L'ouverture de l'être - 1947-1962, poèmes

«J'ai écrit Un rêve plus long que la nuit pour entrer dans l'inexplicable. Est-ce un roman ? Une confession ? Un poème en prose ? Je n'en sais rien : j'ai seulement tenté de rendre présente une fascination quotidienne.Certes, j'ai aimé Romana, oui, j'ai connu Mona, et j'ai vécu cette vie coupée en deux, en trois. L'existence de ces deux femmes est devenue plus onirique dans ma mémoire qu'elle ne l'était réellement : c'est en fermant les yeux que j'ai vu se dresser ce théâtre où ma vie s'est jouée. Bien sûr, la couleur des choses a changé, le point de fuite de la perspective a été déplacé, qu'y puis-je ? On ne dirige pas la poésie, quand elle se confond avec la réalité immédiate jusque dans la mort.»Alain Jouffroy.

Un rêve plus long que la nuit

A l'occasion des " Langagières ", manifestation autour de la langue et de ses usags, créée à la Comédie de Reims et reprise au Théâtre National Populaire - Villeurbanne, commande est passée aux poètes invités d'un texte où chacun exprime les enjeux qu'il assigne à son travail, à la faveur d'un thème suggéré. Ainsi a-t-il été proposé aux invités des " Langagières " 2006 de creuser la question des rapports entre écriture et voix, poésie et oralité.

Etats provisoires du poème - Tome 7, Oralités

XXe siècle, essais sur l'art moderne et d'avant-garde rassemble tous les textes qu'Alain Jouffroy a publiés dans les années 1970 dans la revue internationale XXe siècle, fondée en 1938 par Gualtieri di San Lazaro, dont il a été le rédacteur en chef, puis le directeur jusqu'en 1981. Préfacé par Malek Abbou, qui en éclaire le rôle historial, ce livre dépasse les contradictions et les nationalismes propres au temps du nihilisme.

XXe siècle, essais sur l'art moderne et d'avant-garde - Suivi de Le fantôme de l'art

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Max Ernst - Apprentissage, énigme, apologie

Le monde est un tableau - Textes sur l'art moderne et d'avant-garde

Entre poème et roman, au lieu d'un alliage, Alain Jouffroy a-t-il trouvé (ou cherché, ou choisi) un autre terme ? Je le croirais, pour ma part. Il s'agit, on le verra, d'une correspondance sans réponses. Un homme écrit à une femme aimée. Que veulent-elles de nous, ces lettres ? Elles relatent une tragédie, le mot pris dans son acception classique. Tous les personnages de la tragédie sont là. Le confident d'abord : l'auteur des lettres. Le choeur, ensuite : les mondains, qui acclament le héros, puis le jettent aux enfers. Ce sont les indemnes. Voici les autres, les victimes : l'amant, la femme, le mari. Enfin, les manifestations de l'irrémédiable. La folie prend ici sa forme quasi constante : celle de l'amour. Le destin : dès les premières pages, le héros sait qu'il vit " en état d'immanence ", quelque chose va arriver, inchangeable dans son cours. Un homme averti en vaut deux, mais le destin est mille. Il y aura, naturellement, mort d'homme - et plus encore : mort d'un espoir, mort d'un salut entrevu. Le livre pourtant n'aurait pas ce ton singulier si le témoin ne témoignait que d'une tragédie. Or, il témoigne pour accuser. Et il accuse - honneur lui soit rendu - les accusateurs... Ici, peut-être, apparaissent plus claires la tentative et la réussite d'Alain Jouffroy. Mais nous ne parlerons pas de morale : on ne prononce jamais ce mot sans déjà nuire à la révolte qui le fonde.

Le mur de la vie privée

Victor Brauner: Le Tropisme Totémique

Au cours des années 1970, Alain Jouffroy a régulièrement rencontré Alexander Calder, avec qui il a noué des relations de travail et d'amitié. Il mêle ici le récit de ces rencontres avec un artiste drôle et attachant à l'évocation d'une oeuvre simultanément minutieuse et tentée par la démesure. Défi à l'échelle de l'art convenu, défi aux lois naturelles de la gravité ou de l'équilibre, animation magique de l'objet, de la couleur ou de la forme, les sculptures de Calder révèlent comme nulle autre la grâce de la matière et mettent en scène " l'impossible réalisé ".

L'ouverture de l'être - 1947-1962, poèmes

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