Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

L'Allemagne

Il n'est pas courant qu'une bonne prenne la parole. A plus forte raison quand il s'agit d'une bonne espagnole. C'est même la première fois. Ce que Maria nous-révèle de ses patronnes, de leurs moeurs, de leurs attitudes trace un portrait inattendu de la bourgeoisie vue par en dessous. Ce qu'elle nous dit d'elle même et de ses consoeurs nous émeut.

Moi, la bonne

Jamais, comme en ce début du XXIe siècle, la femme n'a été soumise à une telle exploitation. D'un côté, l'Occident développe une culture pornographique effrénée qui va de pair avec le viol et la pédophilie. De l'autre, le trafic sexuel international jette sur le marché des milliers de femmes et d'enfants du tiers-monde et de l'Est. Il s'agit là d'un esclavagisme moderne que les États tentent de réglementer soit en le légalisant, au risque de renforcer l'organisation proxénète criminelle, soit en le tolérant, luttant ainsi contre les effets plutôt que les causes. La prostitution industrialisée et planétaire ne diffère pas, dans son essence, de celle d'autrefois : elle nie la femme comme personne et la réduit à l'état de marchandise. À travers elle, l'homme montre son visage de prédateur : le client comme consommateur, le proxénète comme parasite, le législateur comme complice.
C'est à la lumière de cette manipulation d'une violence extrême, incarnation la plus spectaculaire de l'aliénation féminine, que ce livre traite de la prostitution. L'auteur s'interroge sur le désir dévoyé et le rôle de l'argent, sur la place du client et celle du " mac " dans ce commerce sexuel où la prostituée est perçue à la fois comme femme fétiche et femme maléfique. Enfin, la prostituée revêt depuis toujours une apparence fantasmatique : mythe incarné dont les formes ont inspiré l'art et la littérature depuis l'Antiquité. Au travers de rapports ambigus avec le sacré, la prostituée nourrit l'imaginaire et la création peut ainsi s'offrir comme transgression et figure métaphysique du flirt avec la mort.
Cette recherche, qui s'appuie sur une documentation riche et vivante (entretiens, récits, enquêtes, reportages, romans, films...), se veut une synthèse ambitieuse des différentes facettes de l'univers prostitutionnel, pour atteindre une réflexion globale sur la condition féminine.

Prostitution. Le Desir Mystifie

Il y a toujours des hospices de vieux ne prétend pas traiter l'ensemble de la politique française du troisième âge, mais il en décrit deux cas particuliers : l'« hospice » de vieux de Nanterre et d'Issy-les-Moulineaux (Corentin-Celton). Toutefois, à travers ces cas particuliers, ce livre illustre de la façon la plus criante toute une politique : ségrégation et caporalisation de la partie du troisième âge qui n'a pas assez de moyens économiques ou de relations pour échapper à l'internement asilaire. Bernard Ennuyer et Michèle Troude ne sont pas des théoriciens, ils connaissent les établissements dont ils parlent. Si leur livre est nourri de chiffres et d'informations, il est surtout plein de la vie concrète des « vieux » et des « vieilles », de leur solitude, de leur détresse. Si leur ton est volontairement retenu, ils ne cachent pas un cri d'indignation devant le sort qui est réservé aux pensionnaires des hospices. Ce livre se lit comme un roman, mais un roman tragique, une véritable descente aux enfers. Nous espérons, qu'à la façon dont Chronique des Flagrants Délits publiée également dans Stock 2 fit prendre conscience du scandale d'une juridiction hâtive, Il y a toujours des hospices de vieux sera à l'origine d'un grand mouvement de contestation du système asilaire.

Il y a toujours des hospices de vieux

S'il existe de nombreux livres traitant de la prostitution, chacun s'attachant généralement à un aspect du problème, aucun ne présente une synthèse aussi large et aussi documentée, qui vise à comprendre un monde complexe souvent abordé de façon superficielle sinon convenue. De le démystifier afin de permettre à un large public de mesurer l'histoire et l'actualité de la prostitution à une époque où le trafic sexuel s'intensifie, plus inhumain que jamais et où de nouvelles formes de prostitution apparaissent. Ce livre s'articule en cinq parties, plus une introduction, un épilogue, une importante bibliographie, un index, l'ensemble constituant une Encyclopédie de la prostitution composée de deux tomes. Le tome 1 comporte trois parties : ? Histoire de la prostitution. Un panorama qui s'étend de Solon l'Athénien à aujourd'hui. ? Les mots de la prostitution. Un dictionnaire de plus de 3000 mots désignant la prostituée hier et aujourd'hui, mais aussi le proxénète, le client et les lieux de prostitution. ? L'exploitation sexuelle : entre proxénètes et clients. Une approche sociologique, sexuelle, économique et humaine de la prostituée (et du prostitué) abordée dans son quotidien de femme marginalisée. Le tome 2 comporte deux parties : ? La prostitution comme imaginaire et création. Une histoire mal connue des relations qui, depuis l'Antiquité, existent entre création et prostitution. Le chapitre sur la littérature traite d'une période allant d'Aristophane à Villon, de Mathurin Régnier à l'abbé Prévost, de Balzac à Maupassant, de Céline à Bataille, mais aussi de L'Arétin à Cervantès, de Shakespeare à Tolstoï, de Brecht à Steinbeck, de Moravia à Conolly... Le chapitre sur l'art embrasse un vaste panorama, des Fresques de Pompéi à Cranach, de Vermeer à Hogarth, de Manet à Toulouse-Lautrec, de Van Gogh à Picasso, de Grosz à Foujita... Le chapitre sur le cinéma aborde l'histoire du 7ème art de Pabst à Fellini, de Bunuel à Mizogouchi, de Renoir à Godard, de Carné à Mocky, de Scorsese à Clint Eastwood... ? Les troubles appétits de la chair : du corps fantasmé au corps profané. Une interrogation sur la fascination que la prostituée exerce sur les hommes, moins sans doute au plan du désir sexuel et de la violence qu'à celui du fantasme et de la névrose.

Le monde de la prostitution - De la violence à l'illusion Tome 1

La musique folk, c'est d'abord la résurgence d'une culture longtemps refoulée. Bretons, Occitans, Corses, Basques et Catalans... affirment le retour en force d'une musique populaire différente, et à travers elle d'autres voix, d'autres mémoires, d'autres espoirs. Portée par le vent d'Amérique, qui, par-delà le rock et la pop, sut retrouver ses racines enfouies, la musique folk est devenue en France un demain et un ailleurs, se nourrissant aux sources du passé pour le mieux transcender. Avec La musique folk des peuples de France, Roland Pecout prend date d'un renouveau. Marti, Stivell, Llach... d'autres encore activent le désir du vouloir-vivre, le goût d'une mémoire collective, le rythme enfin, le rythme essentiel des fêtes jusqu'ici travesties.

La musique folk des peuples de France

Voilà une relation concrète, intelligente et dépouillée, allant immédiatement à l'essentiel, de quelques « expériences contre culturelles » : - A Grenoble, les habitants d'un groupe de HLM s'« approprient » un terrain vague pour en faire un potager ; cela leur pose quelques problèmes mais cela leur permet surtout de « faire connaissance » dans une pratique commune « différente ». - A Nancy, des jeunes montent une expérience zoologique sauvage : rassemblant des espèces animales locales en voie de disparition, ils leur offrent un refuge provisoire dans un parc aménagé et ouvert au public. - Ailleurs encore, un paysan redécouvre le cheval : c'est moins cher plus efficace, moins dangereux, etc., que le tracteur. Ces expériences, parmi d'autres, montrent que la « contre culture » a quitté les colonnes de la Gueule ouverte pour entrer dans le quotidien. Ça fait plaisir à lire, ça donne envie de passer aux actes.

Quelques expériences pour changer la vie

« Le minimum que puisse faire un psychiatre est de libérer le délire sous-jacent qui l'a attiré vers cette profession morbide de voyeur » dit Gérard Hof. Le ton du livre est donné d'entrée. Il ne s'agit ni d'une analyse théorique du monde psychiatrique, ni d'un plaidoyer pour une « anti-psychiatrie » mais de la relation d'une démarche d'abord personnelle, puis collective, à la frontière entre la « folie » et la « raison ». Externe puis interne à l'hôpital psychiatrique du Vinatier à Lyon, Gérard Hof essaie de se « situer » entre le monde des « soignants » et le monde des « soignés ». C'est une tentative qui le mène à une remise en question de plus en plus radicale de l'institution psychiatrique. Loin de chercher une meilleure manière de « soigner » la « folie » il en vient, à travers sa pratique personnelle, à tenter de libérer le délire collectif contenu dans les murs de l'asile. La dimension du combat qui se joue entre les « fous » et les « normaux » dépasse largement le problème de la « maladie ». Ce livre est beaucoup plus qu'un témoignage. Il est la forme que prend la lutte engagée par Gérard Hof, Sawna et les autres, lutte qui se veut d'abord lutte politique. Un texte subversif.

L'Allemagne

Résumé

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