14 heures, lundi 30 juin. Je serai loin. " La vivacité savoureuse de la narration, sa vigueur et sa drôlerie rappellent toute la maîtrise de Michel Luneau - artiste du mot - à jongler entre récit, autofiction, prose et aphorisme, et à transformer un fait anodin en comédie. Le narrateur vivra cette situation jusqu'au burlesque avant de revenir à l'essentiel.

Avis de passage

Seul le dessin

Dans ce voyage au cour des arbres, le lecteur partage l'amour que l'arbre porte au domaine qui l'a vu naître. Il l'écoute raconter sa vie, avec les oiseaux et la rivière, la fleur et le fruit, entre chagrin d'amour et guerre avec ses congénères. « Copyright Electre »

Paroles d'arbre

Le 1?? avril 2001, Michel Luneau écrit à Lionel Jospin pour l'informer de son intention «ferme et irrévocable» de déclarer l'Indépendance de «La Rairie», lieu-dit de la région nantaise où il vit : sans réponse. Pourtant, dans chacun de ses courriers, comme dans celui adressé à Jean-Pierre Raffarin, le Premier Ministre suivant, Michel Luneau rappelle avec force que son État n'a aucune velléité belliciste, bien au contraire puisqu'il serait sans gens d'armes ni maréchaussée. Le 5 avril 2003, conformément à l'adage selon lequel «qui ne dit mot consent», Michel Luneau prend la France aux mots qu'elle ne lui a pas adressés et fête l'Indépendance du Territoire Libre de la Rairie.

La rairie dans tout son etat

Corps et âme, deux amis d'enfance, presque deux frères qui se seraient perdus de vue et dont les chemins ont beaucoup divergé? Pas tout à fait. Disons d'emblée, sans vouloir vexer quiconque, que s'ils sont au service de la même personne, ils ne font pas partie du même monde. C'est un curieux duo qui se forme à la naissance. D'un côté un corps on ne peut plus matériel, qui met le nez dehors, flanqué parfois, pour quelques semaines, d'une drôle de tête en pain de sucre sur fond de jaunisse. Début de la vie dans l'indisposition, les cris, la colère, la rage, poings serrés, en dépit de tout l'amour admiratif et du regard émerveillé de la mère contemplant son œuvre. De l'autre côté l'âme. Plus immatérielle qu'elle, si j'ose dire, tu meurs. Personne ne l'a vue, ne la voit, ne la verra jamais. On ne la sent pas plus que l'atmosphère quand il n'y a pas une haleine de vent. À se demander si elle existe vraiment, alors que certains la présentent comme chevillée au corps. (Nous y reviendrons.)

Antonin chambre 409

Plus de livres de Michel Luneau

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques