L'école ou la guerre civile

Souvenez-vous du cancre de Prévert : "Il dit non au professeur/ Il est debout/ On le questionne"... Comment enseigner à celui qui n'a pas envie d'apprendre ? Comment lui donner le goût du savoir ? Car la transmission est fragile, souvent aléatoire ; l'apprentissage, lui, est parfois ingrat et semé d'embûches. Susciter le désir d'apprendre et faire accéder à la joie de comprendre, voilà l'enjeu essentiel de toute éducation. Il s'agit de replacer le plaisir au coeur des apprentissages, et cela tout au long de la vie. Pour ce manifeste, Philippe Meirieu a convié douze personnalités engagées et passionnées comme lui, afin de défendre à ses côtés le plaisir d'apprendre.

Le Plaisir d'apprendre

Ce dossier pédagogique ouvre une réflexion à partir des images et des ouvres plastiques représentant les drames et génocides qui jalonnent le siècle, de la boucherie de 1914-1918 aux guerres de Bosnie, du Rwanda, d'Algérie. Il a été réalisé dans le cadre des expositions de la manifestation 1914-1998 Le travail de mémoire organisé par le Parc de la Villette, à Paris, en 1998. Comment dominer l'émotion, l'horreur, le désespoir ? Comment éveiller une conscience morale intransigeante qui soit capable de distinguer clairement les manifestations du mal les plus évidentes dans la matérialité atroce des souffrances et de la mort infligées ? Comment développer l'exigence et le courage de la résistance ? Est-il possible d'utiliser les images effroyables pour créer de l'humanité ? Comment maîtriser la désillusion, à l'approche de l'an 2000, devant la permanence des images de la violence, devant la violence des images ? L'auteur de cet ouvrage, Jean-François Forges, a voulu, dans le même esprit que dans son livre Éduquer contre Auschwitz, insister sur l'importance des ouvres d'art pour transmettre la mémoire de l'horreur et placer chacun dans une posture de vigilance et de résistance. Jean-François Forges prolonge cette réflexion à propos d'ouvres d'artistes contemporains, de peintres et de photographes comme il l'a fait dans son premier ouvrage avec les ouvres de Primo Levi pour la littérature et de Claude Lanzmann pour le cinéma. Chacun, jeunes ou adultes, est seul devant les images de l'horreur. Les artistes proposent une réflexion qui crée une solidarité nécessaire devant la souffrance et la mort et une humanité qui peut apporter un peu de consolation même dans l'évocation du pire. Ils nous sont, en ce sens, indispensables.

1914-1998 : le travail de mémoire

Fernand Oury est en France la figure majeure et le fondateur de la pédagogie institutionnelle, une pédagogie ancrée dans les Sciences Humaines. C'est en effet dans la reprise par la psychosociologie et la psychanalyse que les méthodes actives de l’Éducation Nouvelle, de la pédagogie Freinet, sont pensées en fonction des grandes difficultés de l'école, à partir des "élèves en difficultés" et "difficiles".Ce que Fernand Oury nous livre comme message c'est que la classe et l'école sont des milieux d'élection dans la structuration de la personnalité de l'enfant et de l'adolescent. Apprendre, oui, mais en lien avec son temps.La pédagogie institutionnelle permet d'apprendre dans la démocratie et le collectif. Elle assure et cadre la place de chacun et le respect de la loi.Elle est l’œuvre de nombreux groupes de travail, de rencontres, de stages, c'est une pédagogie à la mesure de la mondialisation."Ne rien dire que nous n'ayons fait.La parole ne se donne pas, elle se prend.Des Lieux, des Limites, des Lois."Des centaines de classes, d'écoles, se réclament ou s'inspirent de cette pédagogie en France, en Europe, mais aussi dans d'autres parties du monde. Mieux ! La pédagogie institutionnelle a sa place dans le travail social comme dans les métiers de la ville.Fernand Oury est désormais parmi les "grands pédagogues".

La pédagogie institutionnelle de Fernand Oury (Pédagogie et pratique de l'institutionnel)

Mieux apprendre est le projet de tout élève, de tout étudiant, de tout adulte qui désire poursuivre ou reprendre des études. C'est aussi le souhait que formule tout formateur à l'intention de ceux auxquels il s'adresse. Mais que proposer à des apprenants des élèves pour qu'effectivement ils apprennent mieux ? Pour répondre à cette question, il faut d'abord savoir en quoi consiste l'acte d'apprendre. C'est l'objet de la première partie de cet ouvrage qui rassemble, en les organisant de manière originale, les connaissances que l'on possède actuellement sur l'« apprendre ». L'auteur démontre ainsi qu'apprendre ce n'est pas seulement accumuler des savoirs à travers la lecture, l'observation, l'écoute, c'est aussi adopter une attitude positive vis-à-vis de ce qu'on apprend, de ce que l'on veut en faire. À partir de ces données, il est alors possible de proposer aux apprenants des informations, des moments de réflexion, une analyse de leur propre manière d'apprendre. La deuxième partie montre aux formateurs et aux enseignants comment ils peuvent associer de telles activités à l'enseignement qu'ils dispensent, réalisant ainsi un « programme d'aide au développement de la capacité d'apprentissage » sous forme d'informations et d'exercices visant à développer les attitudes adaptées et un savoir apprendre. Des fiches de travail, rassemblées dans la troisième partie, proposent des activités concrètes permettant de mettre en place un tel programme. Au-delà des enseignants et des formateurs, l'ouvrage de Jean Berbaum apportera des informations utiles aux parents qui veulent aider leurs enfants, ainsi qu'aux apprenants de tout âge qui cherchent à améliorer leur manière d'apprendre.

Développer la capacité d'apprendre

Une réflexion sur la place de la télévision dans nos vies, sur ses impacts dans l'éducation de l'enfant.
Des propositions concrètes pour rétablir une réelle dimension éducative et culturelle.

Une autre télévision est possible

L'ensemble livre du maître et cahier de l'élève propose une démarche d'acquisition de l'orthographe identique aux autres volumes de la série "Je mémorise... et je sais écrire des mots". Structurée sur deux années, elle permet de renouveler l'intérêt des élèves des classes multiniveaux de CM1-CM2.

Je mémorise... et je sais écrire des mots au CM1/CM2 ; année 2 ; livre du maître

" Le mépris dans lequel beaucoup de nos intellectuels, certains enseignants et une partie de l'opinion publique tiennent la pédagogie, prépare la privatisation rapide du système scolaire. Inévitablement, les parents et les élèves qui ne trouvent pas à l'école une aide personnalisée au travail personnel, une réflexion sur le sens des savoirs et la formation à la citoyenneté se retourneront vers des filières spécialisées, des officines douteuses, quand ce ne seront pas des sectes millénaristes prêtes aujourd'hui à proliférer sur les décombres de la laïcité. Le service public d'éducation n'a pas d'autre choix : investir massivement dans la pédagogie ou périr. " Dans un débat qui n'a jamais été aussi vif, Philippe Meirieu ne mâche pas ses mots. Particulièrement exposé, souvent pris à partie pour ses projets de réforme, il s'adresse ici à quelques©uns de ses " amis politiques " : Jacques Julliard, Danièle Sallenave, Alain Finkielkraut, Catherine Kintzler, Régis Debray, Monique Vuaillat. Dans chaque lettre, il reprend un thème de la controverse, s'explique et argumente point par point. Enfin il interpelle tous les citoyens de la République soucieux de l'avenir de leur école. En vérité et sans concession.

L'école ou la guerre civile

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